À l’occasion de la Journée mondiale pour un internet plus sûr célébré le mardi 5 février 2019, l’UNICEF a tenu à mettre en garde contre les dangers de la violence en ligne, notamment de la cyberintimidation voire du harcèlement numérique. Des comportements qui affectent 70% des jeunes de 15 à 24 ans sur la toile. L’UNICEF, à cette occasion, a appelé à mener une lutte sans merci contre ces types de violence à l’adresse des enfants et des jeunes.
La journée mondiale pour un internet plus sûr a commencé ce mardi 5 février 2019 et s’étendra sur un mois. Durant cet intervalle, des actions pour la promotion de la qualité de l’internet auprès des jeunes, des parents d’élèves voire de la communauté éducative seront entrepris. « Il fait suite à un récent sondage du Fonds des Nations Unies pour l’enfance auprès des jeunes, qui a reçu plus d’un million de réponses en cinq semaines dans plus de 160 pays et à des suggestions tirées d’une série de conférences organisées par des étudiants dans le monde », lit-on sur le site des Nations-Unies avant de préciser : « Les jeunes y ont apporté des réponses réfléchies sur ce qu’eux-mêmes et leurs parents, les enseignants et les décideurs politiques pourraient faire pour assurer leur sécurité. Une des conclusions : la gentillesse constituait l’un des moyens les plus puissants de prévention de l’intimidation et de la cyberintimidation. »
C’est dans ce même cadre que la Directrice de l’UNICEF, Henriette Fore, déplore : « Nous avons entendu des enfants et des jeunes du monde entier et ce qu’ils disent est clair : l’Internet a perdu sa gentillesse ». C’est ce qui explique cet appel de cette organisation pour la protection des enfants à faire de l’internet un endroit plus sûr pour tout le monde. S’il existe un lieu suffisamment fréquenté par les jeunes, c’est bien l’internet, précise l’ONU avant d’expliquer que selon l’Union internationale des télécommunications (UIT), 94% des jeunes de 15 à 24 ans des pays développés sont en ligne. Dans les pays en développement, ils sont 65% à être en ligne. « Dans le monde entier, la moitié de la population totale, quel que soit son âge, est en ligne », précisent les Nations-Unies.
Cet afflux en ligne reste marqué par des dangers notamment la cyberintimidation qui touche plusieurs enfants et adolescents de 5 à 21%, selon des données de l’UNESCO. Ce comportement a de fortes conséquences selon les Nations-Unies : « La cyberintimidation peut causer de graves préjudices, car elle peut rapidement toucher un large public et peut rester en ligne indéfiniment, en suivant ses victimes toute leur vie. Les victimes de cyberintimidation sont plus susceptibles que les autres élèves de consommer de l’alcool et des drogues et de ne pas aller à l’école. Elles sont également plus susceptibles d’avoir de mauvaises notes et d’avoir des problèmes d’estime de soi et de santé. Dans des situations extrêmes, la cyberintimidation a conduit au suicide » C’est la raison pour laquelle, l’UNICEF, à l’occasion de cette journée, invite les internautes à plus de responsabilités. « Trente ans après l’adoption de la Convention relative aux droits de l’enfant et la création du World Wide Web, il est temps que les gouvernements, les familles, les universités et le secteur privé mettent les enfants et les jeunes au centre des politiques numériques », a précisé Mme Fore avant de marteler : « En les protégeant du pire qu’offre l’Internet et en élargissant l’accès à ce qu’il a de meilleur, nous pouvons tous contribuer à faire pencher la balance du bon côté».
Fousseni TOGOLA