Forfaits : Pour le meilleur et le pire

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L’avènement des réseaux sociaux, notamment, les Gafa (Google, Apple, Facebook et amazone) et les autres WhatsApp et Messenger a sensiblement amélioré la qualité des communications, démocratisé les espaces d’échanges partout dans le monde. Plus le temps passe, plus ils s’imposent comme de véritables espaces de mobilisation sociale.

 

Selon Dr. Moussa Coulibaly, professeur de sociologie, si chacun navigue selon sa préférence entre les réseaux, tout le monde doit obligatoirement passer chez le boutiquier, le dépositaire ou le vendeur de crédits à transformer en forfaits. Si les salariés et autres acteurs économiques peuvent se doter en forfaits sans grandes difficultés, les personnes sans ressources fixes tirent régulièrement le diable par la queue pour s’en procurer. On peut sans sourciller, faire rapidement l’économie d’un sandwich pour une heure de communication tant le téléphone devient indispensable et devient presque un prolongement du corps de l’homme dans les sociétés modernes.

Quand on oublie son téléphone en sortant, un sixième sens vient rappeler qu’il nous manque la clé de nos « relations extérieures », tant on est devenu « accros ». Une étude publiée aux Etats Unis par Jonathan Haidt, psychologue social, met l’accent sur les dangers d’une consommation abusive des réseaux sociaux. Selon lui, « entre la brosse à dents et le portable, le matin, 69 % des jeunes reconnaissent que le téléphone était leur priorité. Mais la situation qu’il faut craindre le plus dans nos pays est le coût de la communication qui déstabilise l’individu et le foyer ».

En milieu urbain, les dépenses individuelles se rapportant à l’achat des forfaits pour l’ensemble de la famille sont souvent plus importantes que la somme réservée pour l’alimentation quotidienne de la cellule familiale.

Quand on sait qu’il ‘y a un lien vital entre la nourriture et la santé, on se rend compte qu’on préfère économiser sur sa santé pour se connecter. Même dans le cercle familial réservé pour les échanges et  la détente, les réseaux sociaux minent de plus en plus l’ambiance de l’espace familial. Au salon, la télévision devient un simple élément du décor car chacun est concentré sur son sujet. Il est important de choisir ses priorités en matière de fréquentation des réseaux et surtout de consommer de façon rationnelle.

De plus en plus, les forfaits se taillent une place de choix dans l’univers déjà saturé des dépenses familiales. Pour les parents plus avertis, la rentrée scolaire doit être l’occasion d’avoir un regard particulier sur le rythmes de connections des apprenants. Dans les couples, les dégâts sont de plus en plus nombreux car la connexion tend à ravir la vedette à la communication au sein du couple. Cette situation crée un manque d’attention mais aussi un désintérêt croissant du côté de la femme par rapport aux tâches ménagères.

 

Bintou Diawara

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