Fakes News : la plateforme Benbere sensibilise les étudiants de l’ESJSC

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Dans le cadre de l’exécution du projet YELEN, financé par le Fonds d’Appui aux Moteurs du Changement (FAMOC), la plateforme Benbere a animé, le jeudi le 21 décembre, une séance de sensibilisation sur la désinformation à l’attention des étudiants de l’École supérieure de Journalisme et des Sciences de la communication (ESJSC) du Mali. Elle était animée par Aboubacar Dicko, journaliste.

« Les fausses nouvelles naissent dans un contexte de crise sécuritaire, de catastrophes », a tout de go rappelé Aboubacar Dicko devant les étudiants de l’École supérieure de journalisme et des Sciences de la communication (ESJSC) venus en grand nombre pour assister à la conférence. Selon le journaliste, les auteurs des fakes news profitent de ces circonstances pour capter l’émotion de leurs cibles. La reprise de la ville de Kidal par l’Armée malienne, explique-t-il, a soulevé de nombreuses informations non fondées, ou sorties de leur contexte, pour encore tromper l’opinion, la détourner et la priver de la vraie information.

Aboubacar Dicko devant les étudiants de l’École supérieure de journalisme et des Sciences de la communication (ESJSC

L’un des faits marquants est l’image d’un tunnel en Grande Bretagne datant de la seconde guerre mondiale comme abris des membres du CSP. « Ce qui demande de la prudence dans la quête de l’information et une grande modestie dans sa diffusion », a fait remarquer l’Enfant Peulh. A l’en croire, la course à la notoriété et à l’argent facile est à l’origine de la diffusion des fausses nouvelles que le conférencier qualifie de « bêtises ».  Face à l’évolution du phénomène, Aboubacar Dicko conseille aux étudiants de ESJSC, donc des futurs journalistes, d’être prudents dans la quête de l’information et modestes dans sa diffusion afin que “l’informateur ne désinforme pas ».

Abdoulaye Guindo, Coordinateur de la plateforme Benbere, a pour sa part, expliqué que les journalistes sont soumis aux lois régissant le régime de la presse et les délits de presse quand ils sont poursuivis pour des faits dans le cadre de l’exercice de leurs métiers. Toutefois, souligne-t-il, dans la pratique, cela dépend souvent de l’appréciation du juge chargé de l’affaire. Il a aussi profité de l’occasion pour appeler les étudiants en journalisme à s’approprier les textes qui encadrent le métier.

Il faut rappeler que la plateforme Benbere, en collaboration avec ses partenaires, est engagée depuis des années dans la lutte contre les fausses nouvelles.

Abdrahamane SISSOKO/maliweb.net

 

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