Essor de la téléphonie mobile : Les cybercafés se meurent

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L’essor des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC), notamment celui de la téléphonie mobile tue vertigineusement certains acteurs du secteur. Tel est le cas des cybercafés qui “naviguent” actuellement sans finance.

 

Les prouesses récentes de la téléphonie mobile ont apporté un changement notable dans la vie des populations, tant dans les villages que dans les villes où, selon des chiffres récents, plus de 80 % des citadins ont leurs téléphones portables.

Avec l’évolution de la technologie, les sociétés opératrices de téléphonie s’ingénient de plus en plus à satisfaire à tout prix un grand nombre de clients.

C’est ainsi que, dans plusieurs pays africains, les monopôles ont rapidement cédé la place à une libre concurrence des opérateurs du téléphone cellulaire qui s’est, pour ainsi dire, « banalisé » à une vitesse vertigineuse.

Au Mali, du paysan de Bafoulabé à l’exploitant agricole de la zone Office du Niger, de l’ingénieur à l’avocat du bureau feutré de Bamako, tout le monde parle de son « numéro de portable ».

Et de la ménagère à l’élève, l’étudiant ou l’apprenti, tous se bousculent désormais sur les SMS (Short Message Service) ou même les MMS (Multi Média Service).

Car, à partir du téléphone portable, on peut envoyer des photos, des images et même des documents à qui l’ont veut et au moment où l’on veut !

Du coup, les cybernautes commencent à disparaître…

Conséquence : les cybercafés sont en train de tirer le diable par la queue. « Pourquoi aller encore au cyber alors qu’à partir de mon téléphone, je peux faire tout ce que je faisais là-bas ? », nous demande un jeune étudiant de Banankabougou en Commune VI du district de Bamako.

En plus, au niveau de la plupart des écoles secondaires, les élèves et étudiants ont désormais la possibilité d’avoir accès, et, à moindre coût, à Internet au niveau de leurs propres établissements.

Tous ces facteurs font que, de plus en plus, les mordus des micro-ordinateurs des cybers, ont déchanté et se sont repliés sur le petit appareil de plus en plus pratique, le téléphone portable.

Pendant ce temps, les gérants de cybercafés se rongent les ongles, car leurs salles sont très peu fréquentées.

« Depuis le matin, c’est seulement 5 personnes qui sont venues surfer, alors qu’il sonne maintenant 20 heures », se lamente, la jeune Fatoumata Diaby, gérante temporaire d’un cyber en commune VI.

« C’est seulement la nuit que nous enregistrions quelques jeunes dans notre cyber. Mais, notre salle reste désespérément vide », nous dit cet autre gérant de cyber à Faladié en commune VI.

Ainsi se présente le triste sort des cybercafés aujourd’hui.

A l’instar des cabines téléphoniques au Mali, les cybercafés, sont, sans doute aucun appelés à… mourir pour de bon.

 

B.D.S.

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