Economie numérique : Bamako, capitale des Investisseurs d’Afrique francophone

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Ce rendez-vous dans notre capitale se veut une réponse aux différents défis du financement de l’écosystème entrepreneurial de la sous-région, où les jeunes sont généralement confrontés au défi du financement, qui reste très important, en particulier pour les entreprises en phase de démarrage.

Le ministre de l’Economie numérique et de la Communication, Arouna Modibo Touré a donné le jeudi 28  janvier dernier, le coup d’envoi des travaux du premier grand rendez-vous des investisseurs  africains de l’UEMOA.

Placé sous thème “Le numérique au cœur d’une Afrique francophone dynamique “, ce rendez-vous de Bamako se veut une réponse aux différents défis du financement de l’écosystème entrepreneurial de la sous-région, où les jeunes sont généralement confrontés au défi du financement, qui reste très important, en particulier pour les entreprises en phase de démarrage.

Cette première édition du sommet des investisseurs d’Afrique francophone qui a réuni deux jours durant des investisseurs, entrepreneurs, porteurs de projets, incubateurs et des institutions financières de plusieurs pays francophones dans la capitale malienne est une initiative de Sahel Innov, Suguba en partenariat avec la Banque mondiale. Elle vise à chercher des réponses adéquates, notamment aux questions telles que, entre autres, : Comment démultiplier le potentiel d’investissements rentables de l’Afrique francophone?   Comment mettre en lumière les bonnes opportunités qui existent? Comment connecter la région, afin d’attirer des investissements conséquents? Mais également il s’agit pour la centaine de participant de réfléchir avec les différents acteurs sur les mesures à prendre en matière de distribution des investissements entre les start-ups d’Afrique Francophone.

A ce premier rendez-vous, ils sont 20 meilleurs start-up de l’espace Afrique Francophone qui vont chercher à convaincre, pendant deux jours, les partenaires du monde à injecter des fonds dans le secteur.

La cérémonie d’ouverture des travaux a été marquée par plusieurs interventions.

Dans son mot de bienvenue le ministre de l’Économie numérique et de la Communication a salué l’initiative en soulignant que ce forum est une vitrine offrant des opportunités d’échanges et de partage ainsi qu’un cadre permettant aux jeunes d’écouter des conseils pratiques, porteurs de leçons afin de mieux communiquer autour de leur projet et offre un cadre pour créer des solidarités nouvelles fondées sur un esprit de coresponsabilité et d’interdépendance.

Le ministre Touré de rappeler que le Mali mène une politique de développement du secteur du numérique qui s’articule autour de la mise en place d’un écosystème propice à son essor.

Selon le parrain du sommet de Bamako, c’est sous l’impulsion du Président de la République du Mali que son département a initié avec l’appui du groupe de la Banque mondiale et de l’ensemble des acteurs de l’écosystème entrepreneurial numérique, un projet de loi visant à mettre en place un cadre réglementaire et juridique pouvant contribuer au développement des start-ups et des incubateurs.

Une  loi qui vise à mettre en place un cadre novateur, qui s’appuie sur les leviers du numérique et de la technologie pour promouvoir le développement et l’épanouissement du groupe cible d’une part et de la population en général, d’autre part.

Modibo Arouna Touré de souligner que “les start-ups sont devenues indiscutablement un modèle économique nouveau, original et porteur dans nos pays pour réellement un besoin en vue de relever les défis du développement. Elles favorisent la croissance, encouragent l’investissement, créent des emplois à forte valeur économique permettant non seulement de générer les dividendes substantielles, mais aussi, de faire reculer le chômage”.

Pour sa part, la Co-fondatrice de Brightmore capital, un fonds régional opérant en Afrique francophone, N’Dèye Thiaw avait expliqué sa réussite aux jeunes stars-upeurs. Avant de rappeler aux investisseurs et aux décideurs que les start-ups en Afrique ont du mal à obtenir le soutien financier dont elles ont besoin pour se développer.

“Elles ont dépassé le stade de financement par la microfinance, mais n’ont pas encore accès à des services financiers classiques “, a-t-elle regretté, ajoutant que ces entreprises sont souvent jeunes et disposent de ressources financières et humaines minimales pour réaliser leur potentiel.

 

Mohamed Naman Keita

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