Dorsale transsaharienne de la fibre optique : Deuxième session du CDLT à Bamako

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Le jeudi 22 décembre 2022 a eu lieu la cérémonie d’ouverture de la seconde réunion du Comité de liaison de la dorsale transsaharienne de fibre optique. Une rencontre placée sous la présidence du ministre de la Communication, de l’Economie numérique, et de la Modernisation de l’Administration.

Le projet de la Dorsale transsaharienne de fibre optique (DTS), initié dans le cadre du Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (Nepad), est né d’une volonté politique commune des pays membres (Mauritanie, Algérie, Mali, Niger, Tchad, Nigeria) pour l’intégration africaine et le développement de l’économie numérique dans la région. Depuis 2016, le processus s’est accéléré et les pays concernés se sont retrouvés à Bamako pour la deuxième réunion les 22 et 23 décembre 2022 pour affermir la dimension stratégique du projet.

Selon M. Touré, représentant du ministre de la Communication, de l’Economie numérique et de la Modernisation de l’Administration, ce projet est né d’une volonté politique en 2016 à Ndjamena. « Aujourd’hui, cette rencontre à Bamako se tient pour faire le point
sur l’état d’avancement, les contraintes qui empêchent le projet d’évoluer, surtout pour trouver ensemble des solutions pour contribuer à amener la connexion vers les pays enclavés »
.
Le rôle de ce mécanisme est d’assurer une meilleure connexion. Cette rencontre est une continuité des travaux en cours pour la réalisation de ce projet dans tous les pays membres, a-t-il ajouté.

Selon le Secrétaire général du CDLT, Mourad El Allia, la dorsale transsaharienne de la fibre optique est un des projets continentaux ambitieux en matière d’infrastructures initiées par l’Union africaine et qui s’inscrit, pour rappel, dans le cadre de Nepad. « Cette deuxième session du comité qui se tient en cette fin d’année 2022 dans ce pays cher à nous tous et qui a accepté de nous accueillir et à qui nous souhaitons tout le bonheur et la prospérité, est une occasion pour nous membres du comité afin de soutenir une cadence régulière de rencontres pour coordonner et se concerter sur l’avancement de ce projet qui sera sans doute, au même titre que les autres projets d’infrastructure, un moyen de hisser la coopération et l’intégration régionale à un niveau plus élevé », précise M. Mourad Al Allia.

En matière de connectivité, la dorsale transsaharienne en fibre optique permettra d’interconnecter l’Afrique centrale à l’Afrique de l’Ouest via la Méditerranée à travers l’Algérie, précisant que les États membres du CLDT s’engagent à mettre les moyens nécessaires pour l’accélération de la réalisation de ce projet.

A l’issue de la première session, il a été conclu un certain nombre de recommandations : demander assistance technique auprès de la Badea pour le financement d’une expertise technique par rapport à la partie étude et spécifications techniques en vue d’homogénéiser et d’harmoniser les process en matière de préparation des cahiers des charges ; mettre en place une tarification préférentielle dans le cadre de ce projet (interconnexion) ; implémenter un roaming pour la communauté des pays membres du comité ; désigner, dans la mesure du possible, des opérateurs étatiques pour la réalisation des travaux d’infrastructures d’accueil pour poser et raccordement des câbles à fibre optique, dans chaque pays membre ; solliciter le financement de la Badea pour le renforcement des capacités en matière de formation ; favoriser l’échange d’expériences et du savoir-faire entre les pays membres du comité ;  accélérer les mécanismes d’interconnexion en parallèle avec l’avancement des travaux de génie civil pour pose de câble à FO.

L’idée, c’est de réduire la facture numérique, de faciliter les échanges économiques à travers l’internet. Ce comité va permettre aux pays enclavés d’avoir accès à la fibre optique, aux câbles sous-marins, pense monsieur Cheik Omar Traoré, directeur général de la SMTD.

Aminata Agaly Yattara

 

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