« Rattraper le train de la modernité par l’intelligence artificielle », tel était l’intitulé d’un colloque qui s’est ouvert, le lundi 30 août 2021 à l’hôtel Radisson Blu. Initié par le Centre d’Etudes et de Réflexion au Mali (CERM), il a pour objectif général d’inciter les autorités du Mali à une accélération d’une plus grande intégration dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA), d’inciter à la réalisation des infrastructures nécessaires pour l’exploitation de l’IA et d’ouvrir des pistes d’amélioration des services publics au Mali par l’intelligence artificielle pour plus d’efficience, d’efficacité, de précision, d’augmentation des ressources. L’ouverture des travaux a été faite par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Amadou Kéita.
De nombreux chercheurs en intelligence artificielle estiment qu’une intelligence générale artificielle (IA comparable à la moyenne humaine) sera développée au cours des 30 prochaines années et une super intelligence artificielle (supérieur à l’intelligence humaine) 20 ans plus tard. Si cela était avéré, les impacts sociétaux et économiques seraient importants et se traduiraient par une amélioration significative des taux de croissance économique, de la productivité, des prestations de services publics. Par définition, on entend par Intelligence Artificielle (IA), l’ensemble des théories et des techniques mises en œuvre en vue de réaliser des machines capables de simuler l’intelligence. Elle est un produit mixte comprenant à la fois la logique mathématique, l’informatique et les réseaux neuronaux. La question de l’IA, qui est au centre de ce colloque de deux jours, permettra d’approfondir des communications pointues d’expertises avérées. Au terme des débats, le colloque rendra des synthèses sous forme d’un rapport général qui sera ensuite synthétisé par le CERM et envoyé à l’ensemble des participants.
Pour la secrétaire général du CERM, Assitan Founè Samaké Migan, cette activité s’inscrit dans leurs missions. A ses dires, l’IA est devenue une réalité à travers de nombreux outils qui sont utilisés au quotidien (téléphone, distributeur bancaire, robot). Intervenant lors des travaux, le président de l’Autorité malienne de Régulation des télécommunications, des technologies de l’information et de la communication et des postes (AMRTP), Cheick Sidy Mohamed Maïga, a mis l’accent sur l’importance de l’IA. « L’IA est un domaine de recherche relativement récent, mais dont les racines scientifiques sont très anciennes. Son objet est la mécanisation de fonctions cognitives et sensori-motrices, telles que la perfection, le raisonnement, l’action, l’interaction et l’apprentissage », a-t-il signalé.
En ouvrant les travaux, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Amadou Kéita, a aussi reconnu la pertinence de l’ouverture des champs de développement de l’IA. Pour lui, l’IA fait face aux défis du développement des infrastructures, la santé, l’agriculture, la protection des données personnelles et des entreprises. « Naturellement c’est une opportunité à saisir tout en veillant évidemment aux conséquences économiques, sociales. Mon département s’engage à prendre en compte les résolutions pertinentes qui seront issues de ce colloque », a-t-il rassuré.
Sidiki Dembélé