Le président Ibrahim Boubacar Kéita a bouclé ses 4 ans de pouvoir le 4 septembre 2017. Cet anniversaire a été l’occasion de faire le bilan de ces quatre ans à Koulouba. Dans ce bilan, le volet communication a occupé une place capitale dans le programme d’urgence présidentielle dont le maître d’œuvre est le ministre de l’Economie numérique et de la Communication Arouna Modibo Touré.
Dans le volet communication du programme d’urgence présidentielle, l’une des innovations, selon le ministre de l’Economie numérique et de la Communication, Arouna Modibo Touré, c’est le renforcement des étudiants en termes d’équipements. Il s’agit d’offrir des supports pédagogiques comme des ordinateurs et des tablettes à un certain nombre d’étudiants en vue de contribuer au développement de l’économie numérique au Mali.
Selon le ministre Touré, il y a beaucoup d’autres projets qui s’inscrivent dans les actions du Fonds d’accès universel. Et le projet phare du département de l’Economie numérique et de la Communication est le « Mali numérique 20/20 » qui a deux volets importants. « Le premier volet concerne le renforcement de tout ce qu’il y a comme mise en place, installation des infrastructures de la fibre optique. Le deuxième volet est axé sur principalement sur la transition numérique terrestre. D’ici quelques semaines, un appel d’offre international sera lancé pour le passage de l’analogie au numérique. Un autre fait important dans le projet « Mali numérique 20/20 », c’est la création d’une soixantaine de Startup et d’incubateurs. Il s’agira de créer de l’emploi, de former des jeunes qui seront réellement aptes à répondre aux besoins dans le domaine des TIC. Cela n’est pas du tout un aspect négligeable car faire 60 startups n’est pas du tout facile. Nous sommes en train de voir avec les différents opérateurs de téléphonie qui veulent faire des startups. Orange-Mali en a déjà créé, Malitel est en train de voir comment en créer. Il s’agit d’aller vers les accélérateurs. Et ces consignes sont strictes et viennent des plus hautes autorités. Le Mali a les moyens aujourd’hui de les mettre en place car nous avons de la matière et de la compétence. Il s’agit tout juste de réunir un certain de procédures pour que le Mali numérique démarre», a affirmé le ministre Arouna Modibo Touré.
D’autres stratégies de communication sont mises en œuvre comme la politique nationale de communication pour le développement qui est outil de participation, d’échange et qui permet aux populations de s’épanouir pour mieux s’impliquer dans leur propre développement. Il y a eu aussi la nouvelle loi sur la publicité et la nouvelle carte de presse. Cette loi sur la publicité permet de réglementer ce secteur avec le Groupement des agences de communications. La nouvelle loi sur la carte de presse permet de rationaliser l’utilisation de cette carte et la sécuriser en vue de faire en sorte que les journalistes soient mieux sécurisés avec cette carte biométrique infalsifiable.
Pour les infrastructures de communication, l’extension de la fibre optique offrira aux usagers un confort de connexion et de téléphone. « Il y a la pose de plus de 3 000 km de fibre optique qui permet de relier les services publics, mais aussi les connexions par voies radios hertziennes. Nous avons également créé un centre de données nationales qui abrite les données de l’Etat malien. Nous n’avons plus besoin de stocker les données du Mali en dehors du Mali. Ce qui est très important. Beaucoup d’applications ont vu le jour en matière de technologies », a déclaré le ministre Touré. La mise en place de la Haute autorité de communication (Hac) et les textes de fonctionnalité et de régulation de la communication sont aussi des acquis.
Renouvellement de la licence Orange
Le renouvellement de la licence Orange-Mali et son extension à la 4G permettra d’accroitre le débit de la connexion. Ce renouvellement de la licence a permis à l’Etat de renflouer ses caisses avec 100 milliards Fcfa pour 16 ans. « Concernant la 4e licence, il est important de souligner qu’au Mali il n’y a eu en quelques années que deux opérateurs de téléphonie : Malitel et Orange-Mali en attendant le 3e opérateur dont nous attendons le lancement du signal commercial au mois d’octobre 2017. Il y avait une situation de duopole. Et les deux opérateurs historiques ont profité de cette situation de duopole où il n’y avait pas une vraie concurrence car, pour le consommateur, le coût du téléphone est assez élevé au Mali. Avoir un autre opérateur, un autre entrant permettra d’avoir des emplois au Mali, des ressources additionnelles comme les impôts, en plus de cela créera l’émulation de la concurrence. Et qui dit concurrence dit bien sûr une baisse de coût de la communication téléphonique. C’est un dossier qui est attendu. Je pense que le gouvernement jouera sa partition et tout se passera dans la règle de l’art. Nous avons un processus assez long, assez complexe, mais au bout de six mois tout doit être finalisé », a souligné Arouna Modibo Touré.
Bientôt du Wifi gratuit pour les communes du Mali
Dans cette politique de développement de l’économie numérique et de la communication, un vaste programme de connexion gratuite des communes du Mali à internet est en cours. Ce Wifi gratuit est une volonté du président IBK en vue de permettre aux jeunes startups pour développer le numérique au Mali mais aussi de soulager les populations en matière de connectivité. Il s’agit d’offrir l’internet gratuitement aux populations. Et pour cela, un essai a été fait durant le Sommet Afrique-France. Durant ce Sommet l’internet a fourni gratuitement dans la zone ACI 2000 et dans la zone aéroportuaire. Aujourd’hui, le gouvernorat de Gao et ses alentours sont fournis en Wifi gratuit. L’Université de Ségou est aussi couverte avec du Wifi gratuit.
Sous peu, le district de Bamako aura son Wifi gratuit aux environs des mairies pour que les populations puissent profiter de la gratuité de l’internet. Dans cette politique de connexion gratuite, il y aura des appels d’offres des marchés publics en ligne. Ce qui permettra de créer la transparence et de lutter contre la corruption autour de ces marchés publics et de la gestion des ressources de l’Etat. Dans ce cadre, des applications seront lancées pour permettre aux services de l’Etat de pouvoir passer des marchés en ligne et permettre aux fournisseurs de pouvoir postuler et de faire leur offre en ligne. Et le dépouillement sera fait de façon automatique. Cela aura l’avantage d’éviter à certains de gérer les marchés à leur guise. Ce qui comblera le manque à gagner des services publics en matière de passation des marchés publics.
Le conseil des ministres sans papier
Le conseil des ministres sans papiers est une ambition du chef de l’Etat pour contribuer à réduire les dépenses en papier et autres photocopies. Car, durant les conseils de ministres, il y a utilisation de beaucoup de papiers dont le coût est très élevé. Le ministre de l’Economie numérique et de la Communication est en train de dématérialiser l’ensemble du processus des réunions du conseil des ministres. Arouna Modibo Touré est en train de tout mettre en œuvre pour réduire le coût de communication via internet à travers le Fonds d’accès universel.
Disponibilité de la connexion téléphonique internet partout au Mali
L’Agence des fonds d’accès universel est une nouvelle structure qui va jouer un rôle important dans la réduction de la fracture numérique. « Après avoir opté pour la concurrence entre les opérateurs de téléphonie, l’Etat a décidé qu’ils fassent une contribution sur leur chiffre d’affaire qui va être utilisé pour aller dans des endroits qui ne sont pas économiquement rentables pour ces opérateurs. A ce titre, le Mali, depuis très longtemps, a pris des initiatives. Et c’est en 2016 que le Mali a pu concrétiser cette idée qui a fait que le Mali a créé une Agence de fonds d’accès universel pour que la connexion téléphonique internet et l’usage de l’ordinateur soit partout au Mali sous forme de dénominateur commun. Cette agence est chargée principalement de la promotion du service ou de l’accès universel aux télécommunications et aux technologies de l’information et de la communication sur tout le territoire national, que ce soit en zone urbaine et en zone éloignée difficile d’accès, surtout pour les couches défavorisées sur le territoire national. A ce titre, nous devrons aussi contribuer à la mise en œuvre de la stratégie nationale dans le domaine de l’économique numérique. Nous devrons aussi contribuer à la formation de haut niveau pour les besoins de l’Etat et des collectivités territoriales», a dévoilé le ministre de l’Economie numérique et de la Communication
Siaka DOUMBIA