Dérives sur les réseaux sociaux au Mali : L’obligation pour les autorités de sévir

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Les innovations technologiques et techniques visent essentiellement à offrir un meilleur cadre de vie à l’Homme. Cependant, il convient de noter que la mauvaise utilisation de celles-ci entraine très souvent des conséquences désastreuses et irréversibles pour l’humanité toute entière comme c’est malheureusement le cas des réseaux sociaux dans notre pays où la désinformation, le dénigrement… sont devenus les seules règles.

Au cours des dernières décennies, le développement des réseaux sociaux a boosté considérablement les moyens de communication favorisant ainsi l’intégration des peuples. Force est de constater que les réseaux sociaux constituent aujourd’hui un véritable casse-tête pour les pouvoirs publics.

“Science sans conscience n’est que ruine de l’âme”. Cette belle réflexion de Rabelais rime parfaitement avec le phénomène des réseaux sociaux, en particulier dans notre pays où ce beau et puissant moyen de communication est devenu par la force des choses une sorte d’arme de “destruction massive” aux mains certaines personnes, écervelées à la limite, qui s’adonnent à cœur joie à la médisance, à la calomnie, à la manipulation, à la dépravation des mœurs, au chantage, à la désinformation, au dénigrement… de paisibles citoyens.

Ces maitres chanteurs ont un seul et unique objectif : distiller le maximum de mensonges sur la cible du jour afin de le contraindre à banquer. Car, pour ces diffuseurs de fausses informations, généralement à la solde d’autres personnes, tous les moyens sont bons pour trouver des histoires de mœurs montées de toutes pièces afin de les distiller sur les réseaux sociaux dans le seul but de porter atteinte à l’intégrité morale, à la dignité et à l’honneur de la cible, surtout lorsque celle-ci occupe un poste de responsabilité.

Aujourd’hui, le phénomène, alimenté à travers un véritable réseau dont les ramifications se trouvent jusqu’en Europe, prend de plus en plus de l’ampleur. Cela est devenu quasi quotidien et, chaque jour, les Maliens sont servis à travers les réseaux sociaux en histoire montées de toutes pièces. Personne n’est épargné pourvu que la cible occupe un poste de haute responsabilité ou qu’elle ait un contentieux avec la personne qui actionne le réseau. Le mobile est tout trouvé pour ces diffuseurs de fausses informations, tapis dans l’ombre pour colporter des mensonges sur des honnêtes citoyens, dans l’unique but de nuire à leur réputation ou de leur faire du chantage.

C’est un secret de polichinelle que ces pratiques ont totalement détruit des foyers, des emplois, des ambitions, des relations humaines très solides dans notre pays. Pire, elles violent le droit des citoyens et n’ont cure du principe sacrosaint admis dans toutes les sociétés modernes, selon lequel : “La liberté de chacun s’arrête là où commence celle des autres”. Malheureusement, ce principe est foulé au pied par ces maitres chanteurs qui n’ont pratiquement aucune limite.

Comme nous avons vu par le passé, avec feu IBK, le général Salif Traoré alors ministre de la Sécurité, le ministre Ben Barka…, depuis un certain temps, nous constatons une vaste campagne de désinformation et de dénigrement entreprise par des individus au dessein inavoué, pour déstabiliser les Institutions de la Transition à travers des histoires de mœurs attribuées à certains responsables de la Transition.

Il est vraiment temps que nos autorités prennent des mesures fortes pour mettre définitivement un terme à ces pratiques qui contribuent à effriter davantage notre tissu social sérieusement affecté par la crise multidimensionnelle qui secoue notre pays depuis près d’une décennie. Les réseaux sociaux ne sauront être une zone de non droit où des individus malintentionnés se donnent le vilain plaisir de s’attaquer en toute impunité à l’honneur et à la dignité de paisibles citoyens.                                                

Boubacar PAÏTAO

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