Encore un de ces acronymes à la charte graphique particulière qui donne du fil à retordre au lecteur non averti ! Par IoT, il faut entendre « Internet of Things » ou, dans notre bonne vieille langue de Molière « Internet des Objets ». Pour faire plus simple, l’IoT désigne ce qu’on appelle, à cette ère du numérique, les objets connectés qui sont en train de révolutionner notre existence. Nous avons déjà traité du sujet des objets connectés dans cette même chronique il y a de cela quelques mois. Si nous y revenons encore cette semaine, c’est à cause (ou grâce) de l’article de Claire Spohr publié le 8 juin dernier sur le site de Frenchweb, avec un titre particulièrement racoleur : « Avec 16 milliards d’objets connectés d’ici cinq ans, l’IoT va surpasser le smartphone ». Qu’est-ce à dire ? Que, dans un proche avenir, tout ce qui nous entoure et tout ce que nous utilisons au quotidien sera connecté à l’Internet. Voulez-vous un dessin pour mieux comprendre la mutation annoncée au cas où ces lignes n’auraient pas été plus explicites ? En clair, de votre montre à votre stylo en passant par certains effets vestimentaires, votre sacoche, votre cafetière, votre lit, votre coiffeuse, votre véhicule, votre baignoire… tout sera connecté au réseau mondial. Dans quelle perspective ? Vous rendre la vie plus belle et plus facile ! Pas tant que ça, à mon humble avis, puisqu’il vous faudra intégrer cette étonnante transformation digitale dans votre vécu quotidien, la dompter et, le plus dur, adapter votre environnement familial, professionnel, vos loisirs… à la nouvelle société de l’information et des savoirs. Au Japon, il y a quelques années, nous avons fait l’expérience de ces WC qui n’utilisent plus de papier hygiénique. En effet, dans les toilettes de certaines chambres d’hôtel, la chaise est paramétrée de façon qu’il vous suffise d’appuyer sur un bouton pour vous nettoyer et sur un autre pour chasser le gibier. Intriguant et amusant pour le sahélien mais, en même temps, très impressionnant en terme de progrès technologique. Citant une étude de Ericsson Mobility Report publiée au début de ce mois de juin, Claire Spohr écrit ceci : «Sur les 28 milliards de terminaux mobiles en circulation en 2021, 16 milliards seront des objets connectés. On y apprend également que d’ici cinq ans, 10 fois plus de données mobiles seront échangées. Ce sont les datas partagées via des smartphones qui devraient le plus augmenter sur la période (x12), suivies des données partagées sur tablette (x6) ». Et l’auteure de s’interroger sur la provenance de toutes ces données. « Si la quantité de données mobiles échangées dans le monde devrait connaître une importante croissance dans les cinq années à venir, le nombre d’abonnements mobiles ne devrait être multiplié que par 1,2 sur la même période. 90% des données mobiles devraient malgré tout passer par des smartphones. D’ici 2021, 70% des 9 milliards d’abonnements mobiles qu’il y aura dans le monde concerneront ainsi des abonnements smartphones. C’est en Asie Pacifique que la croissance devrait être la plus importante (+1700 abonnements) ». A propos des objets connectés, l’étude de Ericsson Mobility Report constate qu’il y aura « près de 16 milliards d’objets connectés (voitures connectées, machines, compteurs publics, et électronique grand public) en circulation en 2021, soit 3,4 fois plus qu’en 2015 (où les auteurs de l’étude en dénombrent 4,6 milliards). L’étude précise aussi que le nombre d’objets connectés en circulation devrait augmenter de 23% par an en moyenne les 5 prochaines années, et représenter 57% de l’ensemble des terminaux mobiles utilisés. Si cette révolution est planétaire, l’étude précise toutefois que c’est en Asie Pacifique et en Europe Occidentale que le nombre d’objets connectés devrait augmenter le plus fortement sur la période. Une autre précision de taille de l’étude de Ericsson Mobility Report :
70% du trafic mobile concernera la vidéo d’ici 5 ans, loin devant les réseaux sociaux (7% du trafic), et les téléchargements de logiciels (3% du trafic). C’est ainsi que les vidéos intégrées sur des pages de réseaux sociaux sont comptabilisées dans la catégorie vidéo. Ainsi les vidéos Facebook Live, qui sont en plein essor, se retrouvent dans les contenus vidéo et non réseaux sociaux. Enfin, autre preuve de l’importance de la vidéo sur Smartphones : entre 2011 et 2015, le temps passé à regarder la TV ou des vidéos sur un poste de télévision, ou bien sur un ordinateur a diminué au profit des Smartphones et des tablettes.
Serge de MERIDIO