Suite et fin de nos livraisons sur les menaces qui pèsent sur l’utilisation du courrier électronique en entreprise. Pour ce numéro, nous aborderons la perte de productivité, la transmission de virus, la saturation de réseaux, le déni de service et les atteintes à la réputation et à l’image de marque de l’entreprise.
- Pertes de productivité: Pour les entreprises qui ne disposent pas de logiciels anti-spam elles devraient le faire incessamment, parce que la propagation des SPAMS est un facteur à la fois de baisse de productivité, mais aussi de stress. Que de temps gaspillé à supprimer des messages inutiles, ou à attendre en vain un message supprimé par l’anti-spam automatique. Par ailleurs, une étude américaine a démontré que 86% des salariés interrogés utilisaient leur e-mail professionnel pour émettre et recevoir des messages personnels. De la même manière, une étude récente du Gartner Group a révélé que le temps consacré par les utilisateurs à lire des e-mails internes « non productifs » pouvaient aller jusqu’à 30 % du temps consacré à l’utilisation du courrier électronique. Finalement, les recherches ont permis de fixer à 35 le nombre maximum d’e-mails qu’un professionnel peut traiter raisonnablement en une journée de 8 heures de travail.
- Transmission de virus, saturation de réseaux et déni de service : les SPAMS et les mauvaises utilisations personnelles du courrier électronique peuvent saturer les serveurs de la messagerie. La possibilité de pouvoir mettre en copie facilement et rapidement plusieurs dizaines de destinataires est pour beaucoup dans ces risques, tout comme la taille des pièces attachées. Les virus et autres attaques informatiques peuvent également causer d’importantes pertes, pouvant aller jusqu’à des interruptions totales de réseau informatique et la perte irrémédiable de données. Au Mali où l’archivage électronique n’est pas encore entré dans les habitudes, il faut faire très attention à la perte des données. Une entreprise n’existe que par ses données qui constituent son premier capital.
- Les atteintes à la réputation et à l’image de marque de l’entreprise : Y avez-vous pensez ? Votre courrier électronique est une carte de visite électronique. Ainsi, chaque e-mail envoyé est une carte de visite distribuée. Quel que soit le sens véhiculé dans chaque courrier électronique, son contenu représente toujours l’image de la société émettrice. Cette remarque vaut autant pour les fautes d’orthographe ou l’absence de suivi des règles du bon usage du courrier électronique, que pour les e-mails contenant des remarques non professionnelles ou déplacées. Dans tous les cas, l’émetteur ne pourra que se faire une mauvaise opinion de l’organisation émettrice.
L’exemple qu’on cite le plus souvent dans nos cours à l’Université est le cas de la chaîne d’e-mail « Claire Swire », initiée par deux employés d’une firme anglaise d’avocat, Norton Rose. L’e-mail contenait des propos sexuellement explicites et rapidement diffusés à plus de 10 millions d’internautes dans le monde. Norton Rose étant spécialisée dans le conseil juridique, et les deux émetteurs étant des avocats, la réputation de la société en a été très sérieusement écornée. Alors faites attention, votre courrier électronique c’est Vous.
O’Bamba