Une petite fille née avec une ectopie cardiaque, une malformation extrêmement rare et mortelle, a été opérée avec succès au Royaume-Uni, devenant ainsi le premier bébé du pays à survivre à une telle intervention.
Ses parents, Naomi Findlay et Dean Wilkins ont découvert que le cœur et une partie de l’estomac de leur petite grandissaient à l’extérieur de son corps lors d’une échographie, au bout de neuf semaines de grossesse. Appelée “ectopie cardiaque”, cette malformation ne laissait presqu’aucune chance au bébé de survivre.
Opérations périlleuses
“On nous a dit que la meilleure option était de mettre un terme à la grossesse, et mon monde s’est effondré”, a raconté Dean Wilkins. Une solution impensable pour le couple: “À la fin, j’ai juste dit que l’avortement n’était pas une option pour moi, que les choses devaient se produire naturellement, alors qu’il en soit ainsi”, a expliqué la maman, Naomi Findlay.
Au total, trois opérations ont été nécessaires pour que Vanellope survive. Le 22 novembre, moins d’une heure après la naissance de la petite fille par césarienne, une équipe de cinquante professionnels de la santé s’est attelée à la première opération nécessaire à remettre son cœur dans sa poitrine. “Vanellope est née dans de bonnes conditions. (…) Son cœur battait sans problème apparent. Après 50 minutes, nous avons considéré que son état était suffisamment stable pour commencer à replacer son cœur à l’intérieur de sa poitrine”, a expliqué le néonatologiste Jonathan Cusack.
Sept jours plus tard, les médecins ont pu effectuer la seconde opération, qui consistait à créer davantage d’espace pour permettre au cœur de réintégrer le corps. En l’espace de quinze jours, l’organe avait naturellement retrouvé sa place initiale.
10% de chances de survie
Les bébés naissant avec une ectopie cardiaque ont généralement moins de 10% de chances de survie. Le cas de Vanellope est donc extrêmement rare, d’autant plus qu’elle ne présentait aucune autre anomalie. “Quand elle est née, j’ai compris que nous avions fait le bon choix. Nous savons que nous allons traverser […] des périodes difficiles, mais nous étions obligés lui donner une chance”, a confié le père de la petite fille.