Les responsables de la Fédération malienne de judo et Ju Jitsu étaient face à la presse le samedi 2 décembre, au siège du Comité national olympique et sportif du Mali (Cnosm) pour éclairer sur la radiation de Tiéfing Sissoko, ancien entraineur de l’équipe nationale de judo et Youssouf Diallo, athlètes, mais également la suspension pour 6 mois de Boubou Sidibé, 2e vice-président de ladite fédération et quelques athlètes de l’équipe nationale.
Le point de presse était animé par Zoumana Diakité, 3e vice-président de la Fédération malienne de judo et Ju Jitsu, accompagné par Fatou Diall, responsable matériel et Moussa Diarra, secrétaire chargé de la communication de ladite Fédération.
Le 27 novembre dernier, la Fédération malienne de Judo et Ju Jitsu a pris la décision (n°004-2023/FMJJ) portant sanction contre certains responsables et athlètes de judo. Sur cette décision, l’ancien entraineur de l’équipe senior, Tiéfing Sissoko et Youssouf Diallo, athlète ont été radiés du judo malien.
Par contre, le 2e vice-président Boubou Diallo a été suspendu pour 3 mois. En plus de cela, cinq autres athlètes (Sory Sacko, Mady Sidibé, Ousmane Diallo Douga Théra et Mohamed Théra écopent d’une suspension de 3 mois. C’est pour donner des éclaircissements sur cette radiation et les suspensions que les responsables de la Fédération malienne de football ont organisé ce point de presse.
Selon le 3e vice-président de la Fédération malienne de judo et Ju Jitsu, depuis le renouvellement du bureau fédéral en 2021, ils ont été confrontés à un certain nombre de problèmes. “Le 2e vice-président du bureau sortant voulait une autre poste, mais le consensus a prévalu. Depuis qu’il n’a pas eu ce poste, il a mené plusieurs tentatives de déstabilisation de notre bureau. Il refuse de participer aux activités de la Fédération, mais également, il refuse que son dojo (Dojo du Camp-Para) participe à des compétitions de la Fédération. Hormis cela, il organise ses propres compétitions en choisissant les dates de nos compétitions. Il invite même les équipes nationales de la sous-région à participer à ses compétitions sans informer le bureau fédéral. Le bureau fédéral l’a rappelé à l’ordre plusieurs fois, mais il continue ses agissements. Du coup, nous avons pris la décision de le suspendre pour 6 mois”, a-t-il expliqué.
Concernant le cas de l’ancien entraineur de l’équipe nationale, Tiéfing Sissoko, il a indiqué qu’il avait été nommé par le bureau fédéral comme entraîneur de l’équipe nationale senior. “Après avoir conduit l’équipe nationale dans quelques compétitions sous-régionales et africaines, nous avons décidé de nous séparer de lui parce qu’il était devenu une menace pour les athlètes. En 2022, il devait amener l’équipe nationale sénior au Maroc pour participer au Championnat d’Afrique de judo. A la veille de son départ, nous avons eu des informations sur les réseaux sociaux que l’Union européenne et le ministre de la Jeunesse et des Sports lui ont donné une certaine somme d’argent pour accompagner l’équipe. A son retour à Bamako, le bureau fédéral a décidé de l’interpeller afin qu’il donne des explications. Il a reconnu qu’il a fait des erreurs et nous lui avons dit de ne plus refaire ce genre de chose. Tellement qu’il est imbu de sa personne, il a continué à faire des actions isolées. Après cela, l’équipe nationale senior devrait participer à l’Open de Dakar, il est revenu encore nous dire que le nombre d’athlètes n’est pas suffisant qu’il va ajouter 4 autres athlètes qui seront entièrement à sa charge. Nous avons accepté et une fois sur place à Dakar, il a apporté une facture de 3000 euros au chef de la délégation pour remboursement. Il a multiplié ce genre d’acte et nous avons décidé de nous séparer de lui”, a-t-il précisé. “Fin novembre, nous avons été surpris de voir les photos sur les réseaux sociaux notre deuxième vice-président Boubou Sidibé, l’ancien entraîneur Tiéfing Sissoko et les athlètes de l’équipe nationale avec le chargé d’affaires de l’ambassade de France au Mali. Du coup, le bureau s’est réuni pour faire un communiqué pour se désolidariser de leur acte. Nous lui avons dit que l’équipe nationale est sous la responsabilité du bureau fédéral et que ses athlètes se retrouvent à l’ambassade de France sans être informé”, a-t-il laissé entendre.
Pour le cas des athlètes Sory Ibrahim et Youssouf Diallo, Zoumana Diakité a expliqué que Youssouf Diallo est l’un de nos champions, mais il se trouve malheureusement que la Fédération malienne de sambo l’utilise dans les compétitions sans les informer. “Récemment, nous avons organisé une compétition de mise en jambes pour nos athlètes qui devaient participer à l’Open de Dakar. Youssouf Diallo est venu dans la salle, mais a refusé de participer à la compétition. Deux jours après, il a publié une photo de lui à l’Aéroport-Président Modibo Kéita de Sénou en partance pour l’Arménie. Immédiatement, nous avons compris que les deux athlètes sont manipulés par Tiéfing Sissoko et Boubou Sidibé. Du coup, le bureau fédéral a décidé de prendre des sanctions contre eux”, a-t-il conclu.
Mahamadou Traoré