Doté d’une bonne technique et d’une intelligence tactique hors du commun, Adama Traoré avait terriblement manqué aux Aiglons du Mali lors de la phase finale de la CAN de la catégorie disputée au Sénégal. Son club, Lille (Ligue 1, France) n’avait pas voulu le libérer puisqu’aucun texte ne l’y obligeait. Les Aiglons avaient terminé à la 4e place après une élimination controversée en demi-finale face au Sénégal, le pays organisateur. Heureusement, Adama était au rendez-vous de la Coupe du monde U-20 en Nouvelle Zélande et a été le véritable meneur du milieu de terrain malien. Pour de nombreux observateurs, «il a toujours été au four et au moulin, distribuant les ballons, dictant le rythme du match et organisant le jeu de son équipe».
Avec maestria, le joueur de Lille a le plus souvent dirigé la manœuvre depuis l’axe du terrain sans craindre de s’aventurer sur les côtés afin d’apporter un peu de variété dans la construction offensive. On comprend alors aisément qu’il ait à son actif quatre buts et trois passes décisives qui ont contribué à faire des Aiglons l’équipe surprise de ce tournoi. C’est donc tout naturellement que le prix de meilleur joueur de la compétition revient au milieu de terrain du Mali. Un sacre que le joueur prend avec beaucoup d’humilité. «Je suis qu’au début de ma carrière internationale… Je ne peux avoir la prétention de penser que je suis un grand chez les juniors», a déclaré «Noss» (Nostra) après son sacre.
Revenant sur le parcours de la jeune sélection malienne, triomphalement accueillie à son retour à Bamako, ce joueur pétri de talent a souligné : «Nous avons fait le parcours que l’on méritait. Et nous pouvons en être raisonnablement fiers…». Et d’ajouter : «bien sûr que nous pouvons nourrir des regrets de ne pas être parvenus à atteindre la finale, mais je préfère ne retenir que le positif». En tout cas, pour l’ancien pensionnaire du Centre Jean-Marc Guillou de Bamako, «cette Médaille de bronze est une belle récompense pour nous». Ce sacre et surtout son immense talent lui ouvrent aujourd’hui les portes d’une carrière qu’on espère exceptionnelle à l’image des Seydou Kéita et Mahamadou Diarra dit Djilla. Déjà, Chelsea et les deux Manchester (City et United) se positionnent pour l’arracher à Lille (LOSC, Ligue 1 française) où il est sous contrat jusqu’en 2019. C’est dire que le jeune talent qui a fêté ses 20 ans ce 28 juin 2015 a réellement «marqué les esprits des observateurs» en Nouvelle Zélande.
Né le 28 juin 1995 à Bamako, ce milieu de terrain a intégré l’Académie Jean-Marc Guillou à Bamako à 12 ans. Cinq ans après, il signe à l’AS Bakaridjan de Baraouéli (Ségou, D1 Malienne), club qu’il quitte au bout de trois matchs pour rejoindre le centre de formation de Lille. Prêté à Mouscron en Belgique pour faire ses armes, il est de retour au LOSC après six mois, et fait sa première apparition en Ligue 1 face à Nice le 24 septembre 2014. Le 07 janvier contre Evian Thonon-Gaillard, il inscrit son premier but en Ligue 1 française.
Talent précoce, il a déjà honoré sa première sélection avec les Aigles (seniors) car Alain Giresse, le sélectionneur des Aigles du Mali, l’avait convoqué en mars dernier pour les deux matchs amicaux (Gabon-Ghana). Et Adama avait été titularisé pour la première fois et avec beaucoup de bonheur face aux Black Stars. Son parcours à la Coupe du monde le positionne sans doute comme l’un des futurs leaders de l’Equipe nationale senior du Mali, en recomposition après l’échec à la CAN «Guinée Equatorial 2015» !
Moussa BOLLY
ERREUR A NE PAS COMMETTRE. IL DOIT RESTER A LILLE OU UN CLUB EUROPEEN Où IL SERA TITULAIRE. JAMAIS SUR LE BANC DES GRANDS CLUBS.
EXEMPLE DU JEUNE TRAORE DU BURKINA EST ELOQUENT.
MERCI.
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