Impositions de choix inavouables, règlements de comptes, copinages, tels sont les ingrédients de la gestion calamiteuse dont notre sport roi est victime de la part de ses premiers responsables en l’occurrence le Président de la Fédération Amadoun Kolado Cissé, l’entraîneur national Alain Giresse, son adjoint Cheick Fantamady Diallo et le Capitaine Mamadou Diarra dit Djilla. De haut en bas, du salon feutré à l’aire de jeu, ceux qui ont les commandes de notre football doivent des explications au peuple malien.
Avant le match Zimbabwe – Mali, nous avions alerté l’opinion publique sur le refus injustifié et injustifiable à sélectionner Seydou Kéïta. Même si nous savions qu’avec Amadoun Kolado Cissé, Cheick Diallo et Djilla, Seydou restera longtemps à la touche. L’on se rappelle qu’à la CAN 2010, il a fallu l’insistance du soulier d’or malien Seydou, un peu malade ce jour il est vrai, pour qu’il monte et fasse l’exploit historique que personne n’oubliera : 4 – 4 face au pays organisateur, l’Angola, qui avait déjà marqué 3 buts. Nous savons d’autres joueurs qui ont été victimes par le passé de cette sorte d’exclusion qui ne dit pas son nom. Notamment le refus par le d’aligner le meilleur buteur du championnat, et celui-là qui a forcé l’admiration de tout un monde en offrant au stade malien le sacre continental, en l’occurrence Bako. Cette politique d’exclusion, en faveur du clan Djilla, poursuit son cours depuis l’affaire Soumaïla Coulibaly. A chaque défaite, seuls les entraîneurs ont été mis devant le fait accompli. Exception faite pour Cheick Diallo qui, en véritable faiseur d’opinion de l’entraîneur sur les joueurs, n’observe qu’une pause avant de revenir quelque part à la tête de nos équipes nationales comme second ou principal entraîneur. Pour quel bilan ?
Que dire de Djilla, sélectionné alors qu’il ne joue même plus avec l’AS Monaco en deuxième division ? Au même moment, l’on se permet à plusieurs reprises de se passer des services de Seydou Kéïta, double champion d’Europe devant le Réal de Madrid qui a viré Djilla pour le compte de l’AS Monaco. Si finalement ce même joueur est mis à l’écart, en deuxième division, alors qu’il était sensé assurer la montée en première division pour Monaco, pourquoi le Mali devrait-il le maintenir en sélection, sachant que les Aigles ne se regroupent que quelques jours avant match pour s’entraîner ?
On a vu hier Djilla au Zimbabwe, en remplaçant, alors qu’il ne restait que quelques minutes à jouer, les deux équipes étaient à égalité, mais le Mali ne marquera pas, c’est le Zimbabwe qui s’offrira ce luxe, avec un carton rouge pour Djilla. L’arbitrage ? Il a fallu que le ballon soit dans la surface de réparation des Aigles pour que le penalty soit accordé. Sinon le gardien Soumaïla Diakité a insisté pour que nos joueurs montent et campent le jeu, côté du Zimbabwe. Tout frais au milieu de terrain, Djilla devait assurer cette option aux Aigles, mais il se fera même passer pour le libero. Dommage !
La défaite de trop des Aigles contre le Zimbabwe (1-2) a peut-être des relations avec l’arbitrage, et même les défections (qu’il fallait prévoir en acceptant Seydou) mais rien ne saurait la justifier si ce n’est la témérité de ces quatre responsables à faire valoir une équipe sans âme. Et à quelque chose malheur est bon car nous ne souffrirons plus de leurs combines. Le Mali n’ira pas à la CAN, car nous n’avons pas les hommes qu’il faut à la place qu’il faut pour ce challenge.
Après une première défaite surprenante contre le Cap Vert, le Mali a encore été battu hier par le Zimbabwe en match de qualification pour la Coupe d’Afrique des Nations. Deuxième de notre poule jusqu’ici, le Mali se devait de gagner les trois matches restants. Patatras !
En ce qui concerne Alain Giresse qui n’a pas compris que gérer c’est prévoir, les petites grimaces ne suffiront plus, il peut commencer à faire ses valises. Adieu et bon débarras ! Seydou a eu raison sur toi, il voyait ce que tu refusais de voir. Maintenant que vois-tu ?
Mamadou DABO