Présent dans le cadre de l’organisation du Gala international de Basket-ball de l’association internationale, Giving Back, Yohann Sangaré, une grande star du basket-ball africain jouant comme professionnel en France a accepté de répondre à nos questions. Dans cette interview, le 1er vice-président de Giving Back, nous parle de sa carrière en tant que professionnel, mais aussi de ses projets les plus intimes :
L’Express de Bamako : Bonjour Yohann, vous êtes ici a Bamako dans le cadre du Gala de Giving Back contre le paludisme et pour la paix au Mali, qu’est ce que cela vous fait d’être à Bamako ?
Yohann Sangaré : Bonjour ! Ben, cela me fait toujours plaisir de venir à Bamako et c’est seulement la première fois après les évènements qui se sont produits ici depuis plus d’un an maintenant. C’est vrai que je voyais tout ça depuis la France et j’avais hâte de revenir au pays pour montrer ma solidarité. Et quand nous avons eu l’occasion d’organiser ce match pour la paix, j’ai tout de suite contacté tous mes amis professionnels de basketball en Europe et ailleurs et on a décidé de venir à Bamako.
L’Express de Bamako : Vous avez parlé de l’évènement qui s’est produit ici, comment avez-vous vécu toute cette crise ?
Yohann Sangaré : C’était de vivre cela de l’extérieur. Nous n’avions que les informations des chaines françaises et parfois je pense qu’elles n’étaient pas exactes et donc je me faisais beaucoup de soucis pour ma famille ici à Bamako et ma famille à Gao ou dans d’autres villes du Mali et d’un point de vue extérieur on était content de voir que le gouvernement Français s’est dépêché pour venir aider le gouvernement Malien. Avant on entendait seulement des histoires d’expulsions de maliens sans papiers et autres, mais cette fois ci nous avons vu qu’ils sont venus en Afrique pour faire des choses bien. C’est une bonne chose qu’il faut le souligner et elle a sauvé pas mal de vies aussi ici au Mali.
L’Express de Bamako : Sur le plan sportif, quelle est l’actualité de Yohann Sangaré ?
Yohann Sangaré : Je suis toujours joueur professionnel en France. Cette année j’ai signé à Roanne et j’y serai également l’année prochaine. On a été à deux doigt d’arracher la demi finale et de pouvoir aller en finale, mais cela ne s’est pas produit, mais je travaille maintenant avec mon entraineur et le nouveau président du club pour construire une nouvelle équipe beaucoup performante que l’année dernière afin d’arracher le titre.
L’Express de Bamako : Vous êtes ici dans le cadre d’une tournée ouest africaine caritative et vous aviez créé ici a Bamako une académie pour les jeunes, qu’en est-il de tous vos projets au Mali et ailleurs ?
Yohann Sangaré : On revient du Burkina Faso ou on a été très bien accueilli partout ou on a passé. On a fait un match gala là-bas contre l’équipe nationale de ce pays pour lutter contre le paludisme, parce que nous savons que ce fléau tue beaucoup de personnes en Afrique, un peu méconnu en Europe. C’est bien de pouvoir venir passer des messages et aider à sauver des vies humaines. Après le Burkina Faso, on est au Mali pour d’autres actions de solidarité.
Au sein de l’association nous avons beaucoup de joueurs de l’équipe nationale ou d’origine malienne, donc c’était primordial pour nous de venir faire des matches amicaux et pour la paix. Concernant mes projets personnels que j’avais ici avec mon école de basket, c’est qu’on avait observe une petite pause à cause de cette période de crise qui avait ici au Mali. La première génération de joueurs qui était ici est partie pour les USA pour la plupart et on essaye de relancer avec une nouvelle génération, mais cette fois avec seulement des maliens, comme vous savez la première génération était composée de Sénégalais, de Congolais, de Nigériens, de Maliens et maintenant l’association Giving Back a des structures un peu dans tous ces pays.
L’Express de Bamako : Quelle est la situation exacte de Yohann Sangaré par rapport à l’équipe nationale du Mali ?
Yohann Sangaré : J’étais venu il y’a deux ans, j’avais participé aux préparations de l’équipe nationale et même joué les matches amicaux, mais à la fin l’équipe de France n’a pas voulu me libérer pour que je puisse jouer avec le Mali. Cela m’a beaucoup affecté, mais je compte pouvoir porter les maillots du Mali dans les jours à venir c’est tout ce que je cherche.
L’Express de Bamako : Votre dernier mot ?
Yohann Sangaré : Pour les jeunes, Je crois qu’il faut crois qu’il faut croire en ses rêves et continuer à se battre pour les réaliser et devenir ce que nous voulons devenir.
Réalisé par Moussa KONDO