Tous les ressortissants des 16 pays ayant obtenu leur billet pour la Coupe d’Afrique des Nations 2012 rêvent de voir leur pays frapper un coup historique en gagnant la CAN 2012 qui va se tenir au Gabon et en Guinée Equatoriale. Belle ambition. Notre pays, le Mali, sera face au Ghana, la Guinée et le Botswana sur la pelouse verte auxquels il devra se mesurer. Au terme de chaque match, il y aura un perdant et un gagnant.
Pour notre part, il est de notre devoir de ramener tous les acteurs de notre football à s’asseoir pour se parler avant de prendre la route pour cette compétition de taille. Dans un premier temps, avec les joueurs chargés de défendre les couleurs de notre pays. Ensuite avec les supporters pour accompagner nos joueurs. La fédération aussi à sa part de responsabilité, disons un droit de regard. Et enfin, les journalistes, qui doivent nous mettre au parfum des évènements.
Tous ceux qui veulent prendre la route vers le Gabon et la Guinée Equatoriale ne sont pas logés à la même enseigne. Il y aura des affairistes qui vont racketter les joueurs, comme il est de coutume dans notre pays. En effet, au lieu de donner la priorité au travail sur la pelouse verte pour réaliser la mission de ramener le trophée continental, on se confie à ses talismans et à ses incantations magiques. On souhaite vivre dans des pays prospères. Désir légitime. Mais on s’emploie à faire un peu plus, chaque jour, pour s’éloigner des chemins qui conduisent à la prospérité. Aucun pays ne doit être sous-estimé sur le terrain. C’est pour dire que d’autres pensent déjà que le Botswana est une petite équipe. Que penser alors du Ghana et de la Guinée ?
Mali d’ATT : Pensons à l’intérêt de la nation
L’intérêt du pays, c’est d’être un pays prospère où les citoyens réalisent cette aspiration vitale inscrite au plus profond de leur être: vivre mieux. L’intérêt du Mali étant ainsi perçu et compris, faisons en sorte que le mot qui le dit passe vite la barrière des faits qui aident à le vivre. Il manquera également les éléments de comparaison qui placent l’intérêt général, l’intérêt de la communauté nationale, en regard de nos intérêts particuliers, de nos intérêts individuels, de nos intérêts égoïstes. L’actualité nationale nous met en situation d’observation directe et concrète de l’intérêt national. Et la question qui se pose à chacun de nous est celle de savoir si nous avons conscience et capacité pour identifier l’intérêt du Mali et des Maliens, pour en faire une lecture correcte, pour le défendre et l’illustrer avec détermination et esprit de suite. Les privatisations de nos entreprises ont démontré que nous ne mettons pas l’intérêt du pays en jeu. De ce point de vue, quand le Chef de l’Etat voyage, effectue ça et là des visites de travail ou d’Etat, combien d’opérateurs économiques et journalistes maliens de la presse privée invite-il à l’accompagner ?