En effet, cette rencontre qui devait plutôt être une fête sportive s’est terminée dans les violences verbales. N’eût été l’intervention des forces de l’ordre, le pire aurait pu arriver. A la fin de cette finale, les dirigeants et supporters du Réal qui contestaient l’arbitrage se sont rués sur les arbitres, notamment sur l’arbitre central, Mahamadou Kéïta, le couvrant d’insultes grossières.
La Femafoot qui tient à ce que les arbitres soient respectés et que les violences, qu’elles soient physiques ou verbales, n’aient pas lieu dans nos stades et terrains, n’a pas lésiné sur les sanctions à travers sa Commission centrale de discipline, d’éthique et de fair-play.
Ainsi, cette Commission réunie le 26 novembre dernier et composée de Me Ousmane Thierno Diallo, Dr. Mamadou Bouaré, Sory Niang, Abdramane Diarra, Mamadou Diallo et Me M’Bouillé Konaté a décidé, au regard des feuilles de matches, des rapports des arbitres, de ceux des commissaires et conformément au Code disciplinaire de la CAF de sanctionner certains joueurs et dirigeants du Réal qui se sont mal comportés lors de cette finale.
C’est ainsi que Ibrahim Kader Coulibaly (licence N°911220001), expulsé pour cumul de cartons jaunes, est suspendu pour trois matches fermes, y compris l’automatique et condamné au paiement d’une amende de 15.000 F.Cfa pour avoir proféré des injures grossières après le coup de sifflet final à l’endroit de l’arbitre central.
Quant à Moriba Diop (licence N° 850921001), il est suspendu pour un match avec sursis pour propos discourtois à l’endroit de l’arbitre.
L’entraîneur du Réal, Moussa Kéïta alias Dougoutigui n’échappe pas à la «hache» de la Femafoot. Il est suspendu pour deux matches fermes avec interdiction de vestiaires et de banc de touche, et condamné au paiement d’une amende de 10.000 F.Cfa pour avoir agressé les arbitres et en les ironisant après le coup de sifflet final.
Mêmes sanctions également pour l’entraîneur adjoint du Réal.
Quant au photographe Karim Ballo, il est suspendu pour un mois ferme avec interdiction des vestiaires, de la main courante et condamné au paiement d’une amende de 25.000 F.Cfa pour avoir agressé verbalement l’arbitre central après le coup de sifflet final.
Enfin, l’entraîneur adjoint de la Jeanne d’Arc a été, pour sa part, suspendu pour deux matches fermes avec interdiction des vestiaires et condamné au paiement de 10.000 F.Cfa pour avoir traité les arbitres de malhonnêtes et d’incompétents lors de la première journée de Ligue 1 Orange qui opposait le CASS de Sévaré à la Jeanne d’Arc de Bamako.
En décidant de sanctionner ces différentes personnes, la Fédération malienne de football (Femafoot) veut dissuader tous ceux qui seront tentés de se mal comporter dans les stades.
Bruno Loma