Violation des textes régissant l’hippisme au Mali : L’Amac exige le départ immédiat du ministre Housseini Amion Guindo dit Poulo

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Suite à la mise en place d’un Comité provisoire en lieu et place du bureau légal de la Fédération malienne d’hippisme par l’actuel ministre des Sports, Housseini Amion Guindo dit Poulo, les membres de l’Association des amis du cheval (Amac) étaient face à la presse, samedi 31 mai 2014. À la faveur d’un point de presse qu’ils ont animé au Champ hippique de Bamako, ils ont dénoncé cette mesure qui, selon eux, viole tous les textes régissant l’hippisme au Mali. Du coup, l’Amac exige le départ  immédiat de l’actuel ministre des Sports, Housseini Amion Guindo.

 

 

Les Amis du cheval accusent l’actuel président du Comité provisoire de normalisation, Adama Koné, d’être impliqué dans plusieurs cas de spéculations foncières du domaine du champ hippique de Bamako. Or, soutiennent-ils, le bureau légal de la Fédération malienne de hippisme dirigé par Mamadou Baba Sylla ne se trouve qu’à moins de six mois de la fin de son mandat. De ce fait, le ministre Poulo, en décidant ainsi de dissoudre les instances légales et légitimes de cette Fédération, a provoqué une grande crise plutôt qu’une solution.

 

 

Selon le porte- parole des Amis du cheval, Gaoussou M’Bodge, la mise en place de cette Commission de transition a suscité une vive tension, une véritable indignation et une grosse colère noire dans le monde du cheval malien. «Quand on analyse la liste des membres de ce bureau, elle se caractérise déjà par un manque de probité morale et de partialité de certains de ses membres. Ce qui n’est pas de nature à favoriser un climat serein et apaisé pour une sortie de crise durable dans l’hippisme malien», a indiqué le porte-parole des Amis du cheval.

 

 

Pour lui, la volonté du ministre de casser coûte que coûte le mandat d’une Fédération légitime et légale en cours ne vise qu’à contribuer à diviser davantage le monde du cheval malien ; à favoriser le retour des spéculateurs fonciers et à créer un climat d’instabilité au champ hippique de Bamako.

 

 

Selon Cheick Amadou Diarra, secrétaire général de l’Amac, par la lettre N° 0003/CP-SG du 27 mai 2014 portant reprise des activités hippiques sur l’ensemble du territoire national, la Commission de transition a décidé d’organiser une course ordinaire à l’Hippodrome de Bamako. À l’en croire, l’organisation de cette course se fera en dehors de toutes dispositions statutaires et réglementaires. À son avis, seule la Ligue est compétente pour organiser une telle course. C’est pourquoi, pour la quiétude au sein de l’hippisme malien, les Amis du cheval demandent l’annulation pure et simple de cette course qui n’est pas de nature à favoriser un climat de paix au champ hippique de Bamako.

 

 

Par ailleurs, les membres de l’Association des amis du cheval et le Mouvement national des sympathisants des champs hippiques du Mali (Monasy-hippique Mali) invitent le président de la Commission de transition à avoir une franche et étroite collaboration avec les instances de l’hippisme, et à avoir une attitude impartiale. «Le président de la Commission transitoire doit contribuer à favoriser un climat de dialogue permanent entre les acteurs de l’hippisme, tout en préservant la paix et la quiétude dans l’hippisme et en respectant les textes régissant cette activité ; à protéger les espaces hippiques contre toutes formes de spéculations foncières», martèle le secrétaire général de l’Amac , Ousmane Traoré. Avant d’ajouter que leur combat est loin d’être un combat de personnes, mais plutôt pour l’intérêt de l’hippisme malien. Pour ce faire, conclut-il, son association entend recourir à toutes les voies légales pour obtenir gain de cause.

Alhousseini TOURE

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