Malgré l’injonction formelle du ministre de la jeunesse et des sports qui ordonnait à la fédération malienne d’Hippisme, de sursoir à toute velléité unilatérale d’organiser une assemblée générale, Mamadou Tièoulé Konaté et son clan ont décidé autrement. Ainsi, le samedi 31 décembre 2012, conformément à leur prévision, ils ont tenu une soi-disant assemblée générale en cachette dans un bar non loin du champ hippique « Foly Blon ». Cette unième violation des arrêtés du Ministre de la Jeunesse et des Sports restera-t-elle impunie ?
Au delà de la caducité de cette rencontre, c’est cette 3ème violation des arrêtés du ministre de la Jeunesse et des Sports qui inquiète les maliens. En effet, on se rappel encore du 20 novembre dernier, une date qui a failli enregistrer un affrontement entre le bureau fédéral et la police. De cette violation qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive, le conseiller spécial du président de la république n’a tiré aucun enseignement. Bien au contraire, il est resté dans sa logique de défier l’autorité de l’Etat à travers la tenue clandestine de cette assemblée générale dans un bar inadapté.
En plus, pour embêter le Ministère qui a affirmé que personne ne peut expulser quelqu’un du champ hippique, car l’espace relève du domaine public, Mamadou Tièoulé Konaté a introduit une requête devant la cour suprême afin qu’elle casse la décision d’interdiction de toute expulsion du champ hippique prise par la cour d’appel. Pour la fédération, il s’agit de se venger du trésorier qui les a conduits au pôle économique.
Malheureusement pour ces initiateurs, cette option risque de s’avérer fatale pour eux, d’autant plus que le champ hippique reste la propriété de l’Etat à travers le ministère de la Jeunesse et des Sports. Pour certains observateurs, il revient au service juridique du département de régler définitivement cette question pour éviter un affrontement sanglant au champ hippique, car de son côté, l’Association Malienne des Propriétaires de Chevaux qui dénonce cette acharnement contre l’un de ses membres a clairement indiqué que le départ de Noumanzana serait synonyme de fin des courses hippiques à Bamako. C’est donc un nouveau bras de fer qui risque d’annihiler tous les efforts du Ministère et du comité olympique.
A quoi joue la fédération ? Qui la protège ? Mamadou Tièoulé Konaté est-il au dessus de la loi ? Telles sont les questions que le peuple malien se pose à longueur de journée.
Qu’on le veut ou pas, le champ hippique fait vivre aussi bien les membres de la fédération que ceux de la ligue, qui ont tous connu des mésaventures diverses dans leur vie. Aujourd’hui, pour défier l’Etat, les membres de la fédération se ventent du soutien du comité Olympique et du président de la république. Pourtant, les membres sont accusés de malversation, de trucage et d’exaction, avec preuve à l’appui. Le constat fait par les services techniques est sans équivoque, les statuts et règlement actuel de la discipline sont indignes d’une fédération sportive. Taillé sur mesure en catimini, il fait la part belle aux 3 têtes d’affiches de la discipline.
Marrant au début, la situation au champ hippique commence à agacer les pensionnaires et les riverains. Pour eux, l’Etat doit prendre ses responsabilités dans cette histoire. « Pourquoi laisse-ton un seul individu même s’il est de la présidence, se moquer de toute la nation ? » a laissé entendre un ex-dirigeant de la discipline. Pour lui, ATT doit réagir. En attendant, le champ hippique est de nouveau sur les braises attisées par la fédération. À la sortie de leur assemblée, ils auraient décidé de commencer les compétitions hippiques à partir du 8 Janvier 2012 sans l’autorisation du ministère et du comité olympique.
À suivre…
A. M