Vie de nos clubs : Le Djoliba dans la tourmente

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Le coach du Djoliba AC
Le coach du Djoliba AC

Depuis quelques années, l’un des clubs le plus convoité par les joueurs maliens et le plus discipliné des années 78 connait de grosses difficultés. Une guerre de leadership qui ne dit pas son nom, a gagné le camp des Rouges de Bamako depuis l’arrivée de M. Tidiani Niambélé à la tête de cette équipe pour assurer l’intérim après le sacre de l’Inspecteur Général de Police, M. Boubacar Baba Diarra, à la tête de la Fédération Malienne de Football (FEMAFOOT).

Au cours des deux dernières années, cette équipe qui a fait la gloire du football malien il y a de cela plus d’une dizaine d’années, cherche désespérément une porte de sortie. Malheureusement, la situation s’amplifie de saison en saison. Rien ne va au sein de cette équipe basée à Hèrèmakono. Et pourtant, il y a eu des moments où l’ossature de l’équipe nationale du Mali, les Aigles, était composée à plus de 80% des joueurs du Djoliba.Ceux-ci avaient pour noms : Drissa Traoré (Poker) et son frère cadet Abdoulaye Traoré, Birama Minamba Traoré, Fagnéry Diarra, Abdoulaye Koumaré ” Muller “, Mamadou Doumbia ” Wolof “, Sory Kourouma,  Feu Moussa Koné N° 1, etc.

Leur force était l’union sacrée entre les joueurs qui se fréquentaient même en dehors des terrains de foot mais aussi, la solidarité au niveau de l’instance dirgeante du club. Cela s’est manifesté visiblement sous le règne du Vieux Tièba Traoré en passant par Karounga Kéïta.

Après ces vieux bons temps, cette équipe broie dans le noir aujourd’hui. Pour preuve, la place du Djoliba, au cours des quatre dernières saisons est déplorable, voire déshonorables. Que ça soit en championnat et en Coupe du Mali.

De sources concordantes, le bureau chargé de diriger ce club est divisé. Qu’ils soient à Hèrèmakono ou dans les stades.

Aux dires de certaines sources proches du club, le nouveau président par intérim, M. Tidiani Niambélé, pendant cette période transitoire, a procédé par éliminer tous les dirigeants proches de M. Boubacar Baba Diarra. Ce qui, précisent nos sources, est en violation des textes du club. Malheureeusement, certains bailleurs sont même mis à l’écart par le président Tidiani Niambélé.

Ce qui a eu sa repercussion sur les supporters qui se trouvent scinder aussi entre les deux bureaux. Dans ce sens, des noms sont même cités. Il s’agit de MM. Diamé et Diallo, respectivement ancien et le nouveau présidents du Comité des supporters. Que le président par intérim sache qu’il sortira grandi que lorsqu’il va mettre l’intérêt supérieur du club au-dessus de ses intérêts personnels. Que lui et son clan sachent aussi que le DAC est un grand club qui a besoin de la contribution et de l’accompagnement de tous. Qu’ils reviennent sur terre tout en respectant les textes qui régissent le club. Des textes qui ont permis à Tidiani Niambélé d’occuper la présidence du club en tant que 1er vice-président. Et qu’aucun clan seul ne puisse gérer de façon unilatérale ce club au grand dam des observateurs de la scène sportive nationale. Et qu’ils prient le bon Dieu afin que leur nom ne soit pas cité dans les annales du football malien et de manière très ahurissante. Ce démon de la division a gagné ensuite le camp des joueurs. Le jeu collectif qui fait la force d’une équipe de football n’est plus au rendez-vous entre les joueurs. Il a cédé la place à l’individualisme. Les camps se prêtent les ballons. Et les supporters se regardent en chien de faience.

Depuis le début de cette saison 2015-2016, le Djoliba n’a gagné sur aucun club de Bamako en championnat national. Après plus de dix journées, il occupe une place peu honorable au milieu du tableau.

De sources dignes de foi, certains dirigeants ou supporters payeraient des attaquants pour ne pas marquer de but au compte du club. Où les défenseurs pour leur favoritisme et leur imperméabilité pour l’équipe adverse. La nuit, les deux clans des supporters font recours aux loubards pour saccager les bancs de leur adversaire au terrain d’entrainement du Djoliba à Hèrèmakono. Les clans dits de Baba Diarra et de Tidiani Niambélé ne regardent plus dans la même direction. Cela est même visible dans les stades quand leur club, le Djoliba, joue. Quelle honte !

Aujourd’hui, il est temps de faire régner l’ordre et la discipline au sein de cette équipe qui a fait pendant de longues années la fierté du football malien. L’esprit d’équipe et la complémentarité doivent régner entre les joueurs. L’implication des anciens joueurs et dirigeants est sollicitée pour faire sortir l’équipe de l’ornière. Que les dirigeants actuels et supporters enterrent leur hache de guerre en mettant l’intérêt du Djoliba au-dessus de tout autre intérêt partisan. Cela, pour le seul bonheur du Djoliba Athlétic Club et du football malien qui a vraiment tant besoin. Le Djoliba Athlétic Club de Bamako mérite mieux que ça !

 

Youssouf Sangaré

 

Encadré

Le trio infernal du DAC

La vomissure

Aujourd’hui, la crise qui secoue le Djoliba émane de la mauvaise gestion d’un trio magique spécialisé dans les coups bas avec un dessein d’arrivistes. Il s’agit du président Tiadiani Niambélé, du Trésorier Yéli et son adjoint Bah Kéïta. Ce groupuscule qui n’est l’ombre que d’eux-mêmes, ont pris en otage le Djoliba AC. Un club pourtant convoité par toute l’Afrique vers les années 80.

Le Trésorier et son adjoint, complices du président, mènent une gestion catastrophique, opaque et chaotique au sein du club. Pas de compte-rendu. Ce club qui pouvait encaisser plus de 50.000 F CFA sur la vente des tickets d’entrainement, comptabilise difficilement en ces temps-ci 5.000 F CFA. Quelle honte. Pour sa mauvaise gestion, le président de la FEMAFOOT, l’Inspecteur Général de Police, Boubacar Baba Diarra, était dans l’obligation de se débarrasser de Yéli, son co-équipier, du bureau fédéral.

Ce trio n’a d’autres soucis que de remplir leurs poches aux dépens du club. Donc, une seule ambition les anime : ” se servir du Djoliba et non de servir le club “.

Aujourd’hui, il n’y a aucune transparence dans les différents transferts de joueurs. Un silence total tourne autour de ces transferts à travers une gestion clanique de l’équipe. Pour tout dire, Tidiani Niambélé n’est pas l’homme de la situation. Partout où il a passé, c’est la désolation, l’humiliation, le désespoir, la honte, que sais-je encore. A la fin de son mandat, un audit attend l’équipe dirigée par Tidiani Niambélé. Et ce trio infernal demeure la vomissure du DAC et du football malien.

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