Le grand prix de la nation édition 2012 a été couru, le 30 décembre dernier, au champ hippique de Bamako. Après six ans d’attente, le trophée a été remporté par l’écurie Chelsea grâce au cheval Alakoni. La bonne note c’est que certains ont mis à profit cette occasion pour dire ce qu’ils pensent de la crise qui ébranle leur discipline sportive. Les vœux seront-ils exaucés au titre de cette nouvelle année 2013? Pas sûr ! Car, Mamadou Tiéoulé Konaté et sa meute constituent toujours un obstacle majeur. Suivez notre regard.
Ce dimanche 30 décembre 2012, certains ont réellement exprimé leur souhait de voir aplanir les divergences qui, depuis deux ans, rongent cette discipline. Cette situation a abouti à la scission qui s’est traduite par la création de la Fédération malienne d’hippisme et de l’Association malienne des propriétaires de chevaux (AMPC).
Côté spectacle, Boubacar Diarra dit Tobor, premier entraîneur de l’écurie Chelsea a dit que cette victoire de leur cheval est le fruit de plusieurs années de travail et de cohésion des différents intervenants. Notamment, le propriétaire des chevaux, les entraîneurs et les jockeys. «C’est le plus grand palmarès que notre écurie attendait bien qu’elle ait remporté plusieurs victoires dans d’autres compétitions», a fait remarquer Tobor. Il a rassuré qu’en 2013 Chelsea montera très haut grâce aux supporteurs, à la bonne organisation de son équipe et surtout à d’excellents chevaux comme Alakoni, Bounténi, Tolérance zéro etc. à noter que les cinq premiers de ce grand prix de la nation sont : 1-Alakoni (AMPC), 2-El Adba, 3-Maliba (AMPC), 4-Nioto et 5- Tolérance zéro (AMPC).
Concernant la crise qui mine l’hippisme malien, Tobor a appelé tout le monde à l’entente. Il a aussi invité les dirigeants à travailler avec honnêteté et impartialité. Quant à Madou Fing, propriétaire du cheval Alakoni, il a affirmé que ce trophée du grand prix de la nation 2012 dont ils viennent de remporter est dédié à la paix au nord et à l’hippisme Malien. À l’entendre, cette discipline ne peut pas aller sans l’amour du cheval, la fraternité et l’entente entre les organisateurs pour ne s’appesantir que sur ces quelques points saillants. Le 30 décembre 2012, d’autres intervenants ont souhaité que la nouvelle saison 2013 puisse se dérouler dans un climat apaisé.
Le ministre de la jeunesse et des sports, Hamey Founè Mahalmadane, a dans son discours abondé dans le même sens en prônant l’entente entre les parties prenantes pour le bien de la discipline. Mais, il semble que certains ne sont pas de cet avis à commencer par Mamadou Tiéoulé Konaté. Ce tout puissant secrétaire général de la Fédération malienne d’hippisme a, apparemment, eu de la peine à cacher son amertume en voyant le cheval Alakoni de l’écurie Chelsea remporter le trophée du grand prix de la nation. Les responsables et supporteurs du cheval gagnant n’ont même pas eu le temps de savourer leur victoire et de manifester leur joie. Le trophée leur a été retiré par l’omnipotent Konaté sous prétexte que cet objet devait être retourné avant la tombée de la nuit.
S’agissant du gain, curieusement Alakoni aurait reçu 500 000 FCFA contre plus d’un million lors des précédents grands prix de la nation. Konaté est bien connu pour sa rétention de primes chaque fois que gagne le cheval d’un de ceux qui peuvent contredire ses opinions. Récemment, il a confisqué le gain du cheval nommé Diodo dont le propriétaire est Dramane Sissoko. Cette affaire s’est terminée au Tribunal de la Commune II qui a ordonné la réparation des préjudices causés (voir notre article dans le présent numéro intitulé : Pour abus de pouvoir – Mamadou T. Konaté cloué au pilori).
Par ailleurs, on a appris qu’avant ce grand prix, Mamadou Tiéoulé Konaté et ses alliés qui l’obéissent au doigt et à l’œil (Mamadou Baba et Ousmane Sylla) auraient tout entrepris contre les écuries de ceux qu’ils considèrent toujours comme leurs ennemis. Par contre, ils accordent à ceux qui sont censés être de leur bord des facilités par rapport aux obligations financières, aux conditions d’entraînement, au nettoyage des écuries et tant d’autres.
Konaté et ses lutins seraient aussi les premiers à enfreindre les règles qu’ils ont eux-mêmes imposées au champ hippique de Bamako devenu leur patrimoine. Pour preuve, le grand prix du 15 juillet a été reporté au 30 décembre 2012 pour cause de l’hivernage, a-t-on dit, à l’époque. Cependant, force est de constater que cet ajournement fut un stratagème pour mettre des bâtons dans les roues de leurs concurrents. C’est pourquoi durant les cinq derniers mois de 2012, l’immature Mamadou Tiéoulé Konaté s’est fait humilier. Les combats indignes d’un gladiateur à fortiori d’un haut fonctionnaire de l’Etat malien auxquels il s’est livré au champ hippique de Bamako resteront des souvenirs tristes.
À suivre…
Issa SANTARA