Transfet du dossier du hippisme au comité olympique : Les propriétaires de chevaux s’inquiètent 

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Décidément, le dossier de la crise qui sévit au sein de l’hippisme est devenu une épine trop douloureuse dans le pied des autorités, car malgré plusieurs flagrants délits, il  leur est encore impossible de trancher conformément à la loi. Pour ne rien arranger, le Comité olympique, dont le commissaire général des courses est membre, vient d’être saisi de nouveau après un premier échec.

Connaissant la nature du président Habib Sissoko, certains observateurs pensent déjà qu’il optera en faveur de ses amis de la fédération. En attendant, l’Association des propriétaires de chevaux, qui jusque-là est restée légaliste, promet de se faire entendre si l’arbitre se montre trop partial. Malgré la confiance du ministère de tutelle, aucun antécédent du Comité olympique ne permet d’être optimiste quant à un heureux dénouement de cette crise qui n’a que trop duré. Connu pour ses prises de position tranchées en faveur de ses amis des fédérations, quelles que soient les violations, le président Habib Sissoko va-t-il faire mieux ? De toute évidence, l’heure n’est pas à l’optimisme à tous les niveaux.

En outre, il est reproché à Habib Sissoko d’avoir assisté au grand prix ANASER pendant qu’il était sur le dossier. Certaines sources indiquent qu’il a même affirmé aux autorités qu’il soutient la fédération, tout en sachant pourtant que les expulsions illégales, les humiliations, les courses truquées et les détournements sont devenus monnaie courante  au champ hippique. Pires, d’autres sources qui restent à confirmer affirment  que le président du Comité olympique est  à la base de l’échec des différentes tentatives de règlement du département.

Les mêmes sources ajoutent que jaloux de la prise d’initiative du département, il aurait poussé les membres de la fédération à violer le protocole d’accord peaufiné par le cabinet de « PPR ». Ce qui ne semble pas étonner plus d’un ; et de l’avis de certains observateurs sportifs, seul le contraire surprend. Ce qui pousse certains  à déclarer que Habib Sissoko ne bénéficie plus de la confiance de l’ensemble des acteurs du sport malien. Ce qui est d’ailleurs confirmé par bon nombre d’acteurs  que nous avons joints et dont nous avons préféré garder l’anonymat, pour l’instant.
Compte tenu de sa nature, le hippisme est un domaine très sensible, contrairement aux autres disciplines. A vouloir coûte que coûte imposer la fédération qui n’est plus en odeur de sainteté avec le champ hippique de Bamako et d’un bon nombre de localités, Habib Sissoko en  assumera les conséquences. Néanmoins, pour une fois, il a l’occasion de prouver qu’il est un homme digne de confiance. Mais cette confiance passe par la satisfaction de l’ensemble des parties et en fonction des textes car toutes autres solutions embraseront définitivement la discipline.

Le rapport du Directeur national des Sports doit être le seul document sur la base duquel le Comité Olympique doit trancher. A titre de rappel, il est dit, dans ce rapport que l’assemblée générale tenue le mois de novembre dernier est illégale. Donc, toutes conclusions issues de ces assises, y compris le bureau, sont nulles et non avenues. Sans être convoqué pour quoi se soit, certains membres de la ligue se sont vus notifier leur expulsion de ce bureau. Pour les propriétaires donc, il n’est plus question de se laisser brimer, humilier et voler en toute impunité, surtout que les récentes révélations au champ hippique indiquent l’ampleur du désastre financier commis par le bureau fédéral sous l’instigation de Mamadou Tiéoulé Konaté, conseiller spécial du Président de la République.

Toutes les personnes interpellées pour en savoir plus sur les factures justificatives déposées en leur nom par la fédération sont abasourdies par l’ampleur de la surfacturation. Des dépenses de 10 000 FCFA ont été facturées à…200 000 FCFA ! Cela concerne l’ensemble des fournisseurs du champ hippique, sans exception, lors du grand prix du cinquantenaire. C’est pourquoi ils ont parié sur l’intimidation du pôle économique à travers une campagne de lynchage médiatique. Par conséquent, pour les propriétaires de chevaux, il est temps que la justice soit rendue : que l’on rende enfin à César ce qui est à César. Dans cette quête, ils réclament le soutien du Comité olympique dont l’esprit vise à assainir le milieu sportif.

Après avoir défié le département, les propriétaires, qui sont déterminés à se défendre par tous les moyens, mettent en garde contre toute volonté unilatérale d’imposer une solution partiale du Comité olympique. Ils estiment qu’il est temps qu’un bureau aussi contesté fasse ses valises pour le bonheur de la discipline. Comme la fédération a refusé de se soumettre aux injonctions du ministère, l’Association des propriétaires de chevaux se réserve également le droit de refuser toute proposition qui légitime un bureau jugé illégal par les services techniques du département. Alors, Habib Sissoko, qui est prévenu, sait désormais à quoi s’en tenir, si a le souci de l’esprit de l’Olympisme. (A suivre).
Par Zakariyaou Fomba

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