Prévue du 20 au 28 février à Bamako, la compétition regroupera les juniors de 16 pays d’Afrique, d’Europe et d’Asie qui s’affronteront dans quatre disciplines : le football, le basket-ball, l’athlétisme et le tennis de table
Notre pays organisera du 20 au 28 février prochain le Tournoi de la paix, de l’amitié et de la solidarité. La cérémonie de lancement de la compétition s’est déroulée mardi au Centre international des conférences de Bamako (CICB) en présence du ministre de la Jeunesse et des Sports, Me Mamadou Gaoussou Diarra, des représentants des corps diplomatiques et des représentants des fédérations sportives du pays.
Le Tournoi de la paix, de l’amitié et de la solidarité, indiquera le président de la commission d’organisation, colonel Drahamane Diarra, entre dans le cadre de la réconciliation et du renouveau pour la restauration, la stabilisation et de la paix dans notre pays. La compétition regroupera plus de 800 juniors issus de 16 pays d’Afrique, d’Europe et d’Asie.
Il s’agit de l’Algérie, du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, de la Guinée Conakry, du Maroc, de la Mauritanie, du Niger, du Nigeria, du Sénégal, du Tchad, du Togo, de la France, des Pays-Bas et de la Chine. Ces pays s’affronteront dans quatre disciplines : le football, l’athlétisme, le basket-ball et le tennis de table.
«Convaincu que la victoire militaire à elle seule ne suffit pas à restaurer la paix durable, le ministère de la Jeunesse et des Sports et le Comité national olympique et sportif ont décidé de conférer au sport son rôle historique de moteur de paix, d’amitié, de solidarité et de communion de cœur et d’esprit entre civils et militaires et entre les générations.
Ce Tournoi multidisciplinaire mettant en compétition l’ensemble de pays, qui dans un même élan fraternel, se seront mobilisés autour du Mali pour conjurer l’obscurantisme, la menace terroriste et sauvegarder les idéaux et les valeurs universelles de démocratie, de justice, de tolérance, de diversité et maintenir l’intégrité de notre territoire.
Cette grande coalition qui a mutualisé ses actions et ses moyens dans le cadre de la guerre, doit à présent gagner de la bataille de la paix, de l’amitié et de la solidarité. Tel est l’esprit de ce tournoi», dira le colonel Drahamane Diarra dans son allocution d’ouverture.
«Le but de la compétition, précisera le président de la commission d’organisation, est d’utiliser le pouvoir du sport pour promouvoir le dialogue, la solidarité, la compréhension mutuelle entre la communauté malienne et celle des pays engagés au côté de notre pays dans la résolution de la crise.
Les objectifs visés sont de promouvoir la paix, l’amitié et la solidarité entre le peuple du Mali et ceux des pays amis ayant soutenu le Mali lors de sa crise, consolider les relations de coopération entre les différents pays ayant soutenu le Mali dans sa lutte contre le terrorisme pour la libération de son Septentrion et créer un espace d’échanges, de brassage entre les jeunes du Mali et les pays amis et frères à travers le sport».
Le tournoi de football mettra aux prises le Mali, l’Algérie, le Burkina Faso, la France, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal, et le Tchad, tandis que le Mali, l’Algérie, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la France et le Maroc en découdront en basket-ball. La cérémonie d’ouverture du tournoi est prévue le 22 février et les rencontres se dérouleront sur trois sites : le stade Modibo Keïta, le stade du 26 Mars et le stade polyvalent de l’ACI 2000. Pendant toute la durée du tournoi (une semaine) des animations seront organisées dans les quartiers de Bamako et dans certaines villes de l’intérieur. Le budget de la compétition s’élève à environ 400 millions de F cfa, il sera financé par le sponsor officiel, Orange Mali, les partenaires (BDM-SA, Nestlé, Bank of Africa, le PNUD) et le budget national.
Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Me Mamadou Gaoussou Diarra se réjouit déjà de l’engouement suscité par le tournoi et salue la mobilisation des partenaires de notre pays. «Nous avons connu des périodes assez difficiles et troubles dans l’histoire de notre pays. Maintenant grâce à l’effort conjugué de la communauté internationale et de la communauté nationale, nous commençons à émerger» dira le ministre Diarra.
«Les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix. Nous nous sommes dit qu’il fallait inventer une activité qui va associer le sport à la fête, à la réjouissance, à l’esprit de la paix comme pour dire au monde entier que le Mali a retrouvé ses marques et est prêt pour un nouveau départ en partenariat avec les pays amis», ajoutera le ministre de la Jeunesse et des Sports Me Mamadou Gaoussou Diarra.
Le premier responsable du département de tutelle indiquera qu’il a déjà rencontré une délégation de l’opération Serval venue apporter son soutien à cette initiative dont le seul but est de réconcilier les Maliens et promouvoir la paix par le sport.
L. M. DIABY