Les Nations qualifiées pour la 26ème coupe d’Afrique des Nations de football attendaient avec impatience le tirage au sort de l’édition ghanéenne. C’est désormais chose faite depuis le vendredi 19 octobre à Accra. A l’issue de ce tirage, le Mali n’a pas été gâté. Il se retrouve dans une poule composée des équipes de sa zone, l’Afrique de l’ouest, à savoir la Côte d’Ivoire, le Nigeria et le Bénin. Poule, certes difficile, mais une aubaine pour notre équipe nationale afin de prétendre au podium pour la première fois de son histoire.
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Le football aujourd’hui semble ne plus respecter une certaine logique, d’où sa perplexité. C’est pourquoi en tombant sur la Côte d’Ivoire, le Nigeria et le Bénin, les supputations et les altruismes ont repris de plus belle. C’est normal car nous nous retrouvons encore avec «notre bête noire», la République de Côte d’Ivoire. Sans occulter le Nigeria, un grand d’Afrique et le Bénin qui vient de nous tenir tête en aller et retour pendant les éliminatoires.
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Qu’à cela ne tienne, ne dit-on pas que «Qui veut aller loin ménage sa monture». Ceci étant, le Mali a et reste toujours considéré comme une des grandes Nations de football du continent. Cette donne se confirme du jour au jour avec le nombre très croissant de nos joueurs expatriés. Qui d’ailleurs confirment davantage leur talent dans les clubs d’arrivée.
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En outre, notre équipe nationale, malgré son absence à la dernière CAN s’est bien comportée durant toutes les éliminatoires et les nombreux matches amicaux livrés pour sa préparation. Donc, elle est l’une des équipes à abattre du tournoi au même titre que l’Egypte vainqueur sortant, la Côte d’Ivoire la nouvelle puissance, le Cameroun craint malgré sa perte de vitesse, le Nigeria avec son lustre d’antan et le Ghana favori comme pays organisateur. Aussi les pays comme le Sénégal, la Zambie, l’Afrique du Sud qui considèrera cette CAN comme un tremplin pour sa préparation pour la coupe du monde qu’elle organise en 2010 ou encore l’Angola, la Tunisie, le Maroc et le revenant soudanais ne sont pas à négliger.
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Poule B, une aubaine pour le Mali
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Le football, loin d’être de la mathématique pure, respecte certaines logiques lors des phases finales. Cela découle, en général, de la préparation effectuée. Cette préparation, à notre entendement, ne doit pas, à nos jours, être forcément axée sur les matches avec des équipes considérées comme de gros calibres. Ensuite, le résultat de ces matches, positifs ou négatifs, doit servir de leçon pour l’encadrement. Tout en préservant la bonne santé des joueurs de l’équipe. Le plus important est surtout d’avoir un mental de fer et une forme physique appropriée pour aborder le tournoi.
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Cette poule B pour nous est une vraie aubaine pour le Mali. D’abord, elle nous permettra de rencontrer trois types de jeu. C’est-à-dire le Nigeria avec son football physique, la Côte d’Ivoire avec son football rapide et ses grosses individualités, et enfin le Bénin avec son football de maison axé sur le jeu court. Donc, dès l’entame de la CAN, nous serons confrontés à divers jeux que nous pourront rencontrer en cours de chemin si l’on parvient à négocier notre sortie de la poule. Ne connaissant pas d’abord les deux adversaires que nous devons rencontrer aux dates FIFA (17 et 21 novembre), nous estimons que rencontrer les équipes africaines comme la Guinée, le Cameroun, la Zambie, l’Afrique du Sud, l’Angola, le Sénégal ou le Maroc serait très judicieux pour peaufiner notre préparation. A défaut de sa mère, l’on tète sa grand-mère, affirme-t-on. Alors, ne parvenant pas à avoir une équipe qualifiée pour la CAN en Afrique, l’on peut se rabattre sur les éliminées ambitieuses comme le Burkina, l’Algérie, etc. ou encore voire du côté de l’Europe. Au finish il s’agira de se rabattre sur les équipes du golfe Persique qui peuvent aujourd’hui être de vrais sparring-partners à cause de la présence de grands entraîneurs mais aussi du niveau de plus en plus croissant de leur football.
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En effet, il est temps que nous mettions fin au supposé signe indien entre nous et la Côte d’Ivoire. Dans la même poule que le Mali, les ivoiriens se voient, déjà dans leur tête, certainement en ¼ de finales. Parce que dans leur calculette, ils ont deux victoires contre le Bénin et le Mali. Pourtant la plupart de nos joueurs actuels n’ont pas eu l’opportunité de se frotter aux Eléphants de Côte d’Ivoire. Qui aujourd’hui ont le vent en poupe. Mais les nôtres auront certainement à cœur de relever le défi, s’il y en a. Se fiant aux rencontres d’antan que la Côte d’Ivoire est la «bête noire» du Mali. Alors que si l’on se referait uniquement de la rencontre des qualifications de 1995, beaucoup d’eaux ont coulé sous le pont des Martyrs.
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L’objectif que le Mali doit se fixer est tout d’abord de sortir de la poule. Mais, certainement d’éviter le pays organisateur en ¼ de finales pour diverses raisons. En se fixant comme objectif de passer le 1er tour, nous saurons gérer le reste de la compétition. Car, à l’issue des poules il n’y aura plus de calcul. Chacun jouera avec ses moyens et sa capacité d’autant plus qu’il faut obligatoirement un vainqueur par rencontre.
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Ainsi, en débutant dans une poule difficile considérée comme celle de la mort, nos joueurs seront mentalement très forts pour aborder le reste du tournoi. Alors qui dit mieux ! En avant pour la coupe, 1ère de notre pays !
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B. DABO
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