Les Aigles, logés dans la poule B en compagnie de la côte d’Ivoire, du Nigeria et du Bénin, héritent d’anciens mondialistes (Nigeria et C.I) et de vainqueur de la Coupe d’Afrique (Nigeria). Un groupe où le Mali peut prétendre au second tour, mais n’est pas à l’abri du danger.
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« Jouable», «acceptable», «abordable», les mots n’ont pas manqué pour qualifier le Groupe B où les Aigles du Mali vont affronter la côte d’Ivoire, le Nigeria et le Bénin. Un groupe où le Mali retrouve de vieilles connaissances comme le Bénin et le Nigeria. Deux équipes que les hommes de Jodar ont eu à pratiquer. Pour ce qui est du Bénin, les nôtres ont rencontré cette équipe sympathique lors des dernières éliminatoires de cette même CAN. Les deux pays s’étant quittés sur des scores vierges lors des deux confrontations. Le Nigeria, lui, a gagné deux fois en match de classement contre le Mali. C’était à Mopti en 2002 et à Tunis en 2004.
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Un groupe où se bousculent deux anciens mondialistes (Côte d’Ivoire et Nigeria) et qui constitue un sérieux baromètre pour mesurer son niveau. Assez piègeux pour les Aigles? «C’est une poule de feu parce que toutes les équipes prétendent au titre. Les chances sont vraiment égales», ébruite Amadou Pathé Diallo. «Le Mali est, effectivement, à mesure de jouer les premiers rôles dans cette poule. «Toutes les poules sont difficiles. On peut dire que notre poule est jouable, parce que notre équipe a beaucoup progressé», analyse Mohamed Magassouba, l’ancien entraîneur du Stade Malien de Bamako.
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La Côte d’ivoire, l’expérimentée.
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L’idée de revanche risque de planer sur cette rencontre. Trop beaux dans leurs peaux de mondialiste et finaliste malheureux de la dernière CAN, beaucoup se souviendront longtemps de ce match amical joué entre les deux équipes au Stade Babemba Traoré de Sikasso. Les nôtres avaient perdu 1-3. Mais la Côte d’Ivoire, mondialiste reste un grand d’Afrique avec son jeu rapide et elle a accumulé une grande expérience. «Elle a une grande histoire africaine, un grand vécu et une très grande expérience après avoir participé à plusieurs compétitions mondiales des jeunes et seniors. C’est un adversaire très sérieux parce qu’elle n’a peur de rien», analyse Mad’coulou. Pour Magassouba «c’est une équipe redoutable, roublarde, rapide et très intelligente dans son jeu». Ils affirment tous deux que pour aller loin dans une haute compétition, il faut battre les grandes équipes pour atteindre son objectif. Pour Mohamed Magassouba, « il faut aborder cette rencontre comme les autres, aborder le match avec nos valeurs actuelles, le poids réel de nos meilleurs éléments et la dimension réelle de notre équipe nationale. Nous partons à arme égale avec les Ivoiriens.
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rnCertes l’équipe regorge des grands noms du football mondial actuellement, mais nous possédons également de grands joueurs », commente l’un des candidats au poste de directeur technique national du Mali. Mamadou Coulibaly prévient : « Pour battre la Côte d’Ivoire, il faut d’abord faire une préparation conséquente en jouant contre les adversaires de sa dimension lors des matches amicaux, se donner les moyens conséquents, c’est-à-dire tout ce qu’il faut pour mieux préparer cette rencontre qui aura l’allure d’une rencontre de niveau mondial. Mad’Coulou demande à ses compatriotes d’être tolèrants lors des préparatifs car l’équipe peut aussi trébucher en amical ».
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Le Nigeria prenable ?
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C’est une équipe qui a battu le Mali à Mopti lors du match de classement en 2002 par le score de 1 but à zéro. Elle réédita le même exploit à Tunis par 2-1. L’unique réalisation malienne fut l’œuvre de Janvier Abouta. Mais c’est une équipe du Nigeria prenable car les stars sont vieillissantes en majorité. Mais ce géant économique africain, qui a raté la dernière Coupe du Monde, reste toujours redoutable avec ses caractéristiques d’équipe «rugueuse, disciplinée et aussi expérimentée» et peut constituer une équation difficile à résoudre pour les Aigles. «C’est vrai qu’elle a connu quelques problèmes ces dernières années, toutefois avec son long vécu sur la scène continentale et ses deux coupes du monde, le Nigeria peut répondre à son statut de grand d’Afrique», prévient le technicien Mad’Coulou. Qu’à cela ne tienne, le Nigeria a une équipe vieillissante et certains grands noms qui ont marqué à un moment donné de son histoire commencent à disparaître (Jay Jay Ochocha, Célestine Babayaro, Kanu, Babanguida…»
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Le Bénin, l’outsider ?
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En théorie, ce pays pourrait être qualifié à juste titre de petit poucet. C’est vrai qu’il ne possède pas le moindre joueur susceptible d’animer un marché de transfert, mais il est indéniable que le Bénin est en train de prendre de l’envol. Les deux matches joués contre le Mali lors des éliminatoires est une preuve qu’il n y a plus de petites équipes en football. Mad’Coulou, l’ancien entraîneur des petites catégories du Mali pense quand même que le match le plus difficile pour les Aigles est celui du Bénin. « Si nous faisons un bon résultat lors de notre première sortie contre le Bénin, nous ferons un grand pas. Mais en cas de contreperformance, nos chances seront sérieusement hypothequées.
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Pour Mad’Coulou, le match le plus difficile pour Mahamadou Diarra et ses coéquipiers, c’est l’entame face au Bénin. «Pour rien au monde, nous ne devons perdre cette rencontre », prévient le technicien qui était aux commandes des Juniors maliens, quart de finaliste de la Coupe du Monde junior en 1999 au Nigeria.
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De son côté, Magassouba pense que ce match contre le Bénin est diamétralement différent des deux matches des éliminatoires. « Ce sont deux matches à dimension différentes. Il se jouera sur un terrain neutre et les manœuvres environnementaux changent. C’est une stratégie de haute compétition qui fera la différence », commente l’ancien coach de la République Démocratique du Congo.
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Hamidou Cissé
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