The Best – Lionel Messi sacré, une surprise logique

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Lionel Messi a remporté le trophée FIFA The Best 2019 devant le défenseur central de Liverpool, Virgil van Dijk. Un choix qui a offusqué, parfois choqué. Pourtant, c’est un résultat logique.

Depuis 2016 et la fin du partenariat entre la FIFA et France Football sur le Ballon d’Or, l’instance internationale du football a créé The Best (joueur FIFA de l’année) pour lutter avec le légendaire trophée de l’hebdomadaire français. Comme pour le BO entre 2010 et 2016, les sélectionneurs et les capitaines des sélections votent et non les journalistes. Cette année, Lionel Messi a, pour la première fois de sa carrière, été sacré The Best. Devant Virgil van Dijk, un choix qui a choqué, et pourtant…

Oui, Virgil van Dijk aurait pu remporter ce trophée. Et cela n’aurait souffert d’aucune contestation. Le défenseur de Liverpool a réalisé une merveilleuse saison, ponctuée par un sacre en Ligue des Champions, la reine des compétitions. Le Néerlandais a également brillé en Premier League où Liverpool a échoué de peu à la conquête du titre face à Man City ou en sélection avec les Pays-Bas (finale de la Nations League).

Le stoppeur de 28 ans a été le meilleur des Reds, impassable, dur sur l’homme, impressionnant de régularité et de sérénité. Mais, sans remettre en cause la saison étincelante du natif de Breda, peut-on décemment dire que le sacre de La Pulga est une escroquerie ? Stop à la démagogie.

La Messi-dépendance n’a jamais été aussi évidente

Beaucoup de footballeurs, de sélectionneurs, d’entraîneurs, le confient volontiers : faire des différences offensivement reste le plus compliqué dans le football. Au-delà de l’aspect visuel, parfois spectaculaire d’un but, marquer est la chose la plus difficile à réaliser dans le sport le plus populaire du monde. Lionel Messi sur la saison 2018/2019 c’est : 50 matchs, 51 buts et 22 passes décisives toutes compétitions confondues. FIFA The Best récompense le meilleur joueur de la saison. C’est un trophée individuel et non collectif. Je vous l’accorde, un trophée individuel dans un sport collectif, cela peut apparaître comme une hérésie, mais ça, c’est un autre débat.

De plus, sur le plan collectif, le Barça n’est jamais apparu aussi faible qu’avec Valverde. La Messi-dépendance n’a jamais été aussi évidente. Avec 7 buts entre les huitièmes et les demies de Ligue des Champions, l’Argentin a presque hissé seul les Blaugrana dans le dernier carré de la coupe aux grandes oreilles. En Liga, il a fait trembler les filets à 36 reprises en 34 apparitions.

Comme en 2018 au Ballon d’Or France Football

À ce total ahurissant sur la scène nationale, il faut ajouter 15 passes décisives. Messi a mené les Catalans au titre. Sur le plan individuel, il a brillé comme rarement, dans un FC Barcelone largement moins souverain que par le passé sous Guardiola ou Luis Enrique. La saison barcelonaise se résume à Messi, là où la saison des Reds de Jürgen Klopp porte le sceau du collectif. En grossissant le trait, Virgil van Dijk a été le meilleur joueur de la meilleure équipe alors que Lionel Messi a été le meilleur joueur tout court.

Comme en 2018 au Ballon d’Or France Football où la victoire de l’équipe de France au Mondial était associé à un collectif fort, la brillante saison de Liverpool est également un chef-d’oeuvre collectif, d’abnégation et d’intensité. A ce titre, le vrai scandale de la soirée de récompenses de la FIFA réside dans le onze de l’année où des joueurs comme Marcelo, Hazard ou Modric apparaissant alors que Alexander-Arnold, Robertson et surtout Sadio Mané, Mohamed Salah ou Roberto Firmino sont absents.

Giovanni Castaldi,Yahoo Sport

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