Tentatives de destabilisation à la Femafoot : Les inepties servies à la Fifa

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Si les autorités de la Transition n’y pennent garde, elles vont se retrouver avec un énorme problème entre les mains : celui de la suspension du Mali par la Fifa qui, à la fin, en aura marre des querelles intestines que veulent entretenir des dirigeants du football national. La lettre adressée à la Fifa par Sékou Diogo Kéïta, le  2è vice-président de la Fémafoot, fait savoir à l’instance mondiale que rien n’est bon à la Fémafoot depuis l’installation de Mamoutou Touré dit Bavieux. Alors qu’il a pourtant participé activement à la gestion de l’instance fédérale, pour attendre presque la fin du mandat pour chercher à se soustraire du bilan.

Si la Fédération malienne de football ne jouissait d’une bonne notoriété, la Fifa n’aurait pas choisi son président pour superviser des élections dans d’autres pays et désigner des responsables du football malien à des postes de responsabilité au plan international en plus de s’engager à financer des projets au Mali. Faut-il détruire tout cela ?

En effet, c’est justement cette notoriété que l’on cherche à saper pour une question d’égo qui finira par causer un tort à l’ensemble du pays. En effet, si on veut, à chaque fois pour un rien, se plaindre devant le Tribunal arbitral du sport, comme le feraient auprès de leur des enfants qui se chamaillent, et ensuite se retourner pour faire croire que ces saisines répétées sont la preuve d’un malaise au sin du football national, cela relève d’une démarche machiavélique pour amener l’instance mondiale du football à reconsidérer l’estime et la confiance placées en la Fémafoot et au-delà, en ses responsables.

Nous n’avons cessé de tirer la sonnette d’alarme, mais c’est comme si, aveuglés par leur désir fou de nuire à la seule personne de Mamoutou Touré dit Bavieux, ceux qui ont opté pour du ôte-toi-que-je-m’y-mette ne reculent devant rien pour tenter de déstabiliser la Fémafoot et parvenir à leurs fins, même si cela doit coûter au Mali une suspension par la Fifa.

Le clou de cette scène théâtrale qui n’amuse plus les Maliens, c’est lorsqu’un vice-président, Sékou Diogo Kéïta pour ne pas le nommer, responsable de l’administration de la Fémafoot en tant que 2ème vice-président, non seulement saute du navire à l’approche de la fin du mandat en rendant sa démission, mais écrit à la Fifa pour soi-disant dénoncer la gestion de Bavieux Touré, insistant sur le fait que, contrairement à ce que croit la Fifa, rien ne marche à la Fémafoot. Il se renie donc en essayant de mettre sous le boisseau sa responsabilité pleine et entière dans le bilan de Mamoutou Touré dit Bavieux qu’il essaie de dénigrer de cette manière fortement inélégante. Et il semble qu’on oublie qu’à la Fédération, c’est une équipe qui a été élue sur une liste et non une personne.

Oui, démarche inélégante parce qu’en tant qu’acteur du football national et même un des responsables, il pouvait, s’il juge nécessaire de s’opposer à Mamoutou Touré dit Bavieux, poser des actes à travers des canaux nationaux comme par exemple attendre la fin du mandat de Bavieux dans un an et tenter de prendre sa place. Une occasion, pendant la campagne électorale, de faire ses critiques et suggestions et proposer des idées novatrices qui pourraient emporter l’adhésion des acteurs du football. S’il pense pouvoir obtenir le suffrage des milieux du football, qu’il les brigue au lieu de cette initiative qui pouvait, si la Fifa le croyait, aboutir à une suspension de la Fémafoot et plonger ainsi le football malien dans une autre crise dans laquelle personne ne gagne. Au contraire, cela priverait la génération montante de footballeurs de s’exprimer à travers les équipes nationales qui se verraient alors exclues des compétitions.

Participer activement à l’élaboration de textes, pour lesquels la commission en charge de cette question, composée d’éminents experts nationaux, a bénéficié de toutes les conditions nécessaires pour produire un excellent travail, ponctué par les félicitations de la Fifa et se retourner pour dénoncer ces textes devant la Fifa, produirait beaucoup plus des résultats négatifs sur l’image du football malien que de permettre d’abattre Bavieux, puisque, en réalité, tout ce bruit autour de la Fédération n’est que la prolongation de la campagne électorale d’avant son élection. Si mêmes les politiques, disons les politiciens professionnels reconnaissent qu’on ne peut être en campagne électorale permanente, pourquoi les sportifs n’en feraient-ils autant ?

Peut-être que si Bavieux Touré n’avait pas supprimé le procédé des avances à justifier où un responsable pouvait prendre des millions et en faire ce qu’il veut sans aucun compte rendu, s’il n’avait pas tenu à ce que chaque vice-président respecte ses attributions pour ne pas se ruer tous vers la gestion des équipes nationales, s’il n’avait pas insisté pour que ces textes de réforme voient le jour pour diminuer l’affairisme dans le football, il ne serait certainement pas la cible de cette fronde maladroite.                                                                                               A.B.N.

 

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