L’Assemblée générale élective de la Fédération Malienne de Football (Femafoot), prévue les 5 et 6 octobre 2013, commence à livrer ses petits secrets. Le dernier en date est le cas de la tentative de corruption du président de la Ligue régionale de football de Ségou par un adversaire au président sortant, M. Hammadoun Kola Cissé. C’est pour dire, encore une fois de plus, que le phénomène de la corruption est réel dans ce domaine.
DE QUOI S’AGIT-IL ?
Pour les assises de la fédération qui se tiendraient les 5 et 6 octobre prochain, le président sortant de la FemaFoot, Hamadoun Kollado Cissé, est candidat à sa propre succession. Il affrontera pour ces enjeux d’autres candidats dont Boubacar Baba Diarra, président du Djoliba Ac, et Boubacar Kolon Sidibé, président du Stade malien. Ce dernier est du même club que le président de la Femafoot, à savoir le Stade malien de Bamako.
Pour débarquer Kola, un collectif s’est installé, ce collectif défend la cause du candidat Boubacar Baba Diarra comme l’attestent les multiples sorties médiatiques de ses responsables. C’est aussi ce collectif qui a saisi le Tribunal Administratif Sportif pour un cas de litige dans lequel il est demandé de trancher sur le sort de Boubacar Baba Diarra pour ces échéances. Mais ce qui nous intéresse ici, c’est surtout la tentative de corruption dans laquelle serait impliqué un adversaire de Hamadoun Kolado Cissé.
De sources informées, un candidat, pour avoir les voix de la ligue de Ségou, aurait mis en jeu quatre (4) millions de Fcfa et une parcelle de terrain. Cette offre proposée au président de la Ligue de Ségou a été purement et simplement rejetée par l’intéressé comme cela ressort à travers un échange de correspondance.
Dans cette lettre on peut lire ceci : “Vos propositions visant à vous accorder nos voix (ligue régionale de Football de Ségou) au cours de l’Assemblée Générale élective des 05 et 06 octobre 2013, sont bien alléchantes. Mais je suis désolé, car je suis magistrat de mon état, un homme de droit, légaliste et loyal. En effet, mon honneur ma dignité et surtout mon éducation ne me permettent guère de trahir les termes de mon mandat qui est au demeurant sacré tout comme la parole donnée chez nous du Mali”.
Voilà qui en dit long sur le phénomène de la corruption qui n’épargne pas le milieu du football malien et qui constitue une réelle menace sur l’avenir de toutes les disciplines sportives. Cette correspondance illustre à plus d’un titre que la peur habite un camp dans la perspective des joutes électorales de Mopti, les 5 et 6 octobre prochain. Les masques commencent-ils à tomber ?
Laya DIARRA
