Tentative de corruption à la Fifa : Pour deux sous, Amadou Diakité jette le discrédit sur le Mali

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Le malaise est grand, la gêne totale ! Provisoirement suspendu en attendant la fin des enquêtes diligentées par la Fifa, l’instance suprême du football mondial au début de ce mois de novembre, la culpabilité de notre compatriote, Amadou Diakité, ancien président de la Fédération malienne de football, membre de la Commission des arbitres de la Fifa et conseiller spécial du président de la République en matière de sports, est donc fondée. « L’Aigle » malien humilié et bafoué une fois plus plonge le bec, avec lui, l’honneur et la dignité d’un peuple pauvre, mais brave, mais digne !

Pour se faire justice et laver l’affront, la Fifa au même titre que 5 autres cadres convaincus de tentative de corruption ou ayant honteusement menti pour quelques liasses d’euros ou de dollars, selon la gravité des faits, a suspendu notre compatriote de toutes ses instances pour trois longues années. Ce n’est pas tout. Amadou Diakité, à titre de dédommagement doit payer 4,8 millions de F CFA à la Fifa. Et dire que c’est cet homme qui doit donner de bons conseils à notre président sur tout ce qui touche au ballon rond !

Mon Dieu, quelle honte pour notre pays ? Les choses se seraient aggravées si le conseiller spécial dans sa lancée boulimique avait réussi à faire entrer dans notre palais, le journaliste anglais du Sunday Times déguisé en lobbyiste. Malheureusement pour le journaliste d’investigation devenu chargé d’affaires pour les besoins de sa rédaction, il est resté dans ses appartements luxueux de l’Hôtel Radisson (ACI-2000), avant de repartir sans jamais serrer les mains du président Amadou Toumani Touré encore moins lui soutirer le moindre salamalec.

Les génies protecteurs du Paguè Danwall veillent toujours sur l’enfant de Wayankorè, le fils de Mama Touré, sinon on n’en serait pas là aujourd’hui et Dieu seul Sait le degré de la douleur qui aurait été sien si jamais, son légendaire sens de l’hospitalité l’avait poussé à rencontrer l’homme que son conseiller spécial voulait introduire dans ses bureaux.

 

Contraint de ne plus réapparaître devant Blatter pendant 3 ans, Amadou Diakité acceptera-t-il d’arpenter les couloirs du palais après cette grosse Bérézina ?

Pourquoi pas ? Après tout, nous sommes au Mali, un pays où le mot démission n’existe dans aucun dictionnaire utilisé par nos cadres. Amadou Diakité fera comme tous ceux qui, dans la même position font, toute honte bue. Mais, grand Bamanan, nous nous disons aussi, que Amadou Diakité, pour l’honneur des siens, le respect, l’estime et la fidélité qu’il voue au président Amadou Toumani Touré, doit maintenant et tout de suite se démettre, en évitant au président la gêne de le renvoyer proprement.

S’il aime encore le Mali alors qu’il s’en aille, maintenant, tout de suite. Mais qui est au juste Amadou Diakité ? A suivre.

 

Sory de Moti

Reynald Temarii va faire appel

Pour mémoire, la FIFA avait entamé des enquêtes après les révélations du Sunday Times, en octobre dernier : le quotidien britannique avait notamment accusé Reynald Temarii d’avoir réclamé 1,6 million d’euros pour donner son vote à l’un des pays candidats à l’organisation des Coupes du monde 2018 ou 2022. Le Nigérian Adamu, toujours selon le journal, aurait, lui, demandé 570 000 euros. La Fédération internationale avait pris très au sérieux ces accusations et avaient suspendu provisoirement les deux hommes. Reynald Temarii a d’ores et déjà annoncé par le biais de son avocate qu’il allait faire appel de la décision de la commission d’éthique. La FIFA a estimé, en revanche, qu’il n’y avait aucun indice de collusion entre les candidatures hispano-portugaises pour 2018 et qataries pour 2022. Le choix des pays hôtes pour ces deux éditions de la Coupe du monde sera révélé le 2 décembre prochain, à Zurich, en Suisse.

 

RFI

 

FIFA : comment enrayer la corruption?

ZURICH – Le président de la FIFA Joseph Blatter a admis vendredi que la fédération internationale devait se pencher sur les moyens d’éviter les problèmes de corruption, après la suspension de deux membres du comité exécutif sur fond de soupçons de corruption pour l’attribution des Mondiaux 2018 et 2022.
"Nous devons regarder comment agir à l’avenir pour éviter ce genre de situation", a estimé Blatter, allusion aux soupçons de corruption et de collusion qui ont miné la réputation de l’organisation à deux semaines de la désignation des pays organisateurs des prochaines coupes du monde de football, le 2 décembre.
"Ce sont des éléments qui sont actuellement examinés", a-t-il dit lors d’une conférence de presse au siège de la FIFA à Zurich.
La commission d’éthique de la fédération a suspendu jeudi deux membres du comité exécutif, jugeant qu’ils avaient contrevenu au code d’éthique de l’organisation, après des soupçons de corruption dans l’attribution des Mondiaux 2018 et 2022 révélés par la presse.
Elle a suspendu pour trois ans le Nigérian Amos Adamu et pour un an le Tahitien Reynald Temarii.
Les deux hommes, qui vont faire appel, sont interdits durant ces périodes "de prendre part à toutes formes d’activités liées au football (administrative, sportive ou autre) à un niveau national ou international".
Pas ravi
M. Blatter a déclaré qu’il n’était "pas ravi" de cette situation, mais qu’elle avait donné à la FIFA "l’opportunité de nettoyer quelque peu ce qui devait l’être".
Concernant les soupçons de collusion entre les candidatures du Qatar et celle conjointe de l’Espagne et du Portugal, qui ont été écartés par la commission d’éthique, M. Blatter a estimé qu’on ne pouvait "pas éviter la collusion" dans le mesure où huit membres du comité exécutif représentent aussi des pays candidats aux prochaines Coupes du monde.
Malgré cet épisode houleux, la FIFA a maintenu la date du 2 décembre pour la désignation des pays organisateurs des Mondiaux 2018 et 2022.
Cette date "est un grand jour non seulement pour le football, (…) c’est une date internationale politique", en raison de la venue de neuf chef d’États ou de gouvernements à Zurich.
"Le monde entier regarde ce 2 décembre et surtout l’engagement des différents gouvernements qui ont fait un effort énorme pour présenter les candidatures", a souligné M. Blatter.
L’Angleterre, la Russie, l’Espagne associée au Portugal et les Pays-Bas avec la Belgique sont candidats à l’organisation de la Coupe du monde 2018. Le Qatar, l’Australie, les États-Unis, le Japon et la Corée du Sud le sont pour 2022.

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