Talents Cachés : Alou Badra Diallo Conti, le sorcier rouge

1

Talents Cachés, la rubrique des champions, est allée à la découverte de l’emblématique Alou Badra Diallo dit Conti, l’architecte de la bonne performance des rouges de Hèremakono cette saison.

`Ils sont les principaux architectes des victoires qu’engrangent leurs équipes, sur les bancs de touche : ils trépignent souvent, engueulent jusqu’en perdre la voix. Une fois cette victoire acquise, peu de supporters ou même des dirigeants pensent à ces hommes de l’ombre. Il suffit d’une défaite pour qu’on les mette sur la sellette. Etre entraineur de football, c’est comme danser sur un nid de vipère, à la moindre erreur tu es mordu et le venin est souvent mortel, disait un ex sélectionneur des aigles du Mali. Il suffit d’une défaite pour qu’on invoque le fameux mot limogeage. C’est pourtant là qu’Alou Badra Diallo Conti fait étalage de l’étendue de tout son talent depuis quelques années.

Grâce à lui, la saison 2011-2012 restera gravée en lettres rouges dans la mémoire des supporters, dirigeants et sympathisants des rouges de Hèrèmakono. La bande à Alou Badra Diallo a surclassé tout ses poursuivants en offrant le titre de champion aux rouges de Bamako dès la 27è journée c’est-à-dire à trois journées de la fin du championnat. En 30 journées disputées, l’équipe du coach Diallo n’a concédé aucun revers, un nouveau record qui risque de perdurer dans le tableau des records du championnat national du Mali. Avec un coaching payant, une clairvoyance  et un choix tactique séduisant, Alou Badra Diallo est parvenu à mettre sur pied une équipe compétitive produisant un football chatoyant. L’architecte des victoires rouges ne s’enflamme pas pour autant et garde les pieds sur terre. « Le beau parcours du Djoliba est le fruit d’un travail de longue haleine, de l’entente dans mon groupe, du talent de mes joueurs, de l’apport inestimable des dirigeants et supporters rouges, un travail d’équipe tout simplement »,  lance-t-il

Alou Badra Diallo est devenu Conti par accident car au début il détestait ce sobriquet et fondait en larmes dès qu’on prononçait ce sobriquet. « Ce sobriquet, c’est un grand frère du quartier qui me l’a collé, l’actuel entraineur de l’USFAS  Mamadou Keita juste après la coupe du monde 82, je détestais le football Italien et j’étais un admirateur de la seleçao (l’équipe nationale Brésilienne). C’est depuis 82 que je porte ce sobriquet malgré moi-même », déclare-t-il

Au sein d’une équipe qui a dominé la scène nationale et reste sur une bonne lancée sur celle africaine, Alou Badra Diallo s’est affirmé peu à peu comme le maillon déterminant sur le banc rouge. Dans son style caractéristique qu’est la discrétion assaisonné par une dose d’abnégation, il a su se mettre au service de son équipe, lui a apporté un souffle nouveau, une expérience irremplaçable de haut niveau. Après deux années sans titre pour l’équipe du président Karounga Keita, Conti a ramené via ses joueurs  le sourire à Hérèmakono  et cela pour le grand bonheur des supporters rouges. Champion du Mali 2012 avec à la clé le titre de la meilleure défense, son équipe n’a encaissé durant  30 journées que 9 buts. «  Mon plus grand souhait est d’offrir aux supporters rouges la coupe CAF, et je pense bien qu’on a les moyens pour titiller cette année ce trophée. Mes joueurs et moi travaillons d’arrache-pied pour atteindre cet objectif.», a-t-il souligné. Possédant une forte personnalité, Alou Badra Diallo n’hésite pas à changer son schéma tactique  et dirige avec rapacité sa formation.  Après Djibril Dramé en 2009 avec le Stade malien de Bamako, un autre entraineur malien est en passe d’offrir une coupe africaine à son équipe. Il a tous les atouts pour remplir cette lourde tâche et faire mentir les  détracteurs qui pensent qu’un entraineur malien ne peut pas prendre les reines des Aigles du Mali. Alors qu’ils étudient dans la même faculté que ces sélectionneurs étrangers et sont souvent même meilleurs que la plupart d’entre eux.

Moussa Samba Diallo

Commentaires via Facebook :

1 commentaire

Comments are closed.