Sport universitaire : Le Taekwondo : une discipline dans laquelle brillent les universitaires

3

Contrairement au paysage lugubre offert par la conjoncture sociopolitique et certaines pratiques internes, l’université malienne brille sous d’autres cieux. Les étudiants maliens, dans certaines disciplines pédagogiques comme sportives, font la fierté du pays et de l’Afrique toute entière. En dépit du faible développement du sport dans nos universités, nos universitaires brillent dans les domaines comme le Taekwondo. Les parcours, tant impressionnants que salutaires, des étudiantes Diahara Touré, Kadiatou Diallo et Aminata Makou Traoré illustrent  cet état de fait.

Diahara Touré et Kadiatou Diallo, étudiantes à la Faculté des lettres, des langues et des sciences du langage, reviennent de la 8ème coupe du monde Francophone de Taekwondo tenue les 16 et 17 juin dans la capitale ivoirienne (Abidjan). Elles ont décroché, dans leur discipline respective, la médaille de Bronze. A noter que leur coéquipière Aminata Makou Traoré, ancienne championne du Mali, n’a pas pu participer à la compétition pour des raisons de santé. En plus de ces distinctions, ces trois étudiantes ont démontré leur talent à travers plusieurs compétitions tant sur le plan national qu’à l’échelle internationale.

Diahara Touré a été médaillée d’or à la 8ème coupe ONATEL et au premier championnat de l’UFOAT à Ouagadougou, du 16 au 19 décembre 2010. Dans la même année, elle décroche deux médailles de bronze au championnat d’Afrique à Tripoli et à la 7ème coupe du monde francophone de Taekwondo à Libreville. En 2008, elle avait été médaillée d’or au Challenge Espoir Francophone de la 5ème coupe du monde francophone. A ce brillant palmarès, s’ajoutent une médaille d’or au tournoi Close Torreau de Nantes (France), une participation à la 4ème coupe du monde francophone de Tunis, une médaille d’argent  au 8ème championnat ouest africain de Dakar et plusieurs stages de formation. Force est de noter que Diahara Touré est championne nationale du Mali de sa catégorie depuis 2005. Elle détient par ailleurs une ceinture noire, 2ème dan en la matière.

Kadiatou Diallo, en dépit de sa jeunesse par rapport à ses coéquipières dans le domaine, promet un avenir radieux. La médaille d’or décrochée à la 8ème coupe ONATEL et au 1er championnat de l’UFOAT à Ouagadougou (du 16 au 19 décembre 2010), ainsi que la deuxième place obtenue à la 7ème coupe du monde francophone de Cotonou (tenue les 2 et 3 mai 2010) sont autant de références qui fondent cet espoir. Elle est également championne du Mali de sa catégorie (-67 Kg Séniors féminins), depuis 2009.

Notre dernière championne est Aminata Makou Traoré. En 2004, elle obtient la médaille d’argent au 8ème championnat de la confédération ouest africaine de Taekwondo tenu à Dakar et la médaille d’or à la coupe Amadou Baiba Kouma. Elle détient cette médaille  jusqu’en 2008. En 2006, en terre malienne, elle décroche la 1ère place et rafle la médaille d’or au 1er championnat de l’ACNOAZ II et au tournoi international de Clos Taureau à Nantes (France). En 2007, elle remporte  la médaille de bronze à la 5ème coupe du monde francophone de Taekwondo (Tunis) et aux 9èmes jeux africains d’Alger. La même année, elle participe aux tournois africain et mondial de qualification aux jeux olympiques de Beijing 2008 à Manchester. En 2008, Aminata Makou Traoré a été médaillée de bronze au Challenge Espoir Francophone de Taekwondo à Libreville, avant d’obtenir l’année suivante la médaille d’or au même tournoi à Lille (France). En 2010,  elle décroche la médaille d’argent  à la 7ème coupe du monde francophone de Taekwondo à Cotonou (Bénin). Elle brille de mille feux et envoie le Mali à la première place du podium, en décrochant la médaille d’or, aux 10èmes jeux africains de Maputo (Mozambique). Rappelons qu’Aminata Makou Traoré a été championne du Mali de sa catégorie (-49 Kg) entre 2004 et 2008. Comme Diahara Touré, elle a une ceinture noire 2ème dan.

Ces trois championnes, de par leurs performances sportives, démontrent à bien des égards que l’université malienne, au delà des scènes de violence servies par certains étudiants et la corruption programmée et entretenue par des acteurs, regorge de nombreuses potentialités. La promotion du sport universitaire, plus qu’une nécessité, est un impératif pour les autorités universitaires. Rendre un vibrant hommage aux universitaires qui brillent dans leur domaine respectif et les faire connaitre auprès du grand public : telle est la mission que s’est donné la direction du journal ‘’Le Flambeau’’ auprès des responsables universitaires dans le cadre de leur volonté de promouvoir la culture de l’excellence et le sport universitaire.

FOUSSEYNI MAIGA

Commentaires via Facebook :

3 COMMENTAIRES

  1. M.Maiga, un universitaire c’est celui qui enseigne à l’université et non celui qui est enseigné à l’université.

Comments are closed.