Sport de proximité à Ouolofobougou : Le tournoi «Malitel» de pétanque fait revivre le passé

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De fil en aiguille, une bande de deux «grins» intégrés organise une puis deux tournois hebdomadaires. Le troisième  sera soutenu par Mali tel. Une étoile est née?

 

La «Fleur Tou» de Ouolofobougou (forêt  de  fleur en  bamanan, là où Salif Kéïta a  acquis les secrets de ses  dribbles déroutantes) compte assurément parmi les lieux les plus mythiques de Bamako; et ce depuis bien les indépendances.  L’on y menait bien d’activités  socio-économiques  (coiffeurs,   mécaniciens petit commerce, etc.) et socio- culturelles (football, jeux de billes, pétanque, etc.)

Durant son passage à la tête de la mairie du district, feu Badoulaye Traoré l’a doté d’une clôture en fer  et en béton de bonne facture.

 

 

Le «Fleur Tou» est plus que jamais un parc luxuriant qui n’a pas son pareil à Bamako. Et, lorsque le carrefour de jeunes est tombé  sous le  coup de la rénovation, les différentes activités de loisir se sont  envolées comme les oiseaux d’un arbre coupé. Les joueurs de dame et pétanque  sont venus  trouver abri  ici, faisant renouer au «Fleur Tou» un passé de jet  de bouchon  que les  générations successives ont  pratiqué: Lassana Diallo, Ibrahima Guèye, «Barak», Aguibou Diallo ‘‘Augustin’’, Dramane Traoré ‘‘Vignole’’, l’ex garde du corps du Président-Général Moussa Traoré, ‘‘Orlys’’, Kounta,‘‘Orphée’’, Lassine Kanté ‘‘Yago’’, Oumar Diallo et le Gouverneur Dembélé  ‘‘Très propre’’ qui est aujourd’hui le président de la fédération malienne de pétanque.

 

 

Mais, c’est maintenant que la  tradition sera renouée de la  manière la plus authentique  avec la naissance d’un second front de jeu de pétanque  au côté opposé de  celui des «pros», le côté sud (ou côté Dravela).Le départ fulgurant promet d’être un phénomène qui  pourrait durer  et s’enraciner.

 

 

Tout est parti, il y a un beau jour  de nombre 2013, où deux «Maliens de l’extérieur», Oussou de Paris et «Barak» de l’Afrique centrale ont   sorti, on ne sait d’où, des boules  pour  tirer le bouchon un après-midi. Ils ont  remis le lendemain  sous  le regard négligent  et les sourires  narquois des autres  membres  du «grin» intégré qui siège à côté. Mais, comme par magie, la  mayonnaise a  pris et le second  front de la pétanque,  celui des amateurs, qui ne  se  prennent  pas au sérieux, a connu une progression «trainée de poudre».

 

 

Tous les membres  du grin et leurs visiteurs ont commencé à  «pointer» et même à  «carotter». Pour corser les  séances, des rencontres dites tournois  ont  été organisées à  deux  reprises. Et, ce, dans les règles  de l’art.

 

 

Cependant, c’est la 3e  édition qui  fera le plus  de  bruit  dans l’entourage. Car, à travers Bakary Diarra dit «Baco» (cadre chez l’operateur  téléphonique) Malitel en fera  son tournoi.

Le 25 décembre  était  donc  le grand rendez-vous. L’équipe  de «Barak» (Ablaye  Diallo) avait refait  le traçage  des  trois courts (pas à  la chaud, mais  à la  cendre). Boua Tamkara, exclu du tournoi, car,  trop fort pour les autres,  avait installé sa table de juge suprême avec son  assistant et Alou Kéïta, autre membre du grin trop fort pour le tournoi, a assuré l’arbitrage. Malitel  avait fourni  les bobs (képis) et le t-shirt à tous.

 

 

Les organisateurs ont dégagé deux poules de 4 joueurs chacune par tirage au sort dont une dite poule de la mort, la poule «B» où évoluait votre serviteur éliminée, dès le 1er tour, mais  en sauvant l’honneur  en  rapportant une  victoire.

 

 

En  demi-finale, l’équipe de Soufiane Diallo (agent EDM) a battu celle de Bourama Doumbia «Bings» et celle de Bouya Sylla (opérateur économique et Malien de l’extérieur-Angola) a éliminé la formation de Solo Dembélé.

 

 

En finale, Bouya Sylla-Salif Tall ont été battus grâce à l’obscurité tombante et la faible vue  du  Soninké.  La 3e place  fut enlevée  par  la paire Bings-Barema Bathily (copérateur économique).

 

 

Après, les confrontations, les récompenses. Baco, au nom de Malitel, avait, en effet, prévu trois lots pour les 3 les plus méritants.

 

 

Bouya le juge-arbitre, Baco (et votre serviteur) ont remis leurs prix aux vainqueurs du jour. L’on a alors taquiné le méchoui et levé le coude avec la boisson.

 

 

La question que tout le monde se pose aujourd’hui est de savoir si ce club naissant est une étoile promise à briller au firmament ou, alors, un jeu de paille? Le doute n’effleure même pas les futurs nouveaux champions de la pétanque: A star Is Born (une étoile est née).

 

Bamadou Tall

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