Soutien des fédérations à Habib Sissoko : Les aventuriers du collectif des refondateurs remis à leur place

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Le 24 avril 2024, une vingtaine de Fédérations sportives nationales (FSN) ont réaffirmé leur soutien et sollicité la candidature de Habib Sissoko (président sortant) à la présidence du Comité national olympique et sportif du Mali (CNOSM) pour le mandat 2024-2028. Cette déclaration de soutien est une manière pour les Fédérations sportives nationales (FSN) de remettre des aventuriers-rêveurs réunis au sein d’un prétendu Collectif de refondation du mouvement nationale olympique et sportif.

Ce collectif déclare vouloir donner «un nouveau souffle au Cnosm pour de nouvelles ambitions». Mais, curieusement, il ne présente aucune alternative crédible, aucune feuille de route, aucun projet crédible… au monde du sport. De quelle vision s’inspire-t-il pour insuffler ce second souffle ? A moins que son programme ne se limite à s’offrir la manchette  de certains journaux pour dénigrer ceux qui les empêchent de faire main basse sur le sport malien.

Il est facile d’exiger des comptes des autres, de tirer sur leur bilan. Mais, pour être crédible, il faut commencer par balayer devant sa porte. Comme ils se vantent d’être des acteurs majeurs du sport malien, qu’ils montrent d’abord à l’opinion ce qu’ils ont changé au sein des leurs fédérations ou autres organisations sportives. C’est à ce niveau que le changement doit commencer. Et c’est quand, on parvient à réellement faire ses preuves à ce niveau, qu’on n’a pas besoin de mercenaires pour plaider sa cause afin de grimper dans la hiérarchie.

Le Trésorier général du CNOSM, Abdoulaye Coulibaly, et le président de la FMHB, Commissaire-colonel Mohamed Chérif Tounkara, sur le chantier de la rénovation du terrain du Stade Omnisports Modibo Kéita

Celui dont ils tentent désespérément de ternir l’image, Habib Sissoko, a fait ses preuves en tant combattant, entraîneur puis président de la Fédération malienne de judo. Avant d’être plébiscité président du Cnosm en mars 2000, il a avait réussi à tirer le judo malien des sentiers battus pour en faire la locomotive du sport du pays pendant de longues années. Et Cela avec le soutien de l’Etat, mais aussi et surtout grâce à des initiatives comme le «Club des Amis du Judo». Qui des agitateurs peut se prévaloir d’une telle réussite dans n’importe qu’elle de ses «initiatives» (???) en faveur d’une discipline sportive du pays ?

En tout cas, pour le moment, leur seul argument pour se justifier est de s’attaquer au bilan du président Sissoko en confondant le Comité national olympique (CNO) à une fédération sportive. Émanation des FSN, le rôle du CNO est de les accompagner et non de se substituer à elles pour engranger des résultats sportifs. Et les fédérations sont conscientes que le Cnosm fait de son mieux en la matière.

La rénovation du terrain de handball du Stade Omnisports Modibo Kéita de Bamako illustre parfaitement l’accompagnement que le Cnosm ne cesse d’apporter aux FSN ces dernières années. «Quand notre bureau est venu aux affaires, nous nous sommes fixé trois objectifs, à savoir augmenter le nombre de compétitions, le nombre des infrastructures existantes au Mali et renforcer les ressources humaines à travers les formations… Nous avons présenté ce programme au CNOSM qui a approuvé et nous a aidés dans chacun de ces trois objectifs», a reconnu le président de la Fédération malienne de handball (FMHB), le Commissaire-colonel Mohamed Chérif Tounkara, lors d’une récente visite de contrôle de ce chantier lancé en février dernier.

«La FMHB nous fait aujourd’hui beaucoup d’honneur en relevant les défis non seulement sur le plan national, mais aussi sur le plan sous régional et même international. Au niveau du CNOSM, nous avons remarqué que cette discipline est en train de prendre son envol. Il est donc de notre devoir de l’appuyer avec ce qu’il faut, notamment les infrastructures, les stages de formation et d’autres types d’encadrement», a souligné M. Abdoulaye Coulibaly, Trésorier général du Cnosm, qui a accompagné le président de la FMHB sur le chantier dont les travaux, selon le représentant de l’entreprise, sont exécuté à 65 %.

Mais, c’est une perte de temps que d’expliquer tout cela aux refondateurs et à leurs soutiens parce que beaucoup d’entre eux ne savent même pas ce que c’est qu’un Comité national olympique et comment il fonctionne. Sinon le porte-parole du fameux collectif est aussi comptable du bilan des 24 ans qu’il dénonce car il a longtemps été membre du Comité exécutif du Cnosm au nom de la Fédération malienne de boxe. Et il ne dira jamais ce qu’il en a tiré comme privilège, en termes notamment de formation. Qu’a-t-il réellement apporté à la boxe malienne ?

Moussa Bolly

 

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