EURO 2016 – Tout est relancé dans le groupe B. Battue pour son entrée dans le tournoi par le pays de Galles, la Slovaquie a dominé la Russie (2-1) mercredi à Lille pour rejoindre provisoirement les Gallois en tête de leur poule. Marek Hamsik, passeur puis buteur, a été décisif dans ce succès.
La Slovaquie est passée tout prêt de la catastrophe. La sélection de Ján Kozák, qui menait de deux buts à la pause, a failli voir la Russie recoller au score en toute fin de partie mercredi après-midi, à Lille. Mais au prix d’un effort défensif important, elle a réussi à conserver son avance pour remporter sa première victoire dans le groupe B (2-1). De quoi lui permettre d’envisager la qualification malgré la défaite concédée lors de son entrée en lice contre le pays de Galles (2-1).
Pour la sélection de Leonid Slutski, la situation est nettement plus compliquée. Après le nul arraché contre l’Angleterre (1-1), elle se devait d’enchaîner avec un résultat positif contre une équipe qui semblait à sa portée. Mais la prestation collective des coéquipiers d’Oleg Shatov a été trop insuffisante pour espérer marquer des points. En cruel manque d’inspiration, incapable d’accélérer le jeu contre une formation qui avait décidé de jouer le contre, la Russie aurait certes pu égaliser dans les dernières minutes du match mais elle repart finalement du stade Pierre-Mauroy avec un revers logique.
Passeur puis buteur, Hamšík a été décisif
Ce match, la Slovaquie l’a abordé avec un plan particulièrement simple : attendre bas et se projeter vite vers l’avant si l’occasion se présentait. Marek Hamšík a envoyé un premier message à ses adversaires en déclenchant une volée qui a fini à côté du but d’Igor Akinfeev (10e). Très à l’aise techniquement à défaut de toujours faire les bons choix, le joueur deNaples a ensuite fait parler sa vision du jeu en trouvant Vladimír Weissdans la surface grâce à une longue ouverture. Une passe bonifiée par son partenaire, qui a ouvert le score après avoir éliminé deux défenseurs russes (1-0, 32e).
Le deuxième but, c’est Hamšík lui-même qui s’est chargé de l’inscrire. Il a profité d’un corner rapidement joué sur la gauche pour adresser une sublime frappe du droit, qui est venue heurter le poteau gauche d’Akinfeev, avant de pénétrer dans les filets (2-0, 45e).
Longtemps léthargique, la Russie a réagi trop tard
Pendant une grande partie de la rencontre, la Russie a pour sa part semblé plongée dans une léthargie coupable. En dépit de deux petites accélérations en première période (23e, 28e), elle a été bien incapable de déstabiliser le bloc slovaque, replié dans son camp. Il faut dire que les imprécisions techniques ont succédé aux transmissions latérales pendant près de 90 minutes. Pour preuve, les deux défenseurs centraux russes,Sergei Ignashevich et Vasili Berezutski, se sont échangés pas moins de 58 passes au cours du match.
Il a fallu une tête décroisée parfaite de Denis Glushakov après un centre d’Oleg Shatov en fin de deuxième période pour réveiller la Russie (2-1, 80e). Les occasions se sont ensuite multipliées (86e, 89e) mais la Slovaquie est parvenue à tenir le résultat en dépit de dix longues minutes passées à défendre dans sa surface. Il reste maintenant à Slutski et aux siens à relever la tête contre le pays de Galles. Pas une mince affaire au regard du niveau affiché ce mercredi.
Par eurosport.fr
