Enfant unique, étudiante en licence 2 à l’Institut universitaire de gestion (IUG), Habi Sy est une sportive, mais aussi une excellente slameuse. Elle vient de le prouver en gardant la couronne du concours Slam 2021 du Festival international de slam et humour du Mali (Fish-Mali) organisé par la Maison Agoratoire.
A 17 ans, elle marque déjà ses pas dans sa passion : le slam. Evoluant en Solo, Habi est meneuse de l’équipe cadette de basket du Djoliba AC. Malienne d’origine sénégalaise, elle est autodidacte en slam. C’est sur internet qu’elle a fait ses premiers pas.
« J’ai découvert le slam depuis le lycée, à travers des jeunes slameurs. C’est en 2020 que j’ai décidé de m’y lancer. Sur Facebook, à peine une seule vidéo publiée et voilà des milliers de j’aime. Ainsi, j’avais participé pour la première fois à une émission en ligne dénommée Slam à Part avec mon titre Coronavirus. J’ai eu la chance d’être sélectionnée parmi les participants. Ensuite un autre concours sous-régional en ligne appelé Africa slam Tour auquel je fus demi-finaliste. Au Massa slam 2020, j’ai été 4e nationale. Puis en 2021, championne au concours Battle slam 2021 avec mon titre Viol au cours du Fish-Mali et participante dans au spectacle Femme Sa Muse», explique l’artiste, plus connu avec le sobriquet Daiz.
Selon Habi, contrairement à beaucoup de slameurs maliens, c’est grâce à ses performances scolaires qu’elle a pu s’imposer dans le domaine. « Au Mali comme ailleurs, le slam contribue à l’éducation d’un élève, mais tel est le contraire chez moi puisque ce sont mes études qui m’ont permis de m’initier en slam », reconnait-elle. Elle ajoute : « Fish-Mali m’a donné plus de visibilité. Je me suis toujours inspirée de l’artiste Grand Corps Malade et j’aimerais être une slameuse-basketteuse de renommée internationale ».
Avec une quinzaine de vidéos publiées sur les réseaux sociaux, elle conquiert déjà son public. Elle promet la sortie prochaine de deux nouveaux textes. Grâce à sa ténacité, aujourd’hui elle bénéficie du soutien de son père qui, à ses débuts, s’était opposé au slam.
Hamadoun Touré
(stagiaire)