Dans un entretien exclusif, le Secrétaire général de la Fédération Malienne de Boxe, Sidi Diallo évoque, entre autres, le bilan de l’exercice 2013 et les perspectives de sa fédération avec l’organisation de plusieurs compétitions nationales en 2014, le rapport avec le Comité national olympique et sportif du Mali. Selon lui, plus de 50% des activités de la fédération sont organisées grâce à l’appui du Comité avec le sponsoring de Sotelma-Malitel. Il a profité de cet entretien pour lancer un appel pressant aux plus hautes autorités à travers le ministère des Sports pour doter le Mali de salles d’entraînement de boxe. Son souhait le plus ardent est d’équiper déjà la salle de Kabala afin de produire des champions. Pour lui, la boxe a les moyens aujourd’hui d’offrir au Mali sa première médaille olympique à travers le jeune boxeur Mohamed Diaby.
Sidi Diallo : Lorsque nous sommes venus aux affaires, nous nous sommes fixé un certain nombre d’objectifs. Il s’agit de redynamiser la boxe sur l’ensemble du territoire national. Parce que nous nous sommes rendu compte à notre arrivée que la boxe était uniquement pratiquée à Bamako. C’est pourquoi, nous avons décidé de vulgariser cette discipline à travers le pays notamment dans les villes comme Sikasso, qui a eu à donner des champions au Mali à l’image de Soungalo Bagayoko, Tidiane Sidibé… Pour ce faire, nous avons décidé d’organiser des galas dans l’ensemble des régions du Mali. Nous avons commencé par Kita avec l’inauguration d’un centre de boxe offert par un Malien résidant en Espagne. Après, nous avons procédé à l’inauguration du round de Kayes.
Vous savez, quand Djibril Tangara était ministre des Sports, il a offert un round à l’ensemble des régions du Mali. Depuis notre arrivée, nous avons décidé d’inaugurer ces rounds. Je peux vous dire que l’inauguration du round de Kayes a connu un engouement exceptionnel. Nous avons inauguré par la suite les rounds de Mopti, Ségou et puis Sikasso. Nous nous apprêtons même à inaugurer le round de Koulikoro. C’est compte tenu de la crise au Nord que les rounds de Gao et Tombouctou n’ont pas été inaugurés. C’est pour vous dire qu’en dehors de Bamako, la boxe est pratiquée aujourd’hui dans l’ensemble des régions.
Quel jugement portez-vous sur le niveau technique de la boxe malienne ?
J’avoue que beaucoup reste à faire concernant le niveau technique de la boxe malienne. Vous savez, l’une de nos missions est de revoir l’aspect technique de notre boxe. C’est ainsi qu’avec l’appui de Solidarité olympique et de l’Association Internationale de Boxe Amateur, nous avons demandé à ce qu’un expert de haut niveau puisse former nos entraîneurs. Dieu merci, nous avons eu gain de cause à cette doléance. Malheureusement, à cause des événements de 2012, nous avons raté cette formation. Nous avons relancé le dossier cette année et nous avons la certitude qu’un expert de l’Association Internationale de Boxe Amateur viendra à Bamako très bientôt pour former une trentaine d’entraineurs de boxe. Nous avons aussi dans notre programme, la formation des arbitres de haut niveau. Nous sommes en train de recruter des jeunes de l’INJS pour assurer la relève. Concernant le niveau technique de la boxe malienne, l’une de nos missions principales, c’est de participer à l’ensemble des compétitions sous-régionales et internationales. C’est ainsi que nous nous sommes rendu compte que le niveau technique de nos boxeurs reste beaucoup à améliorer. Ces compétitions nous ont permis de nous frotter avec des boxeurs sur le plan international.
Si on vous demande de tirer le bilan de la saison 2013, que diriez-vous ?
Je pense que le bilan de la saison 2013 a été positif dans la mesure où nous avons participé au championnat d’Afrique militaire, tenu récemment en Guinée Conakry, avec sept boxeurs. Le Mali est revenu avec deux médailles de bronze. J’avoue que cela a été salutaire compte tenu du niveau des participants. Nous avons également participé au tournoi de la CEDEAO à Accra, au Ghana où nous avons remporté deux médailles aussi, une en argent et une en bronze. L’histoire de notre pays en matière de boxe retiendra que le Mali a participé au tournoi qualificatif des Jeux Olympiques de Londres de 2012. Nous avons engagé dans ce championnat quatre boxeurs maliens notamment de la diaspora dont le jeune Mohamed Diaby, vice-champion d’Afrique. Il était une chance pour décrocher une médaille pour le Mali. Malheureusement à la dernière minute, nous avons été informés qu’il a été contrôlé positif. Six mois après, ce jeune boxeur a été blanchi par l’Association internationale de boxe amateur. C’était une erreur. Nous comptons engager ce même boxeur pour participer au championnat d’Afrique qui se tiendra en février 2014.
C’est pour vous dire qu’au-delà du Mali, nous avons envoyé des missions à l’extérieur pour faire venir les maliens de la diaspora. Cette année, un boxeur malien résidant au Mozambique est prêt à venir participer au championnat. Il s’agit de Amara Diombana, champion du Mozambique dans la catégorie des 75 kg. Il est également champion de la zone Afrique Australe. Ce boxeur a refusé la nationalité mozambicaine. Et il est prêt à jouer avec le Mali. Il est attendu à Bamako en vue de participer au championnat national prévu du 26 au 29 décembre à Ségou.
Quelles sont les perspectives de la fédération ?
Nous comptons organiser au Mali courant juin-juillet 2014 une compétition sous-régionale à l’occasion de l’inauguration du round de Gao. Nous allons inviter plusieurs personnalités dont les présidents des fédérations de boxe du Nigeria et du Burkina. L’une des innovations de la fédération, c’est que nous avons mis l’accent sur le mécénat. Nous comptons organiser la Coupe Oris Mali, en plus de la Coupe du directeur général des douanes. Il y ‘aura aussi la Coupe du président de la fédération.
Notre objectif est de participer à l’ensemble des tournois sur le plan sous-régional et international afin de mesurer le niveau de la boxe malienne.
Quels sont vos rapports avec le Comité National Olympique et Sportif du Mali ?
J’avoue que nous avons de très bons rapports avec le comité olympique. Il faut reconnaitre que la boxe vit à 50% grâce à l’appui du Comité Olympique et Sportif à travers le sponsoring de Sotelma-Malitel. Elle met chaque année des moyens financiers pour l’organisation de nos activités. N’eut été ce partenariat qui se passe très bien, j’avoue que nous aurions du mal à organiser toutes ces compétitions.
Le mot de la fin
Je profite de l’occasion pour encourager les boxeurs maliens à participer davantage au championnat international et je lance un appel aux autorités maliennes notamment au ministère de la Jeunesse et des Sports, de doter le Mali d’autres salles de boxe.
Depuis la CAN 2002 où la salle de boxe a été réaménagée en salon d’honneur, aujourd’hui, nous n’avons pas de salle d’entraînement. On a mis à notre disposition une salle à Kabala qui n’est pas jusqu’à présent équipée. Nous demandons au ministre des Sports de tout faire pour équiper cette salle afin que le Mali puisse produire des champions. La boxe a les moyens aujourd’hui d’offrir au Mali sa première médaille olympique à travers le jeune boxeur Mohamed Diaby.
Réalisé par Alou BADRA HAÏDARA
HÉLAS DE BONNE PAROLE MAIS RIEN N’EST CONCRET ; LA BOXE PEUT DONNER UN RÉSULTAT POSITIF SANS COMPÉTITION? JE REGRETTE LE PRÉSIDENT DE LA FEMABOXE SAIT QUE LA BOXE EST EN AGONIE MERCI A BIENTOT
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