Sékou Diogo Kéita réagit à l’invalidation de sa candidature pour la présidence de la FEMAFOOT : « Nous allons interjeter appel, c’est le début d’une nouvelle crise »

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Suite à l’invalidation de son dossier de candidature pour la présidence de la FEMAFOOT, Dr Sékou Diogo Kéita était face à la presse, hier mercredi, pour  récriminer cette décision de la commission électorale. Soulevant des entorses  dans l’application des dispositions statutaires et règlementaires, il a annoncé interjeter appel. Tout en prévenant que c’est une nouvelle page qui s’ouvre dans la crise du football malien.     

Le torchon continue de bruler entre Dr Sékou Diogo Kéita et ses anciens collaborateurs de la Fédération malienne de football. Après avoir démissionné de son poste de 2e vice-président de la FEMAFOOT, pour ne pas se rendre comptable des violations des textes du football malien, le président du LCBA n’a connu aucun répit. Après les multiples et lourdes sanctions prononcées  à son encontre par des commissions indépendantes, l’invalidation de sa candidature pour la présidence de la FEMAFOOT vient encore plonger les deux parties dans une forte zone de turbulence.

« Violation des dispositions statutaires et règlementaires »

Face à la presse, hier mercredi, Dr Sékou Diogo Kéita a démonté les élucubrations de la commission électorale. « Mardi, par voie de presse, la commission électorale de première instance de la FEMAFOOT donnait la primeur de l’information relative à l’invalidation de ma liste et cela en violation des dispositions statutaires et règlementaires. Car, conformément au code électoral dans son point D.3, après l’examen des dossiers, les candidats sont informés des décisions de la commission électorale dans un délai maximum de 48h. Et les listes de candidatures validées font l’objet d’une publication par le secrétariat général. Donc à peine l’entame du processus électoral, la commission électorale exerce déjà dans le déni », a-t-il souligné.

Et de poursuivre : « La procédure électorale déjà viciée souffre, entre autres, du non-respect du délai règlementaire, de l’application erronée des textes réglementaires, d’invalidation et de validation sur la base de l’arbitraire. La disqualification de ma liste fait suite à une multiplication de procédures fantaisistes par les bras armés du président de la FEMAFOOT. A savoir la commission d’éthique et la commission de discipline qui  n’avaient d’autre but que de m’exclure du processus électoral ».

Méconnaissance des textes par la commission électorale

D’après l’ancien 2e vice-président de la FEMAFOOT, la commission électorale a confondu le processus électoral et la procédure électorale qui décrit les règles, les critères et les modes opératoires. « Il est formellement interdit aux membres de ladite commission de publier les listes de candidature avant que les candidats ne soient informés. Ils n’ont pas respecté le droit des candidats. Aussi, la Commission électorale devait rendre sa décision qu’après avis motivé de la Commission centrale d’éthique. Si un candidat est sous le coup d’une poursuite judiciaire ou sous le coup d’une enquête juridique, il doit être éliminé. C’est cela l’éthique. C’est peut être une méconnaissance des dispositions juridiques et même juridictionnelles du football malien par la commission électorale », a-t-il soutenu.

En ce qui concerne la polémique question de parrainage des candidats, ce vieux routier du football malien, ayant occupé des postes de responsabilité à la CAF, a été très clair. « La disposition transitoire qui permettait  aux clubs de ligue 1 et de 2e division de représenter les clubs professionnels à l’Assemblée générale de la FEMAFOOT est caduque depuis la fin de la saison sportive 2021-2022. En conséquence, elle rend impossible le parrainage ».

Soutenant également qu’aucune de ses sanctions n’a été prise sur la base du code d’éthique et du code de discipline de la FIFA, Dr Sékou Diogo Kéita s’est  prononcé sur la démarche qu’il va suivre. « Nous n’avons pas eu la décision d’invalidation de notre candidature. En tant que légaliste, nous allons faire un recours devant la commission d’appel des élections. En fonction de la suite réservée à cet appel, nous allons décider de la conduite à tenir. Ce qui est sûr, c’est le début d’une nouvelle crise et nous allons exercer tous les voies de recours possibles. Je vais aussi apporter mon expertise à Salaha Baby. Car, le mot d’ordre c’est tout sauf Bavieux. Cela, à cause de son incompétence et de l’état régressif du football malien », a-t-il conclu.

Sory Ibrahima COULIBALY

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