Sékou Dembélé «Kimpès», entraîneur de Bourou Massa FC de Kati par rapport à la monté en Ligue I : «Malgré les vingt ans de l’USFAS en première division, le Bourou Massa a son mot à dire»

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Qualifiée pour la première fois de son histoire en phase de poules de montée en ligue I, le Bourou Massa FC de Kati a été l’équipe championne régionale 2012 de Koulikoro. En cette occasion, notre reporter a rencontré Sékou Dembélé «Kimpès», le coach de Bourou Massa FC pour avoir ses impressions concernant sa qualification et le football à Kati.

 

Le Katois : Après cette qualification historique au tournoi de montée en ligue I, une première dans le palmarès du club, quels sont vos sentiments?

C’est un sentiment de fierté et de satisfaction. C’est la première fois qu’on se qualifie en phase de poules du tournoi de montée en ligue 1. On est très content et très ému.

Expliquez-nous un peu comment la saison s’est passée ?

Nous avons disputé cette année une saison excellente avec une poule très relevée composé du Mamahira FC, AS Kolokani et  JS Kati. C’était pratiquement la poule de la mort. Ce qui m’a beaucoup plu, c’est que nous avons joué tout le championnat  sans défaite. On a fait quatre matchs nuls et quatorze victoires.

Comment vous compter préparer le tournoi de montée en Ligue 1 Orange ?

D’abord, on compte sur les autorités de Kati, la Mairie, le Conseil de Cercle, la Préfecture et après nous irons à Koulikoro voir le Gouverneur. Avec l’appui de toutes ces autorités, je pense que le Bourou Massa FC peut faire quelque chose.

Est-ce que vous avez les hommes qu’il faut pour relever le défi ?

Avec les hommes que j’ai aujourd’hui, je sais qu’on peut compter sur eux malgré le départ au Djoliba de notre meilleur joueur Amara Fofana. Les jeunes qui sont là aujourd’hui peuvent relever le défi.

Techniquement,  comment allez-vous préparer ce tournoi et qu’est ce que vous attendez de la population de Kati ?

Dire comment on va préparer techniquement  l’équipe, tout cela va dépendre de l’appui des autorités, parce que nous voulons faire un internat  pour les jeunes avant le début du tournoi. Par rapport à ce qu’on attend de la population de Kati, comme d’habitude, c’est son soutien à l’équipe de Bourou Massa afin qu’elle puisse accéder en Ligue I Orange.

Connaissez déjà votre poule et quelle appréciation en faites-vous ?

Oui, c’est une poule très relevée avec l’USFAS et le Sama de Plateau de Kayes. Je pense  qu’actuellement avec le nivellement du football malien, qu’on soit en première division ou deuxième division, les équipes se valent. Donc, malgré les vingt ans de l’USFAS en première division, le Bourou Massa a son mot à dire.

Expliquez-nous un peu le lien entre Kimpès et le Bourou Massa. Comment l’histoire est née ?

Le lien entre Bourou Massa et Kimpès ne date pas d’aujourd’hui. Depuis que j’ai cessé de jouer, c’est cette équipe qui m’a sollicité pour lui venir en aider. Pratiquement, je suis l’un des fondateurs de cette équipe. Donc, c’est une histoire forte (sourire). Ça fait actuellement  huit (8) ans que je suis entraineur de Bourou Massa.

Pour vos matchs à Kati, n’y aura-t-il de problème les conditions sécuritaires et la vétusté des infrastructures ?

Non, il n’y aura pas de problème, parce que le Djoliba est venu jouer ici contre le PSV. Vous avez vu le maintien d’ordre, l’organisation. Il suffit que les autorités s’y mettent et il n’y aura pas d’incident.

Que pensez-vous du football à Kati en général ?

Je suis très content, parce qu’on a vu des équipes se créer partout, ça c’est très important. Lorsque nous, nous jouons au Mamahira, il n’y avait qu’une seul équipe et certains jeunes n’ont pas eu la chance de jouer. Actuellement, il y a six équipes à Kati, donc la chance est ouverte à tous les jeunes d’évoluer dans une équipe de deuxième division.

Cela signifie que vous n’êtes pas d’avis par rapport au projet de fusion des équipes que sollicite la Mairie ?

Par rapport à ce problème de fusion, il faut beaucoup discuter avec les gens. Dire qu’il faut fusionner, les clubs moi, je pense que cela va réduire les chances de milliers de jeunes qui sont en train d’exprimer leurs talents et de se découvrir au public sportif. Mais, il faut reconnaître aussi qu’il y a certains clubs qui sont créés, qui n’ont pas de moyens et qui ne peuvent pas vivre longtemps. Si la Mairie trouve que ces clubs peuvent être fusionnés, moi je ne vois pas de problème à cela.

Entretien réalisé par Aliou B.S SISSOKO

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