Salif Kéïta Domingo" : «Le Mali a son destin en main. Je crois que les joueurs en ont conscience…»"

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Premier ballon d’or africain, Salif Kéïta, alias Domingo, le patron de la Fédération malienne de football, croit aux Aigles du Mali. Dans une interview qu’il a bien voulu nous accorder, Domingo s’exprime sur les chances du Mali face aux Eperviers du Togo.

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Le public : Les yeux du monde sportif malien sont tournés vers Lomé. A l’occasion, le Mali affrontera le Togo lors de la dernière journée des éliminatoires. Comment voyez vous déjà ce derby ouest africain ? Quand on sait que toutes les équipes nationales ont été éliminées.

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SK : je pense que toutes les trois équipes peuvent se qualifier. C’est un match que je qualifie comme une aventure. Les deux nations ont chacune une grande équipe. Il est franchement difficile et ne sera pas gagné avant le coup de sifflet final. Il doit être préparé sur tous les plans : moral, physique et même psychologique. En tant qu’ancien footballeur, je n’avais jamais abordé un match en complexe de supériorité ou d’infériorité. Je préparais tous les matches en me disant qu’il faut se donner à fonds pour atteindre mon objectif à la limite de mes efforts physiques et connaissances techniques. Le match peut se jouer jusqu’au dernier retranchement de l’effort. Nous aurons en face de nous un public des grands jours. Si le Mali fait un nul et si les béninois gagnent, ils pourront se qualifier. Les Togolais feront un grand match après une défaite humiliante contre le Bénin lors de la 5e journée à Cotonou. Ces deux pays sont liés par l’histoire. Mais ils auront en face une équipe du Mali qui a envi de prouver qu’elle fait partie des meilleures formations du continent. Les joueurs maliens prouveront qu’ils ont leurs places à la grande fête du football du continent. En foot, on peut mieux jouer et perdre ou mal jouer et gagner. Nous souhaiterons que la chance soit de notre coté le jour du match. Voici quatre facteurs qui sont essentiels : le physique, la technique, la psychologique et la chance.

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Le public : Avec la crise actuelle du football Togolais, les Aigles ont –ils les moyens de prendre leur revanche sur la bande d’Adebayor ?   On se rappelle que les Eperviers avaient gagné lors des éliminatoires combinées Can et Mondial à Bamako. C’était le 27 Mars 2005 au Stade du 26 mars.

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SK : Le Mali a son destin en mains. Je pense que les joueurs sont conscients de l’enjeu. Vous savez les crises internes n’ont rien à avoir avec les résultats des rencontres. La preuve c’est la prestation d’Irak en coupe d’Asie. La réalité d’un match se jouera sur l’aire de jeu.

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Le public : Un dernier appel au monde sportif malien ?

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SK : Evidement, ce ne sera pas la fin du monde. Cette rencontre reste avant tout un match de football. On peut gagner, faire un nul ou peut-être perdre. Nous devons tous nous remobiliser pour l’avenir de notre sport roi. Il y a beaucoup de calculs mais je préfère attendre le soir du 12 Octobre. Nous devons savoir d’où nous venons et ou nous partons.

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 Propos recueillis  par Hamidou Cissé

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Togo-Mali à Lomé :  Gagner ou périr

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 Que d’enjeux pour ce match Togo Mali de vendredi prochain à Lomé ? Eliminé par ce même Togo lors des éliminatoires de la dernière CAN (Egypte 2006), le Mali se doit de laver l’affront et rompre avec son cycle de non présence à la grande fête du football africain depuis l’odyssée tunisienne de 2004. A Lomé, un seul slogan pour Mahamadou Diarra et ses coéquipiers : la victoire ou rien. Rater deux phases finales successives de Coupe d’Afrique des nations de football serait impardonnable. Et le public sportif malien aura alors raison de rouspéter à satiété, jaser à répétition.

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Il ne comprendrait nullement que ce Mali d’aujourd’hui qui a en son sein des footballeurs de talents soit absent de l’édition ghanéenne de janvier prochain. Et la victoire ; le Mali a bien des arguments solides pour la conquérir. De Mahamadou Diarra (Réal Madrid) à Frédéric Oumar Kanouté (FC Séville) à Mohamed Lamine Sissoko (Liverpool), en passant par Seydou Kéïta (FC Séville) la sélection malienne fait rêver de nombreux sélectionneurs du continent.

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Le nom Mali mérite de briller dans l’arène du football africain, comme récemment le Basket-ball à Dakar (Sénégal) où l’équipe nationale Seniors Filles a remporté avec brio la Coupe d’Afrique des nations. Pour cette ultime bataille du Stade Kegué de Lomé, l’union sacrée autour des Aigles doit être de mise pour chaque pan du football.

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Et tout le monde, sans exception, doit jouer sa partition. Et les querelles intestines ou de clochers doivent être relégués au second rang. Unis derrière les Aigles, nous vaincrons à coup sûr.

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 Ibrahim Guindo

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