Salaha Baby, candidat à l’élection à la présidence de la Fédération malienne de football, a animé le lundi 21 août dernier dans son QG de campagne, une conférence de presse pour présenter les membres de sa liste et son programme de développement du football. Il a précisé qu’il se porte candidat avec une profonde conviction de s’investir sans réserve pour la réconciliation et le développement du football malien.
Pour la circonstance, le candidat Salaha Baby était accompagné par Moussa Konaté, président du COB, de Me Abdrahamane Ben Mamata Touré, avocat, Abdoulaye Konaté, président de l’US Kita, Safiatou Diawara, ancienne footballeuse et de Yéli Sissoko, trésorier général du Djoliba AC, tous membres de sa liste.
Après avoir vu sa candidature retenue par la commission électorale de la Fédération malienne de football, Salaha Baby, actuel président de la ligue de Tombouctou et président de la Jeanne d’Arc (club de football de Bamako) n’a pas tardé à commencer sa campagne pour la succession du Général Boubacar Baba Diarra. Pour cela, il a dévoilé à la presse son programme de développement du football.
En ce qui concerne sa motivation, Salaha Baby précise d’emblée : ” Je me porte candidat avec une profonde conviction de m’investir sans réserve pour la réconciliation et le développement du football malien “, a-t-il précisé. Parlant de son programme de développement du football malien, il a expliqué qu’il s’articule autour de 9 points essentiels : les gestions précédentes ; son ambition pour le football malien ; le renforcement de la capacité des ligues régionales ; la création de la ligue professionnelle ; le financement du football ; les relations avec le Département de tutelle ; les dirigeants des ligues, clubs et association membres et enfin la presse sportive.
S’agissant des gestions précédentes, il a souligné que ces prédécesseurs ont écrit de glorieuses pages de l’histoire de football malien. En tout état de cause, nous leur devons respect et gratitude. “Mais j’ai la ferme volonté de rompre avec certaines méthodes et pratiques de gestion désuètes, incompatibles avec le progrès. Il est devenu urgent pour la gestion moderne de notre football d’instaurer une culture de bonne gouvernance “, a-t-il dit, avant d’ajouter son ambition pour le football malien. “Mon ambition pour le football malien est de faire franchir à notre football un palier décisif vers la maturité avec une orientation qui ne souffre d’aucune équivoque, assortie d’objectifs précis avec des résultats mesurables. Je considère donc comme une priorité absolue, la nécessité de doter notre football de structures modernes et fonctionnelles”.
Pour le renforcement de la capacité des ligues régionales, Salaha a souligné que la carte du football au Mali ressemble à une grosse araignée ventrue portée par des pattes frêles. “Le déséquilibre trop flagrant entre la capitale Bamako et le reste du pays ne peut pas contribuer raisonnablement à un développement harmonieux et équitable de notre football. Cet état de fait est intolérable. Nous tous, avec l’appui de l’Etat, des collectivités locales, du secteur privé, nous devons convaincre de l’urgence de renforcer impérativement les capacités des ligues régionales”, a-t-il précisé.
Sur la création de la ligue professionnelle, le candidat a précisé que l’une de ses priorités est de mettre en place une ligue professionnelle dès la saison 2018-2019. Et pour cela, il faudra reformer les modes de gestion des clubs, définir un statut du joueur professionnel en lui garantissant la sécurité sociale, conformément à la législation nationale. Quant au financement du football, il a expliqué qu’ils vont proposer des modes de financement originaux, permettant d’accroitre de façon significative les revenus : Développement du sponsoring privé en partenariat avec l’Etat par la création de niches fiscales ; développement d’un partenariat avec les grandes entreprises ; développement des droits TV et enfin la redistribution d’une part de la loterie sportive pour le football.
S’agissant des textes qui régissent le football malien, selon ses dires, ils sont insuffisants. ” Il est temps d’entreprendre une réforme en profondeur des textes en vigueur. Il s’agit là de questions vitales qui interpellent à la fois les instances de décision politique, ainsi que les acteurs du mouvement sportif “, a-t-il expliqué.
Pour les relations avec le Département de tutelle, il a précisé qu’il n’épargnerait aucun effort pour que cette coopération avec le Département de tutelle se fasse dans les meilleures conditions possibles, dans l’intérêt exclusif du football.
Aux dirigeants des ligues, clubs, associations membres et à la presse sportive, il leur dit que la qualité de responsables nous confère des obligations incontournables, celles de nous battre, sans complaisance et sans relâche contre les attitudes négatives qui sapent ces valeurs sans lesquelles le football ne pourrait jouer son rôle majeur en faveur du développement individuel et social.
Il a conclu ses propos en rendant un vibrant hommage à Moussa Konaté, Boubacar Monzon Traoré et Mamadou Dipa Fané pour leurs efforts au service du football malien.
Mahamadou TRAORE
