Salaha Baby, candidat à la présidence de la Femafoot : «Je me fixe comme objectif de mettre en place la ligue professionnelle pour la saison 2018-2019»

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Le candidat Salaha Baby à la présidence de la Fédération malienne de football (Femafoot) était face à la presse le lundi 21 août 2017 au cabinet Yeli à Hamdallaye ACI 2000, pour présenter sa candidature. Cet ingénieur agronome de formation est un amoureux du football.  Président de la ligue de Tombouctou et de la Jeanne d’Arc, il est à la tête d’une équipe compétente et dynamique de 21 membres. 

 Les gestions précédentes du football malien, le renforcement de la capacité des ligues régionales, la création de la ligue professionnelle, le financement du football malien, la coopération entre le département des Sports et les dirigeants des ligues, clubs et associations, la réforme des textes qui régissent le football malien, ce sont des axes prioritaires pour Salaha Baby et son équipe.

À l’entame de ses propos, le candidat du rassemblement de la Femafoot, Salaha Baby, s’est exprimé en ces termes : «C’est pour moi un très grand honneur de me porter candidat au poste de président de la Fédération Malienne de Football. Je le fais avec la profonde conviction de m’investir sans réserve pour la réconciliation et le développement de notre football. Je le fais aussi avec une sincère humilité, convaincu que pour réaliser les projets que j’entrevois, la mobilisation et le soutien de l’ensemble des bonnes volontés nationales et internationales me seront absolument indispensables pour donner à notre pays sa place dans le concert des grandes nations du football».

 Les ambitions du candidat

S’agissant des gestions précédentes du football malien, Salaha Baby a tenu à souligner que quelles que puissent être les capacités d’imagination, d’innovation et de créativité de chacun de nous, son action s’inscrit forcément à la suite de celles de ses prédécesseurs. «Ce devoir de reconnaissance est une exigence morale à laquelle nous ne pouvons nous dérober. J’ai la ferme volonté de rompre avec certaines méthodes et pratiques de gestion désuètes incompatibles avec le progrès. Il est devenu urgent pour la gestion moderne de notre football d’instaurer une culture de bonne gouvernance», a-t-il dit.

Selon le candidat Salaha Baby, son ambition est de faire de notre football, un palier décisif vers la maturité avec une orientation qui ne souffre d’aucune équivoque, assortie d’objectifs précis avec des résultats mesurables. «Certes, nous devons tout mettre en œuvre pour que notre pays fasse bonne figure dans les compétitions internationales tant au niveau des clubs qu’au niveau des différentes équipes nationales. Mais si importantes que puissent être nos prestations dans ces compétitions, elles devraient être d’abord le reflet du dynamisme de l’organisation générale de notre football. Il n’est plus tolérable de continuer à gérer notre football, avec les mêmes méthodes traditionnelles qui frisent l’incohérence et l’archaïsme», a-t-il déclaré. Et le candidat d’ajouter : «je considère comme une priorité absolue, la nécessité de doter notre football de structures modernes et fonctionnelles. Cette priorité implique le besoin crucial de formation de cadres compétents dévolus à la gestion rationnelle et efficace de nos clubs».

 Renforcement de la capacité des ligues régionales et création de la ligue professionnelle

Pour le candidat Baby, le renforcement des capacités des ligues, plus particulièrement celles des régions, est plus que nécessaire. Il a indiqué que «nous devons avec l’appui indispensable de l’Etat, des collectivités et du secteur privé nous convaincre de l’urgence de renforcer les capacités d’organisation et d’action de nos structures régionales pour leur permettre d’entretenir des clubs viables en mesure de rivaliser avec les clubs de la capitale». Salaha Baby croit fermement en la nécessité de mettre en place une ligue professionnelle, qui est une exigence de la Fifa et de la Caf. «Je me fixe comme objectif de mettre en place la ligue  professionnelle pour la saison 2018-2019», a-t-il déclaré. Pour atteindre ce but, selon lui, il faudra réformer les modes de gestion des clubs, définir un statut du joueur professionnel en lui garantissant la sécurité sociale conformément à la législation nationale.

Le financement du football est l’un des défis majeurs pour le candidat et son équipe. À l’en croire, il faut des modes de financement originaux, permettant d’accroître de façon significative les revenus à travers le développement du sponsoring privé, en partenariat avec l’Etat, par la création de niches fiscales ; le développement d’un partenariat avec les grandes entreprises par région ; le développement des droits TV et la redistribution d’une part de la loterie sportive pour le football.

 Réforme des textes du football

Un autre défi pour le candidat Baby est la réforme des statuts et règlements qui régissent notre football. Selon lui, il est temps d’entreprendre une réforme en profondeur des textes en vigueur. «Je prends résolument l’engagement de ne jamais rien entreprendre sans m’appuyer sur les règles et principes démocratiques dont s’inspire normalement le mode de fonction de notre fédération», a précisé Salaha Baby.

En outre, le candidat a également assuré de mettre un accent particulier sur la coopération naturelle avec le département de tutelle et les dirigeants des ligues, clubs et associations membres, dans l’intérêt exclusif du football. Avant de lancer un cri du cœur à tous les responsables du football, pour que «nous œuvrions sans arrière-pensée à l’union».

Le candidat Salaha Baby a conclu son intervention en ces termes : «Je voudrais proposer à tous les acteurs du football, un contrat d’union sacrée où tout le monde sera sur le même pied d’égalité. La seule voie du progrès, pour moi, c’est la mise en commun de nos énergies, c’est notre volonté commune à agir ensemble, la main dans la main, en renonçant à tout ce qui peut faire tort à notre football. Le programme que je l’ai l’insigne honneur de soumettre à votre appréciation, repose essentiellement sur les concepts majeurs suivants que sont l’obsession de l’efficacité, le sens de la responsabilité, le tout orienté vers l’atteinte de résultats tangibles».

 Diango COULIBALY

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