Rétrospective : Le Football malien d’hier à aujourd’hui

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C’est après l’éclatement de la fédération du Mali que l’Equipe nationale participe à la Coupe d’or Kwamé Nkrumah et remporte sa première victoire face aux Sierra léonais le 10 juillet 1960 à Bamako grâce à un but de Karounga Kéita. La République du Mali joue son premier match après son indépendance, contre le Nigeria, le 8 novembre 1960 à Lagos et remporte une victoire de 3 buts à 1. Le Mali est finaliste de la coupe d’or Kwamé Nkrumah de 1963 mais s’incline en finale 4-0 contre le Ghana à Accra[]. Il remporte la demi-finale en Coupe Cabral contre le Sénégal le 24 février 1963. Il s’agissait de la première rencontre entre le Mali et le Sénégal depuis la séparation de la fédération du Mali le 19 août 1960. L’équipe était notamment composée de Ousmane Traoré “Ousmanebléni”, Abdoulaye Diawara “Blocus”, du gardien Abdoulaye Traoré “Elastique”[]. Le Mali participe ensuite aux éliminatoires de la CAN 1965[. La même année, il est finaliste aux jeux africains de Brazza et s’incline en finale contre le pays organisateur, aux corners 7-2 comme le prévoyait le règlement à l’époque après un 0-0 au terme des prolongations[]. Le fait d’armes, le plus remarquable du Mali intervint à sa première participation à une Coupe d’Afrique des Nations. L’équipe est entrainée par Karl-Heinz  Weigang[] et atteint la finale de Yaoundé 1972 et s’incline face au Congo 3 buts à 2[]. Fantamady Keita est déclaré meilleur buteur de l’édition.

Après cette belle épopée, la décadence du football intervient sous la dictature militaire. Pendant ces années, le Mali ne participe à aucune phase finale de compétition internationale. Il ne se qualifie même pas pour une Coupe d’Afrique. Il est même exclu pour une année des compétitions interafricaines par la CAF, à la suite des menaces proférées contre le corps arbitral par le colonel Tiécoro Bagayoko, alors membre influent du Comité militaire de libération nationale et directeur des services de sécurité. Et ce n’est qu’en 1989 que le Mali remporte sa première coupe, celle de  l’Amílcar Cabral.

Après une absence de 22 années, le Mali se qualifie pour la Coupe d’Afrique des Nations et termine à la quatrième place de cette compétition en 1994[ ]. En 1997, il remporte une seconde fois la coupe Amilcar Cabral. Le 5 septembre 1997, il enregistre l’une de ses plus larges défaites contre le Koweït sur le score de 8 buts à 1. Entre 1996 et 2000, le pays manque trois coupes d’Afrique successives, Afrique du  Sud en 1996, Burkina Faso en 1998 et le Ghana et le Nigeria en 2000. Ce n’est qu’en 1999, que le Mali s’illustre par une  troisième place à la Coupe du monde des moins de 20 ans au Nigeria avec des joueurs comme Seydou Keita, élu meilleur joueur de la compétition et Mahamadou Dissa, meilleur buteur.  En 2002, il organise la Coupe d’Afrique des Nations et crée la surprise générale à domicile en atteignant les demi-finales de la compétition où il s’incline lourdement (3-0) face au Cameroun futur vainqueur de la Coupe. Il termine 4e après une défaite face au Nigeria (1-0). Le Mali ne remontera sur un podium de la CAN que 40 ans après, en gagnant le 6 février 2013 pour la première fois la petite finale, précédemment perdue en 1994, 2002 et 2004[. Il se qualifie pour la finale du CHAN Rwanda 2016 pour la deuxième fois en catégorie senior  après Yaoundé 72. Il est champion [continental et finaliste en Coupe du monde chez les U-17 pour la première fois de son histoire.

                                                                                    Youssouf Sissoko

                                                                                            youssouf@journalinfosept.com

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