Le collectif des 14 clubs de la première division et la société de télécommunication du Mali (Sotelma), faut-il le rappeler, avaient scellé, le lundi 01 mars 2010, leur partenariat au cours d’une cérémonie officielle en grande pompe qui s’est déroulée à l’hôtel de l’Amitié, laquelle s’est déroulée en présence du ministre de la Jeunesse et des Sports, Hamane Niang et de son homologue de la Communication et des nouvelles Technologies Madame Diarra Mariam Flantié Diallo. On notait également la présence du président de la Fédération malienne de football, Hammadoun Kolado Cissé, des représentants de la ligue de football du District et ceux des clubs. Seulement voilà, quelques mois ont suffi pour étaler à la face du monde sportif que le contrat comportait des insuffisances. Il n’a pas résisté à ses propres incohérences.
Selon les termes de ce contrat, qui devait s’étaler sur cinq ans, la Sotelma s’engage à débourser un montant de 2,415 milliards de FCFA pour les 14 clubs et 235 millions de FCFA pour la Fédération malienne de football. Ainsi le montant total de l’appui accordé par le sponsor dans le cadre de son partenariat avec le football malien, se chiffrait à 2, 650 milliards de FCFA. Que du vent !
Il y a eu un nouveau rebondissement dans cette affaire du sponsoring qui a tant défrayé la chronique. Le dernier événement en date concerne la résiliation du contrat qui lie la Sotelma aux clubs. C’est la mise en œuvre du contrat qui aurait rencontré des difficultés. D’où sa résiliation. Mais c’est la manière qui a écœuré les uns et les autres. Les sources proches du dossier évoquent le chantage. " Acceptez la résiliation du contrat sinon nous ne paierons pas la troisième tranche ", semblait dire les responsables de la Sotelma.
" Chantage, mauvaise foi, déception, incapacité, non satisfaction etc., les observateurs du ballon rond manquent de mots pour qualifier l’attitude des responsables de la Sotelma qui viennent de lier les deux mains des patrons de nos clubs. Les premiers ont obligé les seconds à résilier le contrat qui les lie ", a déploré un connaisseur du milieu sportif.
Comment le contrat a été résilié? Deux versions s’affrontent
N’ayant pas eu gain de cause dans le respect des certaines clauses du contrat qui liait désormais la Sotelma aux clubs de première division à savoir entre autres : l’affichage de logos et autres supports visibles au cours des matchs, la stratégie élaborée a consisté à lier le paiement de la troisième tranche du contrat, d’un montant de quelques millions de nos francs, à sa résiliation. Chose qualifiée de très grave par les observateurs. En plus, elle s’est passée sous silence. Cette attitude pourrait être qualifiée de chantage. Etant donné que les clubs, selon les grandes oreilles qui maîtrisent tous les contours de l’affaire, ont été obligés d’accepter la résiliation alors qu’ils ont respecté leur part du contrat. C’est la Sotelma qui, visiblement, n’a pas eu satisfaction. D’où la volonté de ses responsables de rompre. D’autres sources que nous avons pu joindre, nous ont confié que les deux parties ont accepté de résilier, à l’amiable, le contrat.
De toutes les façons, que ça soit l’un ou l’autre (amiable ou pas), on ne se sépare pas par gaieté de cœur. Sinon comment un contrat qui s’étalait sur cinq années puisse être résilié dès sa première année de mise en œuvre. Il y a bien évidement des engagements de part et d’autres qui n’auraient pas été honorés. Ce qui donne raison aux sceptiques qui n’ont jamais cru à la matérialisation de ce contrat qui avait soulevé tant de boucans.