Report de la 57ème édition de la Coupe du Mali de football : Le Directeur national des sports lève toute équivoque

0

En conférence de presse le dimanche dernier, le Directeur national des Sports, Ibrahima Fomba, a échangé avec les hommes de médias sur deux thèmes qui dominent l’actualité sportive malienne, à savoir comment rentabiliser des infrastructures sportives maliennes, et surtout l’épineux sujet du report de la 57ème coupe du Mali de football en Dames et Messieurs.

Sur ce dernier point, le conférencier fera savoir que si le championnat relève normalement des ligues et de la Fédération, la coupe du Mali, elle révèle de l’Etat puisque engageant la responsabilité de celui-ci. En d’autres termes, c’est une activité de l’Etat, une fête nationale, et à ce titre, on ne saurait l’organiser en dehors de l’Etat ! Or, dira-t-il, lors d’un échange avec le secrétaire général de la FEMAFOOT, Sigui Kanté et ses collaborateurs pour discuter de trois points, à savoir la désignation des 4 clubs devant représenter le Mali aux compétitions internationales africaines ; la gestion des contrats des entraineurs parce que nous sommes en fin d’année pour que leur salaire ne soit pas en retard courant 2018, et enfin l’organisation de la finale du Coupe du Mali de Football. Et contre toute attente, M. Fomba, Sigui Kanté fera savoir tout de go que les deux premiers points ne l’intéressent pas, à part la finale de la coupe du Mali, et que pour l’organisation de la cette coupe, il avait pris le devant en tenant deux réunions avec le Protocole de la République et le Comité Exécutif de la Fédération. Pour M. Fomba, le Protocole de la République n’a aucun rapport avec la Fédération Malienne de football, et le Ségal de la Fédération n’a aucune qualité pour travailler avec le Protocole de la République en dehors du Ministère des Sports.  « Il fallait donc reporter cette finale qui, il faut le souligner, n’implique pas directement le Ministère, mais plutôt la Direction Nationale des Sports et de l’Education Physique en rapport avec la Fédération. Par ailleurs, on ne pouvait pas prendre le risque d’inviter le Président de la République à un événement où les gens ne sont pas d’accord et ne parlent pas le même langage. Nous avons reporté la finale parce qu’il y avait des menaces réelles de violence sur la tenue de cet évènement. Si la FIFA confirme une tendance, nous allons travailler avec cette tendance. Aussi, du report à maintenant, nous n’avons reçu aucun rapport du secrétaire général de la Fédération concernant les clubs qui doivent représenter le Mali.  Mais à la Direction Nationale des Sports et de l’Education Physique, nous en sommes conscients et nous sommes en train de tout faire pour désigner les 4 représentants du Mali.

Pour ce qui concerne les infrastructures

 M. le Directeur National des Sports et de l’Education Physique (DNSEP), M. Ibrahima Fomba, fera savoir que plusieurs projets sont en cours d’élaboration pour la sécurisation et la rentabilisation de toutes les infrastructures sportives du Mali, dont les domaines font l’objet de prédations foncières, que ce soit à Bamako ou dans les capitales régionales. Selon lui, tous les stades et autres centres appartenant à l’Etat malien sont confrontés à d’énormes difficultés de sécurisation, d’entretien et de rentabilité. A l’issue d’une visite de l’ensemble des infrastructures, commencé par les régions pour terminer à Bamako, il a été constaté que les domaines sportifs font régulièrement l’objet d’occupations illicites par des prédateurs fonciers, le plus souvent en complicité avec certaines mairies.

« Mieux, il y a un mois, j’ai reçu une correspondance des Ministères de l’Industrie et du Commerce nous demandant de mettre le champs hippique à la disposition de la Mairie du District de Bamako pour y installer des commerçants détaillants déguerpis du marché rose ».

Selon lui, il n’est pas contre l’exploitation des infrastructures sportives, mais il veut que ce soit officialisé, c’est-à-dire qu’on réalise d’abord des magasins qui appartiennent à l’Etat et que cela soit dit aux commerçants avant leur mis à disposition. Cela, pour éviter le fait ceux-ci, une fois logés, ne refusent demain de quitter en cas de besoin. Autre point soulevé, aucune de ces structures ne peut se prendre en charge. Des infrastructures à hauteur des milliards qui, pour des travaux de 300.000FCFA ou 100.000FCFA, doivent faire recours au budget d’Etat… Ce qui, pour M. Fomba, est inaccessible !

Le Stade du 26 Mars, le Stade Omnisport, le Lycée sportif de Kabala, le Centre sportif pour élite de Kabala, le Palais des Sports, le Stade de Koutiala et celui de Ségou… connaissent tous le même sort : ils se dégradent progressivement malgré les milliards engloutis dans leurs réalisations. C’est pourquoi, le ministre a élaboré des projets pour leur aménagement. Le coût d’investissement est estimé à environ une dizaine de milliards de F CFA, pour plus de 300 millions de F CFA de recettes supplémentaires dans les caisses de l’Etat. Ainsi on aura des infrastructures en bon état, toujours capables d’accueillir toutes les équipes nationales du Mali, et plus question de décaissement dans le trésor national pour payer des frais d’hôtels pour nos joueurs, des infrastructures sécurisées servant d’espace de recréation, de détente et d’attractions pour les enfants…. Selon Directeur National des Sports et de l’Education Physique, plus qu’un rêve, tout ceci est désormais un projet.

La promotion du partenariat public-privé (PPP) en ligne de mire

Pour la réalisation de ces projets, M. Fomba ne compte pas sur les seules ressources de l’Etat. Il veut promouvoir le PPP en mettant à la disposition des partenaires privés certains espaces. « Nous avons des partenaires qui sont prêt à investir plus de 4 milliards. Nous pourrons gagner en prestation de qualité. L’argent investi pour la réalisation de ces infrastructures servira à renflouer les caisses de l’Etat et nous n’aurons plus de difficultés à loger nos équipes nationales lors des regroupements », fera-t-il savoir. « Nous ne sommes pas autonomes pour l’instant. Mais si ces projets aboutissement, nous serons rentables pour les caisses de l’Etat, et nous n’aurons plus besoin de recourir au budget national pour nos entretiens de routine’’, ajoutera un cadre du Lycée sportif Ben Oumar Sy.

Samba Sidibé

Commentaires via Facebook :