Le sélectionneur national des Aigles du Mali, le Français Alain Giresse, a animé le 14 mai 2012, dans la salle de conférence de la Fédération Malienne de Football (Femafoot), une conférence de presse. But : donner sa version, à propos du non renouvellement de son bail avec la Femafoot.
Il a abordé sa conférence en temps fort. Son parcours à la tête des Aigles et les points de désaccords avec la Femafoot dans le nouveau contrat. ‘’ Mon séjour à la tête des Aigles a été couronné par la troisième place de la Can 2012. Du retour de la Can, a indiqué Giresse, je suis resté quelque temps au Mali pour avoir la certitude de renouveler mon contrat. ‘’ Mais, a-t-il dit, je n’ai pas eu gain de cause et je suis rentré. « Au mois de mars, je suis revenu, toujours rien. Les évènements du 22 mars 2012 m’ont obligé de rentrer. Entre temps, la Fédération m’a envoyé la proposition de renouvellement du contrat.
Je n’ai pas bien compris toutes les parties du document. J’ai laissé l’affaire jusqu’à mon retour. A Bamako, on a commencé les discussions le 7 mai. Après trois rencontres, on ne s’est pas entendu. Et j’ai décidé de ne pas renouveler le contrat », a déclaré Giresse. Trois points sont à la base de leur divorce : le changement de staff médical, la proposition des joueurs pour validation, la réintroduction de la facture de téléphone sur son salaire. « Quand je suis arrivé ici, la Femafoot m’a demandé de choisir un staff extérieur. C’est ainsi que j’ai fait appel à ces gens. Comment voulez-vous que je change ceux-ci alors qu’on a fait des résultats, alors que leurs relations sont bonnes avec les joueurs, qu’ils sont régulièrement en contact avec les médecins de chaque joueur. Je remarque aussi sur le nouveau contrat que le poste d’intendant a disparu.
C’est pourquoi j’ai refusé de les changer (Kiné, médecin). La Femafoot m’a demandé de proposer des joueurs pour validation. Je ne peux accepter de soumettre ma liste pour qu’elle soit validée. Pourquoi la réintroduction de la facture de mon téléphone sur mon salaire ?», a déclaré Alain Giresse. Et de poursuivre « les concessions faites par la fédération sont faites aux forceps. Elle a estimé que les choses devaient être faites dans ces conditions, mais moi j’ai pensé quelles ne peuvent pas se faire dans ces conditions. C’est toutes ces raisons qui m’ont amené à ne pas renouveler mon contrat. C’est un regret par rapport à l’équipe, par rapport aux joueurs. Mais je veux un bon climat (pas par rapport à la situation actuelle du pays), j’avais trop enduré, je ne veux pas que cela se répète. J’étais dans une forme de fragilité psychologique. Pas seulement du côté de la fédération, mais de toute la population. Je n’ai senti en aucun moment d’être soutenu ». C’est donc le divorce entre Alain Giresse et la Femafoot.
Hadama B. Fofana