Reconfiguration du comité exécutif de MALIFOOT :Momo et Kanouté vont-ils revenir à l’Equipe Nationale ?

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A l’issue de la 40ème assemblée générale de la FMF, Hammadoun Kola Cissé a réussi un grand coup. L’intégration au sein du comité exécutif de la FMF de certaines personnalités du football malien. Cette situation va-t-elle faciliter le retour en équipe nationale des ténors qui avaient claqué la porte ?

Pour rappel, c’est à la fin de la 27ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN-Angola 2010) que certains patrons des Aigles du Mali dont Mohamed Lamine Sissoko ‘’Momo’’, Seydou Kéita et Fréderic Oumar Kanouté ont opté de mettre entre parenthèses leur carrière internationale au sein de l’équipe nationale du Mali. Sur les raisons, de nombreuses versions ont été données. La plus répandue a été sans doute la question d’âge.

Au regard de la manière dont ces derniers ont très vite tourné le dos aux Aigles, cette hypothèse ne résiste à aucune analyse sérieuse. Il fallait surtout se fier au bilan que les dirigeants du football malien allaient tirer de cette campagne d’Angola pour vraiment faire la part des choses et se donner une idée fixe sur les causes de ce clash nocif. Hélas, cela n’a jamais été le cas, et curieusement les mêmes responsables ont été les premiers à jeter de la pierre dans le jardin de ces footballeurs. Cela, en affirmant sur certains médias d’une part que « les Maliens doivent laisser ces joueurs qui ne sont pas animés de la fibre patriotique » et d’autre part que « malgré toutes les démarches auprès d’eux, ils refusent d’intégrer l’équipe nationale ». Plus, le désormais ex premier vice président de la fédération malienne de football a même affirmé une fois, avoir rencontré les protagonistes et échangé avec eux. Une déclaration démentie d’abord par « Momo » puis « Seydoubléen », qui ont tous affirmé n’avoir jamais rencontré un quelconque dirigeant sportif malien depuis la CAN 2010.

Dès lors, les plus aguerris observateurs du football malien ont fini par admettre qu’une crise de confiance serrait la cause du départ de ces cadres de l’équipe nationale, qui jouissent tous d’une grande respectabilité auprès du public sportif malien. Dans la même foulée, un coin de voile venait d’être levé sur la vraie nature de quelques têtes de proue de cette nouvelle race de dirigeants sportifs, venue aux affaires à la suite des assises de Tombouctou.

La juste lessive de Kola

Cependant, il était bien démesuré à mettre tous ces nouveaux gars de MALIFOOT dans le même panier car, parmi eux certains remplissaient bien leur contrat au moment où d’autres fortifiaient leur business ouvertement, au point de confier même la restauration de l’équipe à leur belle mère. Avec ce pêle-mêle de « bons et de médiocres » le blocage était évident. Aussi, dans un tel contexte n’importe quel imbroglio pouvait conduire à l’éclatement. Surtout que certains piaffaient d’impatience à prendre vite la place du chef. A savoir, Hammadoun Kola Cissé, que les mauvaises langues traitaient de ‘’mourant’’. Du coup, le litige découlant du renouvellement de la ligue de Bamako a servi de tremplin à ces protagonistes afin d’amorcer la bombe. Ainsi, l’on assista en cascade à des démissions et à des interprétations saugrenues des textes. Il a fallu donc au patron de Malifoot, seul, à prendre le taureau par les cornes, au risque d’assister à un naufrage collectif. Cela, en faisant la purge et en ouvrant la porte à de nouvelles compétences.

Mohamed Kéita un feed-back avec les professionnels

Si la pierre d’achoppement des résultats de la dernière AG de la FMF a été curieusement l’augmentation du nombre des clubs de 1ère division de 14 à 16 avec la montée des quatre meilleurs clubs de la 2ème division, force est de reconnaître que son fait marquant a été l’arrivée au sein de l’instance dirigeante de certaines personnalités dont les deux ‘’Malinkés’’ Moussa Konaté et Mohamed Kéita. Le premier pour s’occuper du poste de 1er vice président et le second pour assumer les rênes de la communication et de la gestion de l’équipe nationale. En réalité, ces nominations ont été de véritables couleuvres à avaler pur de nombreuses personnes. Pourtant, au regard de la posture de chacune de ces personnalités, tout laisse à croire qu’elles ont des atouts pour accomplir respectivement à bon escient les misions à eux confiées.

Moussa Konaté, de qui un portraitiste prêtait l’allure de « félin, toujours prêt à jaillir du starting-block » comme l’athlète américain Edwin Moses (médaille d’or aux JO d’Atlanta -1984), est un véritable bosseur, à qui l’on doit la résurrection du COB. Bientôt sexagénaire, l’enfant de Mamadou Konaté et frère de Tiéoulé est reconnu pour son franc parlé et son sérieux dans le travail. C’est pourquoi, mieux que son prédécesseur le chalenge du redressement du football malien n’est pas au-dessus de ses compétences.

Quant à Mohamed Kéita dont le mérite relève de sa grande capacité communicationnelle et de son stature de grand gestionnaire, son arrivée établira à n’en pas douter le pont entre la presse et le bureau fédéral et surtout, permettra de donner un véritable coup de pinceau aux conditions d’organisation des voyages de l’équipe nationale. Son grand atout réside dans le fait qu’il garde de très bonnes relations avec tous les ténors de l’EN. Contrairement aux autres dirigeants, il a l’habitude d’assister aux matches phares de nos joueurs dans les stades européens. D’aucuns affirment qu’il a beaucoup contribué au retour de ‘’Seydoubléen’’ à l’équipe nationale. Et la suite de cette démarche consacrera celui de Momo et de Kanouté, selon la même source.

Sans tomber dans un optimisme béat, on peut affirmer que la dernière assemblée générale ordinaire du comité exécutif de Malifoot a ouvert un nouvel horizon à notre sport roi qui mérite d’être accompagné par toutes ses composantes.

Moustapha Diawara

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