S’achemine-t-on vers la fin du feuilleton judiciaire qui oppose la mairie de la commune IV, l’association sportive Salif Kéïta de football et des intervenants volontaires autour d’un complexe sportif situé à l’Aci 2000 ? En tout cas, vu l’évolution du dossier, on peut l’affirmer.
A titre de rappel, la mairie de la commune IV, à l’expiration du délai de 5 ans (2008-2013) qui le liait au Centre Salif Kéïta pour l’exploitation de l’endroit, avait dénoncé le protocole d’entente reconduit tacitement à la surprise générale, sans modification aucune par la Cour d’Appel de Bamako, après un Arrêt de référé. Sauf que cette décision, comme il fallait s’y attendre, n’a pas pu calmer les acteurs de ce conflit sportif. Ainsi, avec la multiplication des troubles à l’ordre autour du domaine, le Conseil communal de la mairie de la commune IV a décidé d’interdire toute activité sportive sur le terrain. Une décision qui n’a pas plus à l’ancien ballon d’or africain, Salif Kéïta, et à ses conseils qui ont saisi d’abord le tribunal administratif qui les a déboutés. Pour la simple raison que l’article 3 du protocole précise que : «le terrain, objet de la présente convention demeure une propriété excluvise de la mairie de la Commune IV qui pourra toujours l’utiliser dans l’intérêt exclusif de l’ensemble de sa jeunesse».
Maintenant, selon des sources généralement bien informées, ils se sont retournés vers la Cour suprême. “Sauf que dans leur dossier de défense, le ver est dans le fruit, pour la simple raison qu’ils ont fourni au niveau de la Cour suprême un rapport d’évaluation immobilière réalisé par le Cabinet d’expertise agence “Urbadex” dans lequel on trouve des documents de provenance douteuse pour ne pas dire des faux documents. Il s’agit plus particulièrement du plan de morcellement de la zone. Dans leur soi-disant plan, il ressort que le complexe est bâti sur deux parcelles N° 1595 et 1596 appartenant à l’ancien ballon d’or. Tandis que dans tous les documents de l’Aci et de la mairie, il est bien écrit que l’endroit est une parcelle destinée à l’équipement sportif” nous a précisé notre source. Cependant, aucune trace du fameux plan de morcellement ne se trouve au niveau de la mairie, encore moins à l’Aci. C’est partant de ce constat, a ajouté la même source, que les intervenants volontaires ont commis un huissier de justice afin de saisir le cabinet d’expertise en question, par rapport à la provenance de ce document qui, selon eux, n’est rien d’autre que du faux et usage de faux. Des éléments qui, selon les intervenants volontaires, vont évidemment briser le rêve de Salif Kéïta sur sa prétention sur l’endroit en question. K. THERA