Les Espagnols peuvent se consoler avec la Ligue des champions et l’Europa Ligue. L’Angleterre et l’Italie ont connu le même destin. Ce n’est pas un hasard si les trois pays cotés pour organiser les meilleurs championnats au monde (Angleterre, Espagne et Italie) sont éliminés dès le premier tour de cette coupe du monde. C’est la rançon de la gloire, peut-on dire, parce que, pour des raisons de marketing et de sponsoring, ces pays multiplient les compétitions. Attirer les meilleurs joueurs du monde a aussi son prix. La programmation des matches, la multiplicité des compétitions nationales et européennes font que les joueurs, trop sollicités, arrivent en fin de saison sur les rotules. Et enchaîner avec une compétition, fut-elle prestigieuse comme la coupe du monde, devient vite de la sinécure.
Des matches de trop pour des stars planétaires comme Christiano Ronaldo, Mario Balotelli, Wayne Rooney, Fernando Torres, David Villa, Xabi Alonso, Juan Mata, Steven Gerrad, Frank Lampard, Danny Welbeck… Sans compter qu’attirer par les stars venues un peu partout, surtout de l’Amérique latine et de l’Afrique, ces pays négligent de plus en plus la formation à la base. Et leurs jeunes talents ont aussi du mal à se faire une place au soleil car obligés de longtemps rester dans l’ombre des grandes vedettes.
Selon des statistiques, la «Premier League» (championnat anglais) a plus d’une centaine de joueurs dans cette coupe du monde, Brésil 2014. Ce n’est donc pas surprenant que l’Europe soit encore représentée au Brésil par l’Allemagne, la France, les Pays-Bas, la Suisse, la Belgique, la Grèce… qui organisent des championnats «moins prestigieux» mais qui excellent dans la formation, donc dans la préparation de la relève !
Moussa BOLLY