Fanta Mady Diarra dit Gaubert fait partie des joueurs “pur-sang” du Djoliba AC à cause de leurs amour et fidélité pour le club. Pour lui, le maillot du Djoliba est une grande responsabilité. Toujours prêt à le servir, il a accepté de jouer à tous les postes. Karounga Kéita dit Kéké l’a façonné en fonction des circonstances. Fanta Mady Diarra était un joueur gentleman, toujours propre et bien habillé. A présent, il maintient sa toilette d’antan. Tant et si bien qu’on a du mal à croire à son âge avancé. Gaubert a débuté comme avant-centre, pour ensuite évoluer au milieu et finir sa carrière comme latéral. Dans sa reconversion comme latéral, il ne se limitait pas à se défendre ou à poser des tacles par-ci par-là. Un rappel de ses qualités ? C’était des percées sur le couloir droit, des dribbles, des une-deux, des passes ou centres au cordeau avec souvent des buts. Quels furent ses débuts dans le football ? Comment il a transféré au Djoliba ? L’état d’âme des joueurs à la veille de la finale de 1978 ? Sa rencontre avec Tiécoro Bagayoko dans sa cellule après la victoire du Djoliba ? Bref, Fanta Mady Diarra, tel un conteur, se rappelle de tous les détails de sa carrière. Nous l’avons rencontré à l’improviste au stade Omnisports Modibo Kéïta, pour l’animation de la rubrique “Que sont-ils devenus ?”
L’une des pages de la carrière de Gaubert est la finale de la Coupe du Mali de 1978 que le doyen feu Demba Coulibaly a qualifiée de finale de la vérité, c’est-à-dire l’occasion de séparer la suprématie des Rouges de l’influence de Tiécoro Bakayoko dit Diango, directeur général des services de sécurité et fervent supporter du club. Ce jour de finale les Rouges ont gagné par deux buts à un à l’issue de la 2e édition. Au but d’Amadou Samaké dit Vieux Gaucher, Fagnery Diarra a réagi en rétablissant la parité. Fanta Mady marqua le deuxième but. Il hérita d’une balle mal repoussée sur un corner pour crucifier le portier Seydou Traoré dit Guatigui, d’un tir d’au moins vingt-cinq mètres.
Gaubert assiste dans les gradins au match aller du Carré d’as 2021, entre le Djoliba et le Stade malien de Bamako. Nous nous présentons à lui et sollicitons en même temps une interview pour parler de sa carrière. Il accepte volontiers. Nous introduisons par deux questions : ses impressions sur le choc au sommet du football malien et quelle comparaison entre leur temps et celui d’aujourd’hui.
Son premier constat révèle une désolation à la limite. Il est au bord des larmes. Selon lui aucune des deux équipes n’a effectué trois passes décisives. Donc pas de parallèle entre les deux époques. A l’époque, l’entraîneur Kéké profitait des dix dernières minutes pour demander à ses joueurs de conserver le ballon pour démoraliser l’adversaire et mener des contre-attaques sporadiques afin de les surprendre.
Aujourd’hui, Gaubert s’interroge sur la condition physique déplorable des jeunes en fin de saison. Il soutient que le calvaire que vit le Djoliba lui fait mal et constituera dans le temps le mauvais souvenir qu’il n’a pas connu durant sa carrière. Il invite les dirigeants à revoir leur copie pour avoir des équipes homogènes et compétitives. Dommage aujourd’hui que cette ambiance du derby Djoliba-Stade, qui se faisait sentir jusqu’à Logo Sabouciré (dans la région de Kayes) quand nous étions en vacances au début des années 1980, ne soit qu’un souvenir, en raison de sa disparition. Autre temps! Autre réalité !
Le chouchou de Tiécoro
Pour revenir à la finale de la Coupe du Mali en 1978, Fanta Mady Diarra se souvient de tous les paramètres. “Pour cette finale les joueurs du Djoliba ressemblaient à des orphelins, avec le public et une partie de l’opinion public sur le dos parce qu’ils avaient des comptes à régler avec Tiécoro Bagayoko, arrêté et condamné. Si le Réal avait gagné, l’histoire nous aurait condamnés et Demba Coulibaly aurait eu raison. Je profite pour glisser deux anecdotes. Après l’arrestation de Tiécoro, la Commission d’enquête a confisqué tous les matériels sportifs du Djoliba, qui étaient chez lui au motif qu’ils sont le fruit de l’argent volé. Elle a promis de les partager entre tous les clubs du Mali, tout en demandant à Kéké de faire son choix en premier lieu. Celui-ci a pris les crampons, et malheureusement aucun des clubs ne voulait du maillot rouge. Finalement le tout nous est revenu. Ensuite, quand Tiécoro a appris les nouvelles de la finale, il a demandé à Kéké de lui apporter mon maillot de la finale. Effectivement, quand je suis parti lui rendre visite au Camp Para, il portait cette tenue.Je me rappelle encore comme si c’était hier, il m’a dit exactement ‘Même si on m’exécutait aujourd’hui, je n’aurai rien à perdre’. Comment pendant que nous nous soucions de lui pour sa condamnation à mort, Tiécoro gardait le moral à la suite d’une victoire du Djoliba ?”
Fanta Mady Diarra n’a connu que le Djoliba AC comme club à Bamako de 1969 à 1983. Il n’a pas transité par le centre de formation des Rouges, mais plutôt transféré de l’Africa Sport de Gao. Comment un jeune de Bamako pouvait se retrouver dans la Cité des Askia sans une motivation valable ? Evidemment Gaubert en sa qualité d’enseignant y a été muté, avec instruction de servir dans la capitale régionale en raison de son statut de judoka.
A Gao, il jouait au football pour se divertir, mais ses qualités techniques ont fini par convaincre les dirigeants de l’Africa Sport. Ceux-ci le retiennent pour de bon, reléguant du coup le judo au second plan. Les semaines régionales et surtout la finale de la Coupe du Mali de 1969 le propulsent au-devant de la scène et font de lui une priorité sur le marché des transferts.
En vacances scolaires à Bamako en 1969, il est approché successivement par le Stade et l’AS Réal, auxquels il donne son accord de principe sans signature de licence. Un troisième larron du nom de Tiécoro Bagayoko va entrer dans la danse, il demande à Gaubert de signer au Djoliba et rester à Bamako pour un an de chômage payé, sans mutation en bonne et due forme. L’année suivante Gaubert apprend qu’il est affecté à Guiwoyo, un confins de Gao. Il informe l’homme fort du régime qui le fait muter à l’Ecole fondamentale de Koulouba.
Il ne reste qu’une année scolaire, les cours du soir et la distance ne lui permettent pas d’être ponctuel aux entraînements du Djoliba. Encore Tiécoro Bagayoko intervient pour sa mutation à l’Ecole du Camp Digue, non loin du terrain d’entraînement des Rouges. En 1976, il prend service à l’Ecole Mamadou Konaté. Fanta Mady Diarra un enfant chouchou de Diango (il mangeait tous les midis avec Tiécoro de 1969 à 1978) profite d’un de leurs déplacements en France, pour lui demander de trouver mieux que l’enseignement. Une telle doléance est minime à l’échelle de la puissance de l’ancien directeur général des services de sécurité.
Navette Bamako-Paris
Mais entre entre-temps, le joueur passera au test de recrutement de la Compagnie Air Afrique. Au Djoliba, il a été de tous les combats, des compétitions nationales et internationales. Sa carrière a enregistré neuf coupes du Mali (1971, 1973, 1974, 1975, 1976, 1977, 1978, 1979, 1981, 1983), un titre de champion en 1982. Sa première sélection en équipe nationale date de 1969.
L’on comprend facilement que Gaubert a passé plus d’une décennie sur les terrains de football, de Gao à Bamako. Il a pris sa retraite après la finale de la Coupe du Mali de 1983. Du coup, il est devenu membre de l’encadrement technique auprès de Kéké, avant de faire un tour aux Etats-Unis en 1990. A son retour, il est gérant de station, jusqu’à l’éclatement de la crise qui a consacré la nomination du technicien Aly Ouattara comme entraîneur du Djoliba AC. Il est nommé coach adjoint. Le duo a battu le record en termes de résultats sur le plan national.
Aucun entraîneur dans l’histoire du Djoliba n’a réalisé tel exploit : deux coupes du Mali (1996, 1998), quatre titres de champion (1996, 1997, 1998, 1999), deux doublés (1996, 1998). Ces résultats n’ont pas suffi, les dirigeants et les supporters en avaient assez de ces objectifs standards. Ils visaient comme toujours la phase finale de la Ligue des champions ou de la Coupe de la Confédération. Un alibi pour limoger Aly Ouattara et Fanta Mady Diarra en 2000.
Depuis lors, il fait la navette entre le Mali et la France pour des raisons de famille. Après son départ de l’encadrement technique, il passe avec brio au test d’agents de joueurs, détient désormais la licence A de la Fifa en la matière. C’est ainsi que Fanta Mady a informé son ancien entraîneur, Kéké qui, selon ses propos, lui a promis d’être associé à tous les transferts des joueurs du Djoliba à l’extérieur. Cette promesse est laissée lettre morte.
Faut-il rappeler que Gaubert est un surnom qui lui a été donné au niveau de l’école fondamentale. Mais il ignore les conditions et les circonstances dans lesquelles il a pris ce nom. Fanta Mady Diarra a aujourd’hui 73 ans, il est marié et père de trois enfants. Dans la vie, il aime les causeries entre amis, la vie en association, la lecture pour s’informer, la fidélité. Il déteste la malhonnêteté, le mensonge.
O. Roger 63 88 24 23
Bonjour monsieur je voudrais avoir si possible le numéro de téléphone de Gaubert je lai perdu de vue depuis plus de 40ans mon numéro de téléphone est le 76446278 filani
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https://www.lamontagne.fr/paris-75000/actualites/fusillade-dans-une-ville-proche-de-chicago-qui-celebrait-la-fete-nationale-americaine-au-moins-6-morts_14155298/
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A 72 ans il est devenu VIEUX!
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